Le problème avec les monarchies

Les français sont un peu surpris de découvrir avec l’Europe comment le gouvernement s’est déplacé pour dépouiller la France de son autorité souveraine sur sa monnaie, son économie, ses règles sociales, commerciales, étatiques. Et pourtant, cela n’est pas nouveau. Le régime monarchique avait déjà instauré cette loi de remplacement du gouvernement par un autre, mais au lieu de parlement, il y avait des chambres à coucher par où la cour fornique. Toute une armée de défroqués tous liés par la même bible, le même autel, le même gouvernorat episcopal et aujourd’hui, avec un pape blanc et un pape noir dans Rome, le gouvernement s’est déplacé en Amérique. Ah, l’Amérique, c’est un peu l’Avignon d’autrefois, comme un grand festival.

Les rivalités entre la France et l’Angleterre se résument dans le terme de “pont” et la France, c’est le pont de l’Angleterre vers la méditerranée, vers l’Afrique, vers les mers du Sud. Les anglais ont beau être la plus grande marine du monde, le chemin le plus court et le plus fructueux ne passe pas par les ports. Il passe par les ressources et toutes ne sont pas des matières premières. La religion est une ressource. Les minorités sont des ressources. Le contrôle des administrations, petites et grandes. L’influence par les médias, par la loi, par la rue. L’hypersexualisation de la société est même devenue une arme où la famille est attaquée et on le voit avec Black Lives Matters comment une minorité est instrumentalisée pour attaquer la structure fondamentale de la famille. Ils disent “les blancs” quand ils veulent dire “les européens”, ce vieux continent aux milles visages.

Pour avoir travaillé en Indonésie, ce vieil archipel aux milles ethnies, j’ai vu comment le libéralisme a tué les traditions, les clans, les familles, le sentiment ethnique remplacé par le sentiment national comme celui des français que l’on remplace par l’Europe, puis bientôt par l’Amérique. L’esprit colonial passe toujours par le remplacement, comme les monarchies qui se marient pour décapiter les familles royales, leurs aristocraties.

En France, la révolution a tué le roi pour que jamais plus la France ne redevienne servile aux monarchies, aux autres gouvernorats, aux autres pays, aux autres peuples. L’aristocratie est restée, qui a mis une oligarchies en place où l’on ne se marie plus. Les seigneuries règnent sur leurs territoires et parfois même sans le savoir, un gouvernement s’est installé pour garder de fleurons ce qu’il reste de la France, mais les fleurons, parfois, se cherchent des rois. Afrique, Orient, Moyen-Orient, la France est devenue un grand marché où l’opportunisme règne en dollars.

Est-ce une force? Est-ce une faiblesse? J’ai tendance à penser qu’est une force tout ce que l’on veut être une force et n’est faiblesse que ce que l’on veut être une faiblesse. Ce ne sont pas les autres qui décident des valeurs que l’on veut pour soi. C’est l’énergie que l’on met à rester soi-même qui fait que l’on est toujours plus fort. Il faut laisser aux autres l’idée de remplacement. En prenant, ils se volent eux-mêmes. En pillant, c’est leurs terres qu’ils dévastent. Tout ce qu’ils perdent ne se remplace jamais et les tyrants ne gagnent jamais que leur nom marqué dans l’histoire au milieu des autres tyrants. A la question, “qui es tu”, l’important est ce que le peuple répond.

Les monarchies ont un système de caste que les grands bourgeois ont adopté pour eux. Les princes n’épousent des roturières que pour gagner du pouvoir sur les médias, sur d’autres castes, des gangs, des populations. Les grands bourgeois ont fait de même lorsqu’il s’est agit d’étendre leur cheptel, leur zone d’influence ou de recrutement, des petites mains à l’oeuvre des révolutions de l’industrie. Quand la grande bourgeoisie marie la grande aristocratie, cela devient une oligarchie régnante, ce qu’à fait Chirac, lui le “fils adoptif” de Dassault, mais aussi le mari espiègle d’une aristocrate ambitieuse et profondément politique. L’armée, les services secrets français, ont été endormis à cette musique là oubliant que la France avait un peuple, qu’elle était une république.

Les monarchies pêchent toujours de la même façon, à l’hasticot, et cette technique est vieille comme Hérode. Tant qu’il y aura des peuples pour croire que le temple peut être reconstruit avec eux, il y aura toujours un champs de ruines. Finalement, c’est toujours dos au mur que l’on voit son destin et les prières passées n’ont de poids que leur possibilité d’envol comme si, ce peuple là, en avait fini d’imaginer son destin. Pourtant, il n’y a pas de croyance sans croire et le monde est fait de beautés. La terre est faite de beautés. Le ciel est fait de beautés. Le monde végétal est fait de beautés. Le monde animal est fait de beautés. Il ne s’agit plus qu’à rendre les hommes plus humains pour qu’ils deviennent beaux à leur tour.

Macron, parait-il, veut annoncer sa candidature au prochain salon de l’agriculture, sans doute une manière de plus de prendre les français pour des vaches à lait, des moutons, des brebis que l’on égorge pour meubler le canard, fourrer l’huître et gaver l’oie. Il s’enfilera une saucisse et chantera l’avé avec Brigitte se tirant une côte, comme l’Eve se tire d’Adam, une pomme à la main. Un capuchon et un panier pour mener les confitures à grand-mère. Ah grand-mère, que vous avez de grandes dents! Que n’en est-il que vous n’ayez rien vu dira l’enfant en jouant sur les genoux de son père. Que n’en est-il que vous n’ayez rien vu?

Moi comme Gavroche, je tiens les barricades en chantant. La révolution est proche. Sentez, c’est comme le fromage, ça se fait, ça se murit, puis sa coule, mais il n’y a que les anglais pour ne pas voir que les fromages ne coulent pas comme les bateaux. Bientôt ils mettront une armada devant nous pour nous ouvrir la route qui ramène à la maison, et dedans, il y aura mon bus pour rentrer chez moi. J’écrirai l’histoire. S’ils veulent la paix, qu’ils fassent la paix. Ce sont eux qui ont commencé la guerre. S’ils ne veulent pas la paix, c’est moi qui la finirai, même si je dois user de la force. La force d’un 37 fillette, c’est d’être libre. Pour ce qui est de l’Amérique, si elle est incapable de reconnaître aux femmes des droits individuels, de reconnaître leurs diplômes, leurs travaux, leurs écrits, leurs combats, leur existence à faire valoir des droits que les femmes, les jeunes n’avaient pas avant, alors ce n’est plus l’Amérique, mais une succursale bourgeoise d’une monarchie anglaise en déclin. L’insuportable réalité, c’est qu’un homme, avec le même parcours que moi, aurait déjà eu des papiers, un job et une vie.

Pour terminer ce post, je voudrais partager une vidéo que j’ai trouvée très instructive lorsqu’un “gang” de reporters indépendants se fait arrêter devant le palais royal de Bruxelles avec un pseudo Napoléon sur le siège arrière qui s’appelle “Dauphin”, un Joshua, comme le Joshua Tree qui s’appelle “Malaise”, le chauffeur qui s’appelle Gabin. Le problème avec les monarchies, c’est qu’elles ont fait l’Europe pour elles et pour éteindre le républicanisme, notamment français, par des contrôles qui sortent du cadre des libertés individuelles au nom, soit disant, du covid-19.

Si Macron se prend pour le roi, c’est peut-être parce que la France est encerclée de monarchies qui toutes font la police. Le salon de l’agriculture est le symbole d’une Europe qui impose des quotas, des semences, des importations, des exportations, des règles sanitaires, certes utiles, mais parfois aussi excessives qu’un QR code lorsque des éleveurs et des exploitants agricoles, des écologistes notamment, sont fichés S pour vouloir une agriculture indépendante de l’Europe. Le problème avec les monarchies, c’est qu’elles veulent imposer leurs castes comme Kamala Harris achète des casseroles dans Paris. Aucun ne sait cuisiner mais tous s’équipent de batteries pour mettre tout ça, toute cette cuisine là en scène. Une Europe en eau de boudin pour siroter un Schpountz en “famille”. Ca sent la présidentielle.

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