Un rapport de Septembre 2011 accuse l’UNFCCC

L’EEA (European Environment Agency) accuse l’UNFCCC d’avoir trompé le public en introduisant la ressource biomasse parmi les solutions de stockage du carbone et notamment en faussant les méthodologies de calcul. L’UNFCCC est l’organe en charge de la “carbon offset platform”, c’est à dire la répartition des échanges entre pollueurs et projets identifiés par l’UNFCCC comme moyens de stocker le carbone.

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Sur le site web de l’UNFCCC, l’organisation définit sa mission:

The UNFCCC secretariat (UN Climate Change) is the United Nations entity tasked with supporting the global response to the threat of climate change. UNFCCC stands for United Nations Framework Convention on Climate Change. The Convention has near universal membership (199 Parties) and is the parent treaty of the 2015 Paris Agreement. The main aim of the Paris Agreement is to keep the global average temperature rise this century as close as possible to 1.5 degrees Celsius above pre-industrial levels. The UNFCCC is also the parent treaty of the 1997 Kyoto Protocol. The ultimate objective of all three agreements under the UNFCCC is to stabilize greenhouse gas concentrations in the atmosphere at a level that will prevent dangerous human interference with the climate system, in a time frame which allows ecosystems to adapt naturally and enables sustainable development.

TRADUCTION GOOGLE

Le secrétariat de la CCNUCC (ONU Changements climatiques) est l’entité des Nations Unies chargée de soutenir la réponse mondiale à la menace du changement climatique. CCNUCC signifie Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. La Convention a une composition quasi universelle (199 Parties) et est le traité parent de l’Accord de Paris de 2015. L’objectif principal de l’Accord de Paris est de maintenir l’augmentation de la température moyenne mondiale au cours de ce siècle aussi près que possible de 1,5 degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels. La CCNUCC est également le traité parent du Protocole de Kyoto de 1997. L’objectif ultime des trois accords conclus dans le cadre de la CCNUCC est de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêchera toute interférence humaine dangereuse avec le système climatique, dans un délai qui permet aux écosystèmes de s’adapter naturellement et permet un développement durable.

On voit clairement que l’UNFCCC ne se donne pas pour mission d’inverser le réchauffement climatique vers une normale, c’est à dire à redescendre en dessous de 1.5° de réchauffement, mais à maintenir un réchauffement constant en pariant sur les adaptations possibles, c’est à dire que toute la structure économique du zéro carbone est un coup de poker pour lequel on laisse la marmite bouillir en attendant de voir à partir de quel moment les pays industriels suffoquent et cessent de fonctionner dans l’économie mondiale, laquelle est mobile, déplace ses usines tandis que la finance est globalisée. A la table du jeu climatique, on retrouve Paris, la francophonie africaine et Panama, des noms qui rappellent les jeux d’argent, la corruption, le blanchiment d’argent, une certaine mafia.

The RCCs were established to spread the benefits of the Clean Development Mechanism (CDM), which spurs investment in sustainable development by rewarding projects that reduce greenhouse gas emissions. Since adoption of the Paris Agreement in December 2015, the RCCs have the broad task of supporting implementation of Nationally Determined Contributions under the agreement.

Currently, UN Climate Change and its partner organizations operate six RCCs around the world.

RCC Bangkok – Asia and the Pacific
RCC Dubai– Middle East, North Africa and South Asia
RCC Kampala – Eastern and Southern Africa
RCC Lomé – Western and Francophone Africa
RCC Panama – Latin America
RCC St. George’s – Caribbean

Source: https://unfccc.int/RCCs

Quelques impressions du site web de l’UNFCCC montrent l’étendue de l’organisation sur la finance et l’utilisation des territoires. On voit également que l’organisation s’articule autour des états et de sociétés privées telles que la Banque Ouest Africaine de Développement, l’Est African Development Bank, l’Institute for Global Environmental Strategies, le Windward Islands Research and Education Foundation, et le World Green Economy Foundation. On voit une sur-représentation des pays du Sud dans l’image que l’UNFCCC veut donner.

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Plus étonnamment, on ne voit pas les noms des partenaires occidentaux alors que McKinsey apparaît à l’évidence comme l’un des piliers de l’UNFCCC au travers la stratégie Reed+. Les banques occidentales n’apparaissent pas alors qu’elles aussi sont nécessairement activées lors des transferts d’argent et donc, sur toutes les grosses sommes, les vérifications qu’elles devraient opérer contre le blanchiment d’argent.

Le blanchiment d’argent consiste à rendre légal de l’argent gagné illégalement par la fraude, la corruption, le crime ou tout autre moyen dissimulé. Le blanchiment d’argent permet à de l’argent caché de devenir apparent par des manœuvres de blanchiment qui permettent à leurs propriétaires de s’enrichir. Les opérations de construction, les casinos sont des moyens connus de blanchir de l’argent. Le zéro carbone vient s’ajouter à la liste des moyens de blanchiment.

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The UN Climate Change Secretariat, based in Bonn, Germany, keeps an international transaction log to ensure secure transfer of carbon credits between countries and to verify that transactions are consistent with the rules of the Protocol.

Emissions trading schemes may also be established as climate policy instruments at the national and regional levels. Under such schemes, governments set emissions obligations to be reached by the participating entities. The European Union’s Emissions Trading Scheme (EU-ETS) is the largest in operation.

On voit que les crédits sont gérés au niveau des états qui eux-mêmes vont mettre en place une politique nationale où certains pollueurs libèreront les sommes d’argent pour les transférer vers des projets de stockage du carbone. Les pollueurs ont donc la possibilité de blanchir de l’argent qu’ils transfèrent vers des projets fantômes. INTERPOL enquête sur les transferts d’argent et plusieurs cas de corruption ont déjà été révélés.

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Si le document d’interpole parle de gangs, il parle moins des criminels en cols blanc qui se sont enrichis sur le zéro carbone.

On voit que l’UNFCCC est “basé”, presque militairement en Allemagne, et que l’Europe est le plus gros opérateur du système “cap-and-trade”. On voit aussi qu’avec la crise du covid-19, le prix du carbone a explosé et donc potentiellement, les volumes d’échange d’argent.

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On voit aussi qu’Interpol n’a pas vocation à encadrer la géopolitique quasi coloniale du système, mais seulement de vérifier que le système ne serve pas au blanchiment d’argent. Hors le système est politisé, des partenariats industriels favorisent certains pays comme la Chine et le système est progressivement devenu un moyen d’utilisation de territoires, notamment en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie. La cible première sont les pays du Sud.

Quand on replace le carbone dans son contexte technologique, on s’apperçoit qu’un grand nombre de technologies dites vertes proviennent de Chine, ou tout du moins, sont fabriquées en Chine en partenariat avec des entreprises Européenne et Américaines essentiellement. C’est également la Chine qui en tant qu’industriel, mène les campagnes d’exploitation minière. Hors l’exploitation minière manipule de très grands volumes de terre. En même temps que les technologies vertes se développent, l’exploitation se développe aussi, mais corrélativement, la Chine construit des îles militaires en mer de Chine.

Le contexte politique par lequel le “cap-and-trade” se manipule au niveau de chaque nation encourage des dérives dont les conséquences géoponiques se traduisent par moins de sécurité climatique et moins de sécurité militaire. En Chine, plus de technologies vertes entraine plus de bateaux, et un pouvoir économique de la Chine qui se traduit maintenant par la prolifération d’îles à caractère militaire.

Au delà de la ressource biomasse qui est comptabilisée au crédit du “net zero carbon”, on voit que les technologies sont devenues un atout politique, voire militaire. En donnant une valeur vénale à la pollution, l’UNFCCC a créé un système d’aspiration financière où les pollueurs se voient dotés d’un pouvoir financier, donc progressivement politique et où les solutions peuvent facilement être dérivées de leur vocation aux fins de blanchir l’argent sale par toutes sortes de magouilles politiques.

Au travers DALKIA, on voit très bien comment le grossissage des projets sur de l’énergie biomasse peut créer un appel d’argent où c’est l’état français qui distribue les bons points. Il en découle une mane “gratuite” d’argent par millions pour financer les campagnes et les magouilles politiques, notamment les pratiques mafieuses qui s’appuient sur l’appauvrissement des populations.

Plus que tout, la question qui émerge au travers le comptage de l’énergie biomasse comme réserve de carbone, il faut se poser la question du pourquoi. Pourquoi les forêts sont-elles ciblées, pourquoi l’UNFCCC induit-elle délibérément un double comptage, à qui bénéficie le crime et pourquoi. Faut-il y voir une entreprise à peine dissimulée de coloniser des territoires, cette colonisation passe-t-elle par les paradis fiscaux de certaines banques ou certaines entreprises, et comment les partis politiques détournent-ils la vocation des états, de leurs gouvernements, pour couvrir des pratiques frauduleuses, voire mafieuses telles que le blanchiment d’argent et le financement de réseaux. Pourquoi l’United Nations Framework Convention on Climate Change semble-t-elle échouer, qui l’audit, qui a droit de regard, qui a droit de contrôle et surtout quelle veille permet d’en ajuster l’objectif avec les résultats? Quelle sécurité l’UNFCCC apporte-t-elle?

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