L’inséminateur de combat

Je me souviens lorsque j’étais en Italie en 1989, j’ai logé quelque temps chez une famille à mon arrivée à Vicenza. La mère de famille m’avait emmenée visiter la ville en portant robe, rouge à lèvres, bijoux, chose qu’elle ne faisait jamais, et elle m’a conduite au quartier des américains. Elle m’avait dit, il ne faut pas venir ici, c’est dangereux, tu ne dois jamais venir ici. J’avais trouvé cette attitude bizarre à l’époque puis en lisant que 8000 soldats américains avaient été dispersés en Europe, je me suis dit “ben voilà, c’est ça l’OTAN, une grande usine d’insémination“. Des enfants nés avec la double nationalité et des pères (ou des mères) qui se voient offert des passeports bien mieux que du papier. Ils entrent et sortent sans qu’on ne leur demande jamais pourquoi.

Lorsque je voyageais en Indonésie en 1992, il n’y avait pas de prostitution à Medan. Lorsque j’y suis retournée en 1995, il y avait ces jeunes filles à qui des hommes blancs avaient promis le mariage. Déflorées, ils les avaient abandonnées à leur sort. Incapable de sa marier après cela et rejetées par leur famille, elles étaient abandonnées à la rue. L’impact psychologique sur ces femmes, sur leur famille, sur la ville, les passants, ont changé le destin et le devenir de tout un pays, plus de mille ethnies, toutes vouées au même sort.

L’homme blanc peut être si sordide quand il veut des conquêtes. Femmes, terres, matières premières, ils brandissent leur sperm comme une arme de combat. Ils demandent le mariage, ils offrent leurs enfants, ils vendent leur corps, même leur sex et leur semence. Ils se prostituent pour leur empire, leur foi, la grande cathédrale du fric, comme un château de carte en billets. Ces billets là ne sont jamais doux. La violence qu’ils portent a un visage, que ce soit le dollar, la livre sterling ou l’Euro, mais l’Europe n’a pas de souverain. Elle a mis le parlement au dessus des monarchies.

Reste que dans certains pays, le sperm se vent comme on congèle des ovules au grand royaume du bistouri. Je veux parler de Los Angeles. Que serait Los Angeles sans ses chirurgiens, ses bouchers, ses charcutiers, ses chasseurs, ses charcuteurs, cette grande famille des Macrons. La femme est la biche préférée des grands magnats du cinéma, le nez, la bouche, le ventre, les cuisses. Tout se charcute? Vraiment? Ingrig Bergman avait résisté au nez qu’on voulait lui refaire, et quelle grande dame!

Quand deux spermatozoids se battent en guerre, c’est généralement pour changer de coiffure, mais quand bien même la reine voudrait un cheval qu’il faudrait lui tomber la queue. Au final, le relooking extrême fini toujours par un Stromboli en shampoing, et un clair de lune pour éteindre les volcans.

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