Quand tout pète

Vous l’aurez compris, le format de ce blog est de parler des grands dossiers, mais pas sans une touche d’humour. Et donc, une petite réflexion que je me suis faite en m’endormant, “mais doukipudonktan?” Zazie l’avait dit dans le métro de Paris et moi je le redis à Hollywood, quelle est donc cette odeur nauséabonde?

J’achète du lait à peu près deux fois par semaine et j’ai remarqué depuis peu une intolérance au lactose. Je n’avais jamais d’intollérance avant, mais les vaches non plus ne pétaient pas tant. Président Joe Biden fait régulièrement la une des journaux pour ses commentaires sur les pets de vaches, la pollution au methane que cela produit. On parle même d’une “cow fart tax”. A-t-on déjà analysé ce qu’elles mangent et ce qui pourrait produire les gaz, parce que ce qu’elles mangent passe dans le lait, et par le lait, cela passe dans notre système.

L’agriculture intensive est la première source d’investissement de Bill Gates, un homme qui au travers l’informatique, a remis les deux notions de maître et d’esclave au goût du jour. Un homme nourri de convictions et qui veut exporter cette idéologie que sans production de masse, la terre ne peut plus se nourrir. Les peuples, soi-disant, ne pourraient plus se nourrir. Avec France Rurale, je veux démonter cet argument là et cette dépendance des peuples au politique, car au travers la production de masse, chaque individu devient dépendant du système.

Quand tout pète comme aujourd’hui en Ukraine, on parle de famine, de révolutions et de chaos, mais derrière ces grands programmes de paupérisation générale, il y a ce que la finance fait et surtout ce qu’elle a fait pendant le coronavirus. A Los Angeles, j’ai vu les bateaux s’accumuler devant le port de Long Beach, bloqués, parce que le port avait réduit ses cadences. Mais tout cela était voulu, car en bloquant les bateaux, le commerce international cessait de fonctionner tandis que les propriétaires de chaînes de magasin stockaient dans les allées, dans les hangars, partout. Ils ont constitué un trésor en prévision du chaos. Mon voisin qui est juif s’est même mis à acheter des motos pour les revendre au prix fort au moment de la crise. Il avait prévu la crise actuelle.

En France, le stockage est puni par des taxes alors que le stockage est la base même de l’agriculture, la base même de nos sciences et de nos mathématiques. Depuis les années 90, la technique des flux tendus s’est mise en place notamment au Japon pour se généraliser partout dans le monde. Les taxes sur les stocks ont été un moyen dissuasif de stocker, mais en l’absence de stock, c’est tout un système qui est remis en cause et notamment la taille des exploitations agricoles.

Aujourd’hui en Vendée, il y a une hécatombe de grippe aviaire. Des exploitations de 15,000 – 60,000 volailles sont décimées en quelques jours. Cela est une conséquence de la production de masse où le chaos se passe en masse également. Devant une telle fragilité, les agriculteurs sont muselés face aux politiques et aux banques, et aujourd’hui, les gouvernements occidentaux ne proposent aucune alternative, ni sur la qualité des produits, la qualité de vie et la santé publique.

En travaillant sur la forêt et le bois, combien de fois ai-je été accusée de vouloir revenir au Moyen-Age parce que construire en béton serait une marque d’évolution tandis que le bois, et principalement le chêne, serait une marque de régression. Ils ne se posent pas tant de questions sur l’âge de leurs vins et de leurs cognacs qui eux aussi sont des produits agricoles. Lorsque les politiques en viendront à péter du caviar, peut-être auront-ils trouvé leur filon pour comprendre que de la qualité alimentaire, dépend la qualité de la vie et que de la qualité des logements, dépend aussi la santé.

En conclusion, quand ça pète, il faut de la lecture, et il n’y a rien mieux qu’un bon livre pour avoir du papier. Pour aller plus loin sur la notion de maître et d’esclave, je propose “master” and “natives”. J’aurais pu choisir un livre sur la liberté alimentaire, ou même, la liberté des vaches en plein champs. Mais finalement, avec Macron président, le trône est ce qu’il y a de plus commun au peuple.

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