Les responsables de la perte de souveraineté de la France

Click on the globe to translate this post
Getting your Trinity Audio player ready...
Quand-les-elites-bradent-lindustrie-francaise-_-Causeur-1

Ce qu’il faut retenir de cet article:

Areva était le géant de la filière nucléaire, aussi bien pour le traitement et l’enrichissement d’uranium, le traitement des déchets avec l’usine de La Hague, et toute la partie de construction des centrales nucléaires. Aujourd’hui, Areva est au bord de la faillite. On oblige EDF a reprendre en catastrophe une partie de ses activités, alors même que la santé d’EDF est médiocre.

Alstom était un des quatre grands fabricants mondiaux de turbines servant à équiper les centrales. Il a été bradé à General Electric. Ce qui est commun a tous ces dossiers, c’est la faillite du management. Une génération de nos hyper diplômés a mal géré l’évolution de l’industrie. On pourra toujours évoquer la crise ou les aléas économiques. Mais la responsabilité des dirigeants et celle de l’Etat sont écrasantes.

il y avait dans les autres ministères des hauts fonctionnaires, des techniciens qui savaient ce qu’était une industrie, qui connaissaient les filières, les produits. Depuis que le ministère de l’Industrie a été absorbé par Bercy, l’Etat s’est transformé en banquier d’affaires avec une vision purement financière des entreprises. En outre l’Etat n’a plus les moyens d’anticiper. Il n’agit plus qu’en pompier avec une approche comptable et politicienne de l’industrie.

Cette nouvelle génération de hauts fonctionnaires et d’énarques ne s’intéresse pas à la politique industrielle. Ils n’ont aucune idée de la notion d’intérêt national. Ils ont été biberonnés au lait de l’atlantisme. Pourquoi vouloir l’indépendance en matière de haute technologie ? Autant s’en
remettre aux Américains. . .

Toutes ces erreurs de management, cette absence de vision stratégique par l’Etat se sont traduits par des centaines de milliers de suppressions d’emplois qualifiés, par des déficits commerciaux abyssaux, par une perte de substance de notre pays. S’imaginer que l’on va s’en sortir et résorber le chômage de masse grâce aux emplois aidés, au tourisme (en recul avec les attentats) et aux services aux personnes est une vue de l’esprit. A moins que ces élites n’aient intériorisé notre déclin.

Alors que le groupe Les Républicains dont fait parti Nicolas Sarkozy, s’interroge sur la perte de souveraineté de la France, difficile de ne pas y voir une couverture à peine déguisée, lancer l’enquête avant que d’autres ne s’y attèlent. Combien de hauts fonctionnaires sont arrivés là par eux, Les Républicains, placés, pistonnés, “fils de”, “fille de”, petites mains de cette république de l’entrejambe. Bien entendu, les juges, les procureurs n’ont jamais les budgets et d’autant plus que les affaires politiques ne sont traitées que sur Paris.

J’ai contacté la gendarmerie nationale ce matin sur le chat. Tout ce qui est politique m’a-t-on dit, c’est Paris, c’est à dire qu’une affaire qui dérape en province, c’est Paris. Le Paris qui décide et qui filtre les affaires alors que le sort de la France est en jeu. La gendarmerie de province “pas concernée” et la police de province “pas au courant”, un autisme national bien géré où l’organe judiciaire n’est plus indépendant ni de la politique, ni de la mafia, ni du laxisme général. Ce n’est pas l’industrie qui est en faillite, c’est le pays. Une orchestration sur laquelle même l’armée ferme les yeux.

Print Friendly, PDF & Email