Ma lettre à la Cour des Comptes

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J’ai lu dans les news que la Cour des Comptes lançait une série de contrôles d’initiative citoyenne. Parmi les 6 thématiques sélectionnées, les soutiens publics aux fédérations de chasseurs et les cabinets de conseils. J’ai donc décidé d’envoyer une lettre:

Madame, Monsieur,

Je suis française résidant aux Etats-Unis depuis février 2015. Peu avant de quitter la France, j’étais chef d’entreprise. Ce sont plusieurs séries de sabotages, de menaces et de procédures judiciaires baillon qui m’ont conduite à cesser toutes activités en France.

Mon entreprise était spécialisée dans le développement de nouvelles technologies de construction bois pour la valorisation des bois locaux, principalement les feuillus et notamment le chêne. Je possède deux brevets d’innovation avec un total de 57 revendications qui ont toutes été reconnues hautement innovantes avec un fort potentiel industriel. Ces deux brevets sont le fruit d’un long travail qui a commencé en décembre 2010 lorsque je suis entrée en incubation d’entreprise.

L’objectif de mes brevets a consisté à créer de nouvelles technologies du bâtiment pour permettre l’utilisation de bois locaux à un prix construction au mètre carré équivalent à la construction béton. Pour démocratiser la construction “verte” à haute performance énergétique, j’ai développé d’autres innovations qui ont atteint des performances énergétiques jamais vues à cette époque sur une gamme de produits grand public. En même temps, je créais un nouveau produit à base de “déchets de scierie” (les bois qui ont des défauts) permettant d’accroître la valeur des déchets de 120% (vendus 1,100 euros/m3 au lieu de 500 euros). Sur la construction d’un seul prototype de maison, j’étais capable de générer minimum 6,000 euros de plus value sur le chêne et la création de deux emplois à plein temps en scierie sur trois jours. Je décris mes technologies sur cette page: http://www.thecarpenthours.com/p/fire-resistant-houses.html

Si les chiffres paraissent dérisoires, mis à l’échelle du parc du logement neuf en France, mes innovations auraient pu permettre de créer 1,08 milliard d’euros par an et 2,958 emplois à plein temps en scierie. Ceci mis à l’échelle de la France est bien dérisoire comparé au potentiel réel de cette technologie dès qu’on exporte le savoir-faire en Europe et aux Etats-Unis. 

Pour étayer mon objectif de protéger l’environnement, j’ai échafaudé tout mon travail de recherche sur la méthode forestière de culture en jardins en vue d’apporter des arguments économiques favorables à ce mode de culture. J’ai également développé un plan “minerais” où la culture de bois tempérés permet de soutenir une meilleure exploitation de la forêt en milieu tropical et permettre là aussi une meilleure gestion de l’environnement. C’est ce que je décris sur cette page: http://www.thecarpenthours.com/p/rain-forest-woods.html

Peu avant décembre 2010, j’ai commencé à présenter mon travail auprès de la Chambre de Métiers des Vosges, de la CCI de Haute-Marne et du CRITT Bois d’Epinal. Mes intentions de recherche étaient donc de notoriété publique et d’autant plus qu’il y a peu de femmes dans ce milieu. Mon entrée en incubation d’entreprise n’a fait qu’accroître ma visibilité dans les salons d’entreprise, salons de l’innovation, dans les médias par voies de concours et lors de conférences ou d’ateliers de travail tels ceux organisés par les réseaux Européens. Mes innovations ont remporté deux premiers prix avec le Conseil Supérieur des Experts Comptables ce qui démontre de ma volonté à l’échelle de toute la filière bois.

Mes brevets ont été déposés le 29 juin 2012 soit 18 mois après mon entrée en incubation d’entreprise. Pendant ces 18 mois, j’ai parcouru la France pour rencontrer des scieurs, des charpentiers, des propriétaires forestiers, des comptables, des entrepreneurs, l’ensemble des acteurs de la filière bois, et j’ai remporté plusieurs concours à l’échelle nationale et régionale. Mes brevets ont été le résultat d’un travail de fourmi.

Peu avant, le 11 mai 2012, mes parents étaient victimes d’un accident de voiture dans lequel mon père est mort. Peu après, en juillet 2012, mon entreprise était approchée par les “réseaux Foccart” pour introduire un salarié issu de la France Afrique, le fils du chef cuisinier de l’ancien président Omar Bongo. En août 2012, je rencontrais l’un des ténors de la France Afrique bien connu des historiens pour ses activités en Guinée. Il s’agit de Pierre Rossignol a qui j’ai naïvement loué un bâtiment industriel dans un contexte où EDF refusait de brancher mes propres ateliers, chez moi, en triphasé. J’ai dû louer le bâtiment de Mr Rossignol sous la pression d’avancer là où EDF faisait blocage.

En Janvier 2013, toute une série d’actes de sabotage ont suivi sur mes chantiers et dans mes ateliers, me contraignant à stopper le chantier prototype. Une fois le chantier arrêté, ce sont toutes une série de procédures juridiques frivoles qui commençaient pour me bâillonner. A un certain point, j’avais 6 avocats pour me défendre, mais dans l’incapacité d’affronter toutes les attaques, j’ai dû me séparer de mes employés, puis de mon atelier, puis de mes machines et c’est la banque qui a revendue ma maison à un marchand de biens parisien.

Une innovation pour laquelle j’ai donné de mon énergie, de mon temps, de mon intelligence, et de mon denier personnel, m’a mise dans la situation où j’en venais à perdre mes deux maisons, mes deux voitures, mes machines, une partie de mes biens personnels, mes amis, ma famille jusqu’au moment où privée de tout, j’ai décidé de quitter la France. J’ai immigré aux Etats-Unis où j’ai mené plusieurs séries d’enquêtes que je documente sur le site https://ptitebitd.com.

L’affaire McKinsey met enfin de la lumière sur les affaires sombres de la France et notamment les décisions politiques prises sous Nicolas Sarkozy puisqu’en janvier 2012, donc en parallèle de mes travaux de recherche, il remodelait entièrement le Code Forestier et c’est un ancien employé de McKinsey, Mr François-Daniel Migeon, fonctionnaire d’état en pantouflage chez McKinsey, qui organisait cette refonte. Le Conseil Supérieur de la Forêt et du Bois était créé, et en même temps, les financiers de la City de Londres prenaient le pouvoir sur la forêt française.

En même temps que le Code Forestier, Mr Sarkozy a organisé la refonte totale du Code Rural, du Code Minier et du Code de Justice militaire. A l’étude du Code Forestier, il apparaît que les organisations de chasseurs bénéficient de largesses synonymes de corruption et que derrière cette volonté politique de corrompre, un tout petit nombre de bénéficiaires en tire un avantage certain. Les chasseurs semblent être utilisés pour maintenir une situation de “véto” sur la forêt où les industries chinoises, les fonds de pension américains et les importateurs de bois exotiques se sont entendus au grand détriment des entreprises industrielles françaises, des propriétaires forestiers, et de toute la dynamique rurale qui est liée à la forêt.

Là où la France s’interroge sur la retraite des travailleurs français, certains pays s’entendent à maintenir la filière bois française déficitaire en accord avec les responsables politiques français. Outre la paupérisation que cela produit, j’y vois un scandale d’état qui mérite votre attention, d’autant que McKinsey a porté Emmanuel Macron au pouvoir, portant la dette française au niveau dangereux de la perte de souveraineté. Au travers les 4 codes modifiés à l’initiative de Nicolas Sarkozy, c’est toute la souveraineté française qui se trouve affaiblie sur le territoire national et international.

La capacité d’innovation d’un pays est pyramidale, mais elle vient d’en bas, dans ce qui fait le marché. Hors le “marché” est transformé en une sorte de bétail auquel on retire des droits et des libertés. Les colons ont fait de même en Afrique et si les médias sociaux reprennent en coeur le terme de “vassalisation” de la France, c’est pour dénoncer une vérité où le citoyen n’est plus qu’un consommateur esclave et prisonnier de la finance.

J’ai été attaquée comme si j’avais été une multinationale parce que ceux en face de moi avaient de gros moyens. Moi, petite fille de paysan, j’étais jugée indigente par un système politique où même les juges, les tribunaux et les banques sont achetés. Montesquieu disait: “Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice.” C’est cette tyrannie là que j’ai subie.

J’espère que vos enquêtes permettront de dénoncer cette tyrannie dont les chasseurs sont devenus des acteurs consentants, votants et gardiens de ce pouvoir qui privatise la forêt française pour ses chasses et ses petites affaires d’état. J’attache quelques extraits de mes enquêtes en l’attente que vous puissiez les porter à la connaissance du public, seul vrai gardien de la souveraineté.

Bien cordialement.

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