L’audition de Pierre Gadonneix

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L’audition de Pierre Gadonneix dure 2 heures, 13 minutes et 15 secondes. Je bondis pratiquement à chaque phrase, ce qui veut dire qu’il m’a fallu plusieurs jours pour l’écouter. C’est au point que j’ai décidé de prendre des notes pour expliquer la manière dont moi, je comprends ses propos. Pour reposer le contexte à ceux qui n’ont pas lu mon blog, j’étais architecte de 1995 à 2015. Il m’a fallu renoncer à mon titre d’architecte après plusieurs attaques et menaces physiques. De part mon métier d’architecte, j’ai développé plusieurs innovations pour améliorer la qualité thermique des bâtiments et chercher en même temps des solutions pour la filière bois locale. Je suis propriétaire de deux brevets de charpente et je suis probablement la première et la seule femme au monde à avoir deux brevets de charpente. Cela m’a conduite à une sur-exposition médiatique et à subir des attaques à la hauteur de mon succès. J’ai gagné beaucoup de concours et j’en ai payé le prix. On m’a tout pris. J’ai quitté la France, je me suis réfugiée aux Etats-Unis où j’ai conduits plusieurs séries d’enquêtes. J’ai fini par comprendre pourquoi on m’avait attaquée, qui, comment, à partir de quand, et comment connecter les éléments entre eux. EDF et sa filiale Dalkia ont une large part de responsabilité, mais ce ne sont pas les seuls. La mafia d’état s’appuie malgré tout sur EDF pour conduire de nombreuses actions, donc entendre Pierre Gadonneix me fait l’effet d’un témoignage par l’un des parrains de cette mafia d’état. Hors, pour comprendre, je pense qu’il faut en avoir été la victime.

Il est très difficile d’expliquer si ce n’est méthodiquement. J’ai donc copié le transcript généré automatiquement par Youtube. Je vais surligner ce qui me paraît important et je vais expliquer ce que moi je comprends, comment j’interprète ses propos. Je vais essayer d’écouter les autres témoignages, mais cela me prend beaucoup de temps et d’énergie parce qu’expliquer, c’est dire et redire encore et toujours ce que j’ai déjà dit. Une fatigue morale s’installe avec le sentiment parfois de parler une autre langue comme si tout ce que je dis, personne ne veut l’entendre. C’est frustrant et fatigant. Expliquer donne parfois le sentiment d’être la cible d’un interrogatoire de flic où on répète et on répète encore la même chose et chaque fois je me dis, mais pourquoi ne comprennent-ils pas. Pourquoi les français ne réagissent-ils pas, pourquoi n’ont-ils pas réagit plus tôt, pourquoi faut-il arriver au chaos économique pour que cette mascarade d’interviews se déroule, et pourquoi au final, combien d’enquêtes ont réellement changé quoi que ce soit. Parfois, j’ai plutôt le sentiment que les enquêtes les renforces, comme Alain Juillet dont personne n’avait entendu parler avant, jusqu’à ce que j’en parle dans mon blog. Maintenant, il s’affice sur Youtube et sur les plateaux télé. Il passe pour le gentil et personne ne veut voir la réalité du personnage, son rôle dans la mafia d’état, son double jeu, la part sombre du crime.

Si j’en ai la force et si je trouve l’envie d’y mettre du temps, je ferai ensuite une synthèse pour expliquer les conséquences de tout cela, les interviews, mon analyse, la manière dont la souveraineté et l’avenir économique de la France sont impactés par les décisions d’EDF, de l’état français et de l’Europe. Je ne promets rien, c’est une guerre lasse, je suis déjà fatiguée à l’idée d’écrire. Je crois que j’ai fini de m’intéresser à la France, seule quelques affaires locales me font sursauter. Pourtant, cela vaut qu’on en parle et cette vidéo m’en donne l’occasion. Comment ne pas parler de Dalkia?

TRANSCRIPT

0:00 bien bonjour à re-bonjour à toutes et à tous puisque nous avons déjà eu ce matin l’audition

0:06 de Monsieur Fontana dirige Framatome et nous nous retrouvons

0:11 cet après-midi pour l’audition de Monsieur Gadonneix président d’honneur de DF

0:17 pour la dernière réunion de la semaine de notre commission d’enquête chargée d’établir les raisons de la

0:23 perte de souveraineté d’indépendance énergétique de la France nous avons donc le privilège de recevoir Monsieur Pierre

Cette phrase établi un état de fait, la France a perdu son indépendance énergétique. Cela conduit à un autre état de fait qui est la perte de souveraineté de la France. La question qui est posée est de savoir ce qui en est la cause, c’est à dire comment la France a pu perdre le contrôle de son indépendance énergétique et devenir dépendante d’évènements et de puissances étrangères.

0:28 gannenex en sa qualité de président d’honneur d’EDF nous vous remercions d’abord d’avoir

0:35 accepté si rapidement notre invitation et il me revient de préciser que vous

0:41 avez été président en 2df après la transformation de cette entreprise en société anonyme de 2004 à 2009

L’année 2004 est une année pivot qui correspond à un changement stratégique d’EDF, de nouvelles orientations industrielles et le rôle des actionnaires dans la politique globale de l’entreprise.

0:48 il est utile de rappeler également que pendant 17 ans vous avez exercé des responsabilités importantes au sein de

0:54 Gaz de France GDF de 1987 à 2004 donc

0:59 précédemment à vos fonctions au sein de EDF comme directeur général puis comme président

1:05 votre expérience dans la conduite de l’ouverture des marchés énergétiques est sans doute inégalée des rapports

1:12 nouveaux ont dû en effet se nouer avec les actionnaires et le premier d’entre eux l’État

1:18 la période au cours de laquelle la gestion d’EDF vous a été confiée a été riche très riche en évolution tout

1:24 d’abord la coexistence au sein de l’entreprise de source diverses d’électricité le nucléaire prépondérant

Ce qui est nouveau, ce n’est pas la coexistence au sein de l’entreprise de sources diverses d’électricité, mais d’avoir à gérer les approvisionnements en terres rares indispensables à cette coexistence de différents modes de production de l’électricité et donc accroître la présence française en territoires producteurs de matières premières, donc accroître la présence militaire. L’évolution se traduit par une collusion entre le militaire et EDF pour la production des nouvelles énergies d’où l’intérêt de l’Etat pour les énergies “renouvelables” comme un moyen d’atteindre sa souveraineté sur EDF et sur les territoires, notamment en Afrique.

1:30 mais aussi les centrales hydrauliques les centrales thermiques et ce que l’on appelait alors les énergies nouvelles

Les énergies dites nouvelles existaient avant l’émergeance des programmes nucléaires, la France était le leader mondial de l’énergie solaire sterling jusqu’à ce que Valéry Giscard-D’Estaing décide de fermer tous les centres de recherche. Voir mon histoire du solaire pour en savoir plus. Pour ce qui est des énergies hydrauliques et thermiques, elles ont précédé le nucléaire, donc leur existence n’a jamais été un challenge nouveau. Le challenge était le nucléaire qui a supplanté toutes les autres énergies par décision politique, et surtout, cela faisait appel à une ressource minérale dont la France ne disposait pas. Il a fallu se l’approvisionner en Afrique et donc étendre les programmes militaires. Le nucléaire civil s’est également développé en parallèle du nucléaire militaire, donc ce que l’on voit, c’est une militarisation d’EDF pour servir les orientations de l’Etat à définir une souveraineté basée sur le nucléaire militaire. C’est un choix géopolitique et l’on voit dans la suite du débat comment cette géopolitique se met en place.

1:35 chaque branche représentant des investissements et des actifs importants ensuite à côté de ce capital un

Les énergies nouvelles ont été financées par des sociétés privées, des particuliers, des agriculteurs, des entrepreneurs. C’est la branche transport d’EDF qui a du s’adapter aux pics de production des énergies renouvelables.

1:42 personnel compétent et attaché à l’entreprise est indispensable au bon à son bon fonctionnement une

1:48 réorganisation voulait voulu par les instances européennes a par ailleurs conduit à séparer les activités de

1:53 transport et de distribution tout en tentant de maintenir une cohérence et

1:58 les synergies nécessaires au sein du système électrique français la filiation de ces différentes

2:05 entreprises qui s’occupent de chacun de ces espaces de l’ensemble du champ

EDF était jadis constructeur de ses usines de production d’électricité, producteur d’électricité, donc en charge de la gérance de ces usines, constructeur de ses propres réseaux d’électricité et donc de tout le réseau d’acheminement de l’électricité, chargé de la maintenance ou de la modification de ces réseaux, chargé du contrôle des réseaux jusqu’au domicile des particuliers ou le compteur des entreprises. EDF avait donc un monopole total de l’énergie en France. L’Europe a demandé que cesse ce monopole et l’a imposé par différents moyens, notamment les énergies renouvelables parce que les énergies renouvelables imposent de nouvelles technologies, de nouveaux savoirs et de nouvelles compétences qu’EDF n’avait pas. On voit donc que les énergies renouvelables ont pris un rôle stratégique dans la construction Européenne s’agissant d’imposer que des structures de différentes puissances Mega Watt puissent de relier au réseau, sans que les monopoles d’entreprise ne puisse mettre un véto. L’Europe a imposé la dissolution des monopoles d’EDF et a mis une stratégie d’implantation de “filiales” en place. Les énergies renouvelables en sont le vecteur, ou le “moteur” pour synthétiser. EDF a donc été contraint de dissocier les réseaux de ses usines de production d’énergie, puis dissocier les différents rôles de construction, maintenance, exploitation, distribution, revente.

Les questions que l’on doit se poser ici sont “est-ce que le monopole total d’une société anonyme peut constituer la souveraineté?“, “est-ce que la participation de l’Etat français à 80% dans cette société anonyme justifie les monopoles sur le territoire français et Européen?”, “est-ce qu’EDF pouvait être perçue comme une société écran pour l’ingérance de l’Etat français sur d’autres états, au travers leur souveraineté énergétique notamment” et “est-ce que l’Europe n’a pas fait que soulever un problème inerrant à une dérive française?”. En d’autres mots, les français n’ont jamais bien regardé comment était géré leur système énergétique et se sont habitués à ce qu’une société privée prennent des décisions stratégiques qui concernent le public. Derrière la souveraineté, il faut donc se poser la question de quoi on parle. Parle-t-on de la souveraineté de la France, donc des français? Parle-t-on de la souveraineté de l’Etat et de l’aubaine de pouvoir obtenir tellement d’influence à l’insue du public au travers une société anonyme privée? Ou parle-t-on de la souveraineté d’EDF qui après avoir eu un monopole total, s’est retrouvée en quasi monopole, puis en tête de proue de ses filiales pour justifier son statut au niveau Européen? Ici, c’est la nature même de la souveraineté qui est question.

Depuis quelque temps, on parle beaucoup des “oligarques” qui gouvernent le pays. Est-ce qu’EDF est une société anonyme dirigée par des oligarques? Quel est le statuts des personnes qui dirigent EDF, qui sont-ils et comment se fait-il qu’on entende seulement parler d’eux maintenant alors qu’ils ont pris des décisions stratégiques pour la France, pour les français, pour les entreprises et les industries françaises? On le voit bien, même l’armée est touchée par les choix stratégiques d’EDF, le type de missions, la nature de ces missions, où et combien de temps. Les français ont payé les choix stratégiques d’EDF au travers l’armée, les territoires des réseaux, les infrastructures, les implantations. Qui est propriétaire de toutes ces infrastructures, la France ou EDF? Cette question est cruciale car elle explique de très nombreuses dérives, notamment lorsqu’il est question de financements. Dans un cas, EDF est un puits de ressources financières sans fond (impôts, subventions, prêts d’honneur ou préférentiels, toute la mane de la Caisse des Dépôts), dans l’autre cas, c’est un puits avec fond (ressources financières conditionnées et limitées). Toutes les explications de Pierre Gadonneix tournent autour de cette figure d’esprit.

2:11 énergétique ayant été la méthode retenue le principe d’un développement des

2:16 interconnexions fut alors affirmé la période a en outre précédait l’accident de Fukushima elle s’annonçait

2:23 propice au développement du nucléaire tente en France que dans le monde et EDF a saisi plusieurs opportunités pour

2:29 réaliser des investissements à l’étranger les réacteurs français avaient alors une moyenne d’âge de 17 ans et l’ont songé

2:36 alors à atteindre une durée de vie de 40 années pour ce parc le chantier de Flamanville a été ouvert au cours de

2:43 votre mandat et dès le départ le rôle d’architecte ensemblier d’EDF a été revendiqué tandis que Areva NP cherchait

2:51 à se développer et que la SN se montrait particulièrement vigilante l’enfouissement des lignes électriques

EDF était “l’interconnexion” “mère” de tous les services dont elle avait les monopoles, mais en réponse aux demandes de l’Europe, elle a reformulé ces “interconnexions” en filiales, comme un noeud d’entreprises. On apprend que cette décision fût prise avant mars 2011, dans un contexte où le nucléaire avait le vent en poupe. En 2008, l’ancien Président Sarkozy s’est lancé dans un vaste “Tour de Nucléaire” alors même que Pierre Gadonneix était toujours en poste. Dans le document suivant, on voit par exemple qu’EDF a payé 15,6 milliards d’euros pour British Energy. La vraie question devrait être de savoir d’où venait l’argent? Fonds propres de la société anonyme et/ou argent public français? On voit qu’EDF a servi la politique Britannique en transférant les responsabilités de l’Angleterre vers la France et ce, aux frais des français. S’il y a un pépin, c’est EDF qui est responsable, donc l’Etat français à 80% tandis que le Premier Ministre Britannique traite son marché dans un cadre typiquement “familial”. Le soupçon de corruption n’est pas loin et c’est ça qui est d’autant plus surprenant quand on écoute Pierre Gadonneix, c’est à dire que cette pratique est tellement entrée dans les moeurs qu’il en parle comme d’une réussite alors que la France paye, engage sa responsabilité et endette EDF pour de très, très, très longues années. Un endettement qui aura un impact sur la nature même des filiales voulues par l’Europe, la manière dont elles fonctionnent, dont elles se financent, dont elles remportent leurs contrats.

Dalkia est un exemple de dérive que je vais re-re-expliquer plus tard, mais pour finir avec le document suivant, il faut bien comprendre que Sarkozy a vendu des EPR pour une société anonyme française qui n’avait même pas les compétences pour cela, le “Manpower” en page 2, c’est à dire que Sarkozy a vendu des chimères et que Pierre Gadonneix l’a accompagné dans cette folie, au point où EDF s’est endetté sur des sur-coûts de productions, en entrainant la France dans ses dérives. Pire les soi-disant investissement étrangers sont fait avec de l’argent qu’EDF n’avait pas non plus, et c’est encore l’état français qui a servi de banquier. L’article sur Sarkozy ne fait que deux pages, signé en 2008 par une journaliste de Greenpeace. A l’époque, on aurait certainement traité ce journal de complotiste, mais remis dans le débat d’aujourd’hui en écoutant les propos de Pierre Gadonneix, on voit bien la part du vrai dans cet article et l’articulation qu’il faut entendre au travers les mots.

2:57 pour préserver les cités paysages et diminuer leur exposition aux intempéries faisaient alors débat EDF devait

3:05 investir et une stratégie industrielle semble être envoi de constitution parallèlement les travaux de la

3:10 commission conduite par Marcel Roulet ont mis en évidence les besoins de financement nécessaires à cette ambition

3:16 ouvrant un débat sur la revalorisation des tarifs ces quelques jalons révèlent l’ampleur

3:21 des tâches qui vous ont été confiées votre témoignage permettra à notre commission d’enquête de mieux

3:26 appréhender les défis auxquels le système énergétique français a dû répondre sous votre autorité et les

3:33 difficultés rencontrées monsieur gadennec je vais m’arrêter là de mon propos de productif et vous laissez la

3:40 parole pour votre propos introductif mais avant cela il me revient de vous

3:45 demander en vertu de l’article 6 de l’ordonnance du 17 novembre 1958

3:51 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires de bien vouloir prêter serment de dire la vérité

3:56 toute la vérité et rien que la vérité je vous prie en conséquence de bien vouloir lever la main droite et de dire je le

4:02 jure je vous remercie et je vous invite donc

On voit bien dans cette introduction comment l’équation se pose:

Ambition politique/technologique = financements nécessaires

Financements nécessaires = revalorisation des tarifs

Revalorisation des tarifs = explosion des factures

Dans un pays “évolué” comme la France qui par “tradition” d’après-guerre, a développé une ambition sociale corrélative au développement industriel, la “précarité énergétique” ne devrait pas exister. Hors, la précarité énergétique arrive par deux facteurs parfois distincts et parfois corrélatifs. L’un des facteurs vient de la mauvaise qualité d’isolation des logements, c’est à dire qu’au lieu d’investir dans l’isolation, les architectes et constructeurs vont plutôt investir dans les moyens de chauffage. Lorsque les salaires sont bas et que les résidents ne peuvent pas financer de chauffage, ils se privent en consommant moins. Lorsque l’équation “revalorisation des tarifs” est imposée par l’état, cela revient à demander aux résidents de diminuer leurs consommations, au point d’atteindre des températures précaires et non appropriées au logement. En résumé, les pauvres ne payent pas la facture parce qu’ils n’en ont pas les moyens, mais ils souffrent de leur précarité. Tous les autres payent plus et d’autant plus longtemps que l’état tarde à mettre en place une politique d’économie d’énergie sur les logements anciens et neufs, par plus d’isolation notamment.

Dans son rapport sur la pauvreté en 2022, l’Observatoire des Inégalité a établi que “La précarité énergétique touche un ménage sur dix en France, ce qui représente plus de six millions de personnes, selon les données 2020 de l’Observatoire de la précarité énergétique (ONPE). L’organisme considère comme précaires dans le domaine de l’énergie ceux qui figurent parmi les 30 % les plus pauvres et qui consacrent plus de 8 % de leur budget à l’énergie (chauffage et éclairage notamment). (…) L’ONPE interroge aussi les ménages sur les enjeux liés à l’énergie quels que soient leurs revenus. 20 % de l’ensemble des ménages disent avoir souffert du froid durant l’hiver 2020-2021. Ces difficultés résultent surtout d’une mauvaise isolation (40 %), d’une installation de chauffage insuffisante (22 %) ou d’une panne de chauffage (16 %). 36 % indiquent des raisons financières. 21 % de la population dit avoir rencontré des difficultés dans l’année pour payer certaines factures d’énergie, contre 10 % en 2013. Les jeunes de 18 à 34 ans sont les plus touchés : près de la moitié indique être concernée. 60 % des ménages disent avoir restreint leur chauffage pour ne pas avoir de factures trop élevées à payer pendant l’hiver 2020-2021, contre un tiers l’année précédente. (…) Chaque année, environ 600 000 ménages font l’objet d’une coupure ou d’une limitation de puissance suite à un impayé de facture de gaz (100 000), et surtout d’électricité (500 000).

C’est le groupe Les Républicains qui a demandé cette enquête à l’Assemblée Nationale, donc le groupe politique de Nicolas Sarkozy. On peut se demander quelle est la stratégie. Lancer les enquêtes avant que d’autres ne le fassent? Reporter la responsabilité ailleurs? Ou bien saisir cette occasion pour relancer le parc nucléaire comme jadis Sarkozy en 2008? On voit bien au travers les réponses de Pierre Gadonneix que les réponses ont été préparées, choisies et véritablement orientées pour relancer le débat du nucléaire. Un débat qui ne concerne pas que le nucléaire, mais le rôle d’EDF et d’Areva, le statut de ces entreprises, l’absence de compétitivité, les monopoles absolus, le rôle de l’état, la manière dont le public/privé entraine des dérives, la manière dont le vrai public, le peuple, est privé de souveraineté au point où il est toujours plus facile de stigmatiser les plus pauvres alors que les “oligarques” continuent leurs forfaits. Si la souveraineté de la France est en question, il ne faut pas se tromper de débat et il faut tendre une oreille “instruite” sur ce qui suit.

Puisque j’évoquais le terme “d’oligarque”, il me faut définir la manière dont moi, je les perçois. Les oligarques sont des personnes qui résultent d’un changement de régime, avaient un status hiérarchique dans un ancien régime qui est devenu privilégié avec le nouveau régime en transférant la propriété d’anciens titres autrefois publics sous leur propre nom devenu privé. L’ancienne aristocratie française, qui était une administration, est devenue une noblesse de rang. En France, cette noblesse s’est maintenue aux postes de l’état et elle a bunquérisé les hautes fonctions de l’Etat. Un Etat dont le statut est supérieur à celui du pays. Sous Sarkozy et sous l’impulsion de l’Europe, ces hauts fonctionnaires se sont mis à rêver d’un retour à leur normale à eux, c’est à dire une lutte des classes para-monarchique. Ces oligarques là ne veulent pas de roi, trop contraignant, mais ils ont adapté la fonction de Président de la République à leurs mesures. Ils se sont taillé un costume de roi. On l’a vu avec la privatisation de la forêt publique, des domaines publics, des secteurs publics, et surtout un cynisme absolu où les pauvres sont incriminés de tout, le chômage, le trou de la sécu, le coût des retraites etc… Pendant ce temps, ce sont eux, les nantis, hauts fonctionnaires et PDG, qui dépouillent la France. Sarkozy, ancien maire de Neuilly, est un avocat de choix. Il a fait tout ce qu’il lui avait été demandé pour verrouiller la France des plus hauts dans la loi, un petit paradis pour les riches, tout le patrimoine de la France privatisé. Eux, ne souffrent pas. Ils se régalent sur la bête. Ceux qui en parlent le mieux sont sans doute les Pinçon-Charlot, un Voyage dans les Ghettos du Ghota. Une réalité où la “souveraineté” ne saurait se faire sans eux, les nouveaux oligarques français. EDF n’est qu’un outil entre les mains de tyrants. Difficile dans ce contexte d’imaginer que Pierre Gadonneix ait pu avoir tous pouvoirs et toutes responsabilités. Il faut donc l’entendre comme on entend un valet de chambre dire que “Madame n’est pas disponible”, qu’elle est souffrante, sa voix est cassée, elle ne peut plus parler. Porte voix d’une réalité bien sombre, Pierre Gadonneix donne la réplique d’un théâtre de rôle où le juge n’est peut-être pas tout à fait innocent. Un vrai théâtre de Machiavel.

L’introduction fait mention de la Commission Roulet. Il est donc nécessaire de resituer le contexte historique (source: https://www.sded.org/le-sded/histoire-de-lelectricite):

1906: La distribution d’électricité est une concession de service public de compétence communale (loi du 15 juin 1906)

1934: Création de la Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et des Régies qui va structurer et fortifier le pouvoir concédant des communes et des syndicats.

1936: Création du Fonds d’Amortissement des Charges d’Electrification (FACE). Alimenté par une contribution prélevée sur les ventes d’électricité, cet instrument de péréquation va financer l’électrification des campagnes.

1946: Nationalisation de l’électricité (loi du 8 avril 1946), le monopole EDF succède à une mosaïque de 1300 concessionnaires privés. Seules subsistent environ 200 régies ou sociétés à capitaux publics qui couvrent 5 % du territoire.

1992: Négociation entre la FNCCR et EDF d’un nouveau modèle de contrat de concession qui marque le véritable renouveau du pouvoir concédant.

2000: La loi du 10 février 2000 transfère la directive communautaire sur le marché européen de l’électricité. Ouverture à la concurrence de la production et de la commercialisation de l’électricité. L’acheminement constitue désormais le cœur du service public. Le transport, dont la gestion est confiée au R.T.E. (Réseau de transport d’électricité), comprend les échanges d’énergie entre régions et avec l’étranger, ainsi que la répartition régionale jusqu’à proximité des grands centres de consommation. En aval, les réseaux de distribution restent la propriété des collectivités locales qui sont renforcées dans leurs prérogatives d’autorités concédantes de ces réseaux qui représentent 93% des lignes électriques en France.

En 2004, la Commission Roulet sera chargée d’évaluer les besoins financiers d’EDF. En novembre 2004, le rapport de la commission Roulet est remis à Nicolas Sarkozy, Ministre de l’économie du gouvernement Raffarin III sous la présidence de Jacques Chirac. Le média Le Télégramme résume ce rapport par: “EDF. Besoin d’argent frais et d’économies”. A l’issue de ce rapport, EDF est transformé en société anonyme par Décret no 2004-1224 du 17 novembre 2004, c’est à dire quelques heures après la publication du rapport.

Le rapport de la Commission Roulet fait suite aux directives Européennes sur les services d’intérêt général en Europe. C’est le cadre Européen qui définira le statut d’EDF en société anonyme, notamment pour “casser” le statut de monopole, ou tout du moins en donner l’impression.

Le rapport de la Commission Roulet est un “projet” industriel et financier. Il s’agit donc de la stratégie de la France en matière d’électricité pour “casser” le monopole d’EDF à la demande de la commission Européenne mais en conservant les avantages et le pouvoir industriel national. C’est ce projet industriel et financier qui est mis en cause, la stratégie d’ensemble et les décisions politiques.

Le rapport a été rédigé en 2004, donc il y a 18 ans.

Au travers l’audition de Pierre Cadonneix, on découvre les conséquences de cette stratégie et le poids sur la souveraineté énergétique de la France, c’est à dire le coût de l’énergie et sa disponibilité.


J’ai commencé ce post le 14 décembre 2022, et me suis arrêtée après avoir lu le rapport Roulet, un pavé, bourré d’informations qui permettent de comprendre les dérives d’EDF. Nous sommes aujourd’hui le 3 mars 2023. Je n’ai pas fini de commenter l’interview de Pierre Gadonneix, mais je prévois de m’y remettre plus tard. Entre temps, je voudrais décortiquer le rapport Gadonneix et peut-être faire une lecture à haute voix pour commenter tout ce que je vois d’essentiel.

Comme je l’avais dit au début de ce post, je suis fatiguée de toujours redire la même chose, mais en même temps, mon histoire personnelle me donne une visibilité que peu de gens ont pu avoir et s’il y a bien une chose que je veux démontrer, c’est l’intension maligne des dirigeants politiques qui ont conduit la France vers le chaos. Je vais donc reprendre ce post, plus tard, en vu de terminer cette analyse avec l’énergie d’une femme pleine de rage. Aujourd’hui, il n’y a plus que cela pour me conduire incessamment à revenir sur ce genre de dossiers, pour informer, aider les journalistes à cibler leurs enquêtes, aider les juges à mieux comprendre les conséquences et l’ampleur de la corruption d’état… et d’EDF.

A suivre donc… A bientôt.


4:08à allumer votre micro pour votre propos il suffit d’appuyer sur le bouton

4:14là tout d’abord je voulais vous féliciter

4:19parce que le la présentation fait appel à des pas mal de

4:24faits qui sont en effet important et je justement à la commission roulette c’est

4:31pas très connu ça a été oublié et c’est en effet un aspect important bon tout d’abord je vais vous dire que je suis

4:37pas étonné d’être là et je trouve ça tout à fait légitime comme interroge comme vous avez vous l’avez rappelé j’ai

4:44beaucoup vécu au sein d’EDF et de Gaz de France puisqu’à l’époque c’est un temps qu’on a

4:50oublié mais pendant toute la période où j’étais à Gaz de France les deux entreprises

4:56étaient très proches elles avaient elles étaient nationalisées toutes les deux à 100% public et elles avaient en commun

5:02l’activité de distribution c’est à dire les réseaux et la commercialisation auprès des particuliers enfin la

5:10distribution et toute la gestion du personnel et donc j’ai été

5:18familier de ces entreprises et je garde très profond attachement à leur

5:24évolution et c’est donc avec beaucoup de tristesse que je constate la dégradation du modèle

5:31français et que j’ai connu et ce modèle s’est dégradé depuis 10 ans en effet

5:39je voudrais vous rappeler quand j’étais quand on m’a demandé de prendre la présidence de Gaz de France

5:46c’était en 2004 j’avais déjà été pendant vous l’avez

5:52rappelé 17 ans à Gaz de France je souligne à cette occasion combien la cette époque il y avait une

5:59certaine stabilité et pérennité dans le management de l’entreprise et quand j’ai

6:04eu l’honneur de quitter Gaz de France Gaz de France était dans une santé tout à fait satisfaisante et

6:11j’étais pas du tout candidat pour prendre les f j’étais très heureux à Gaz

6:17de France et je pense il poursuivre mon activité jusqu’à la retraite mais j’ai

6:24dû être j’ai été appelé parce que j’y reviendrai EDF connaissait une situation un petit peu difficile sur un certain

6:31nombre de plans mais également ce que je voudrais rappeler qu’en 2004

6:36le on arrivait à la fin du grand programme d’investissement de développement du nucléaire de EDF c’est

6:44je vous ai d’ailleurs remis sous les yeux là une chronologie que j’utilisais

6:49souvent pendant que j’étais à la tête de DF pour

6:55échanger avec les parties prenantes que ça soit les pouvoirs publics les

7:00actionnaires le personnel parce que ça montre bien ce qui a carnet l’évolution de EDF donc

7:07on arrivait en 2002 en 2004 on était à la fin du programme

7:14d’investissement qui avait été lancé de manière assez extraordinaire qui a fait

7:19le référence dans le monde entier le monde entier a été admiratif de ce qui avait

7:26fait la France c’était le plan besper qui avait été annoncé le 6 mars 74 et

7:32juste après c’était du temps du président Pompidou juste après son décès

7:37c’est le président Giscard qui a si j’ose dire hérité de ce discours qu’il

7:43était qu’à discours et c’est pendant son mandature que ce programme a été

7:50effectivement lancé et sa réalisation est une réussite absolument reconnue

7:56mondialement 58 réacteurs construits en 25 ans avec une capacité de 62 gigawatts

8:02et qui faisait qu’à la fin de ce cycle d’investissement

8:08il y avait un parc très largement accidentaire et

8:14les délais de construction des du parc ont été d’environ 7 ans c’est lors de

8:19grandeur 5 à 7 ans ce parc on l’a oublié maintenant mais je

8:27le rappelle parce que c’est important pour la suite a été entièrement

8:33construit en utilisant une technologie américaine qui était Westinghouse

8:38c’était oublié aujourd’hui ça a été un grand débat il y a une grande bataille mais à la fin EDF a fait

8:44le choix de prendre une stratégie une technologie existante et pour laquelle

8:51il y avait déjà des dizaines de réacteurs qui fonctionnaient aux États-Unis et la grande réussite qui est une réussite de politiques industrielle

8:57la France a réussi pendant cette période à francisé ce qui était une licence

9:03américaine et la franchisé en plusieurs temps d’abord la racheté à la licence et je

9:09pense que je vais vous apprendre quelque chose que vous avez tous envie de noter cette licence a été portée par une

9:15structure et à l’époque on a imaginé un nom pour cette structure et on a dit

9:21framatoome Framatome tout le monde l’a oublié aujourd’hui ça voulait dire France Amérique à Tom donc franc bateau

9:29mais à l’origine était le détenteur de la licence et après grâce à une intelligence des pouvoirs publics

9:35d’abinome que je respecte beaucoup qui étaient monsieur André Giraud qui a été pas trop du CEA plus ministre et Marcel

9:42Boiteux avec la complicité des pouvoirs publics ils ont réussi à franchiser complètement la licence et aujourd’hui

9:49et depuis de cette époque là la technologie est complètement maîtrisée

9:55par la France il n’y a plus aucun lien avec Westinghouse mais c’est important pour

10:01la suite moi ça m’avait beaucoup guidé les centrales que nous construisons rigoureusement les mêmes que celle de

10:06westingen aux États-Unis il y a pas un boulon de différence c’est comme quand vous prenez un Boeing c’est le même

10:12qu’il soit fabriqué il y a 20 ans il y a 10 ans donc formidable réussite mais faut pas

10:21mais oui on a été un rythme de construction de 5 centrales par an je sais pas si vous imaginez cinq parents

10:27bon et ça c’était dans la perspective ou le contexte ou la croissance de la

10:32demande à l’époque était de 7% par an la demande d’électricité ce qui veut dire

10:37un doublement tous les 10 ans bon cette demande a commencé à affaiblir la

10:43croissance affaiblir pour arriver à s’annuler d’ailleurs aujourd’hui mais déjà à l’époque ça commençait à se ralentir donc il y avait trop de

10:49capacités donc on a arrêté complètement de construire complètement et il y a eu

10:55pratiquement 10 ans d’arrêt sans aucune construction et il y avait donc une excellente et quand

11:03je suis arrivé en 2004 il y avait environ 20% d’excellents de capacités et

11:08j’ai eu l’honneur de d’être nommé à ce moment-là et donc j’étais nommé le 15 septembre

11:142004 jusqu’à 22 novembre alors quel était le constat quand j’ai

11:20fait en 2004 c’est je suis un peu les questions que vous m’avez posé en effet alors le premier constat c’est la

11:26réussite fabuleuse du programme nucléaire il y a aucun doute là-dessus qui n’était reconnu mondialement j’y reviendrai nous

11:33étions le leader à contesté du nucléaire dans le monde incontesté

11:39constat et bien malgré cela il y avait une dégradation importante de la

11:45trésorerie et vous l’avez fait allusion en effet mon arrivée il y avait une commission la commission roulait qui

11:51avait c’était inquiété avait fait une enquête sur les origines de ces difficultés qui étaient des difficultés

11:56très horrible à l’entreprise était rentable il y avait des pertes de trésorerie alors d’où venait ces pertes de trésorerie

12:03essentiellement il y a eu des investissements malheureux à l’étranger tous les investissements à l’étranger ne

12:09sont pas malheureux mais il y en a eu quelques-uns malheureux en Argentine au Brésil qui était des réseaux de distribution et

12:17dans ces deux pays les tarifs avaient été bloqués et donc les entreprises étaient complètement déficitaires

12:24et puis il y avait une tentative de reprise d’Edison qui avait été heurté à

12:30une opposition politique du gouvernement italien et donc EDF se trouve dans la

12:35situation de n’avoir que je crois 3% des droits de vote et potentiellement devoir

12:42à payer le compte plus de 50% des actions si

12:47l’actionnaire le coactionnaire de DF qui est à l’époque Fiat exercée son foot

12:54le jour de mon arrivée ou la semaine d’après il a exercé son pote donc nous avions une menace d’avoir à dépenser

13:00près des milliards de trésorerie uniquement pour honorer ce put

13:05en même temps ou juste avant l’entreprise avait baissé ses tarifs

13:12d’électricité c’est ce que vous voyez sur la courbe d’environ 20% au cours des cinq prochaines années précédentes c’est

13:18la courbe rouge alors vous voyez la courbe rouge à baisse des tarifs il y a toute une

13:23partie au début des années 80 aux années 87 là qui qui correspond à la fin du

13:32programme d’investissement donc c’est logique que

13:37et qui est un retour vers des tarifs qui reflètent les

13:44besoins de l’entreprise mais après il y a eu des baisses de tarifs qui

13:50ont été mises en œuvre en

13:55faisant le choix ou le pari qu’on allait arrêter d’investir alors vous voyez les

14:02investissements notamment les investissements de production on pratiquement disparu alors c’était la

14:08fin du programme nucléaire mais quand je suis arrivé vous voyez il y avait moins de 1 milliard près de 500 millions

14:13seulement d’investissements et là c’est mon expérience j’avais été

14:19pendant 17 ans à Gaz de France la première chose que j’ai fait ça a été de visiter les installations un peu de

14:25différents types hydraulique thermique nucléaire et j’ai

14:30pris conscience qu’il y avait un retard et un besoin gigantesque

14:35d’investissement et ça a été une de mes premières priorités alors vous m’avez

14:42posé la question et j’ai envie d’y répondre avec clarté qu’elles étaient mes priorités pendant que j’ai conduit

14:48ces la gestion de l’entreprise pendant un peu plus de 5 ans bien je on y réfléchissant j’en ai

14:55défini quatre la première qui a été de loin

15:04celle que qui m’a préoccupé le plus vite c’était leur lance dans l’investissement j’ai pris ce j’ai fait ce constat dès

15:11mon arrivée quelques semaines après mon arrivée j’ai constaté que l’entreprise

15:16avait complètement arrêté d’investir je peux vous dire le premier choc ça a été quand j’étais visité une installation

15:22hydraulique j’avais été visité ce qui est formidable d’ailleurs le c’est tout le système de la Durance parce que vous

15:28connaissez il y a un système extraordinaire le système hydraulique qui date dans la

15:33prière là la Durance est canalisée depuis le lac de Serre-Ponçon et va jusqu’à la mer à l’étang de Berre

15:40et là il y a 17 barrages et c’est 17 barrages communiquent par des canaux et

15:46si vous appuyez sur un bouton c’est une prouesse de la France vous appuyez sur un bouton les 17 barrages se mettent

15:52ensemble en marche en même temps il faut les mettre tous en même temps parce que sinon ça déborde donc faut appuyer sur

15:57les 17 et ça fait 3000 mégawatts c’est à dire en quelques secondes vous pouvez avoir 3000 mégawatts mon style réussite

16:04formidable alors j’ai vu ça c’était très beau puis après j’ai été voir les usines à l’intérieur parce qu’il y a des usines

16:09et ayant été un peu dans les tuyaux j’ai trouvé que les tuyaux étaient pas en très bon état et j’avais raison donc on

16:16a relancé l’investissement massivement je sais pas si vous voulez l’heure de grandeur entre début de mon arrivée et

16:22quand je suis parti les investissements de production étaient multipliés par 10

16:29et le réseau était moins moins mauvais état honnêtement

16:35j’ai plutôt augmenté mais le réseau avait été convenablement tenue on a augmenté mais

16:43il n’y a pas de rupture majeur deuxième

16:51et puis en même temps j’ai lancé enfin en même temps que l’investissement de maintenance j’ai

16:57lancé des turbines à combustion on a fabriqué des produits la combustion

17:03parce que c’était à l’époque nous étions monopole

17:08et donc on se sentait responsable de la sécurité d’approvisionnement et les turbines à combustion coûtent cher

17:15en coût variable mais pas très peu en cours en confix donc c’est ce qui permet de faire face au pointes donc on avait

17:22le on avait estimé qu’il y avait un besoin de capacité de pointe les turbines à combustion fonctionne que

17:28quelques heures par an contrairement à une centrale nucléaire qui fonctionne tout le temps

17:35deuxième priorité c’est celle qui que vous avez pour ça que j’ai apprécié le

17:41résumé que vous avez fait parce que je pense que vous avez en effet identifié les points qui ont été pour moi marquants ça a été la relance de la

17:48compétence nucléaire ça a été un point majeur j’en parlerai tout à l’heure le contexte

17:54s’y prêtait il y a pas de mais on avait arrêté d’investir on avait arrêté d’investir parce qu’on n’avait pas de

17:59besoin de capacité et donc j’étais arrivé à la valise ça faisait 15 ans

18:05pratiquement qu’on n’est pas lancé de centrale 15 ans et j’étais à l’analyse qui disait on va pas en avoir besoin

18:10avant 20 ans de nouvelles centrales c’était l’ordre de grandeur si on attend on aura perdu la compétence 30 ans sans

18:18fabriquer de centrales le tissu industriel se délite et les compétences y compris les salariés de la maison ou

18:25de toute la filière ne seront pas remplacés donc il fallait absolument relancer les compétences et

18:32le raisonnement que j’ai fait ça a été au bout de 6 mois à peu près après avoir beaucoup discuté avec les uns les autres

18:40en interne en externe ça a été le raisonnement suivant

18:451 nous centrales avaient une durée de vie affichée de 40 ans point que vous avez souligné et j’ai noté que c’était

18:52un point important en effet aux États-Unis les mêmes centrales sont

18:58autorisés pour 60 ans et 70 ans les mêmes même boulon même sécurité même tout donc je suis arrivé et à l’époque

19:05j’avais des relations étroites mais de confiance avec l’Autorité de sûreté et nous étions tombés d’accord que la

19:13possibilité d’étendre la durée de vie des centrales de 40 ans à 60 ans était évidemment de loin

19:18l’investissement le plus rentable pour la France parce qu’au lieu de construire des centrales nouvelles on prolonge de

19:2520 ans les centrales existantes ce qu’on fait les Américains ce qu’on fait Westie ce qu’on fait les centrales de washingt

19:30donc ça a été ma première priorité mais ça ça veut dire qu’on retarde d’autant le jour où on va

19:38renouveler des nouvelles centrales donc à la limite on va tout le tissu

19:44industriel il y aura une partie qui sera mobilisée sur le l’extension de la durée de vie puisque c’est quand même des travaux importants qui ont été baptisés

19:51après moi d’ailleurs grand carénage mais c’est quand même pas aussi lourd que de

19:56faire des nouvelles centrales donc si on veut vraiment mobiliser une filière et

20:02dans 20 ans avoir une capacité il faut constituer de quoi justifier une filière

20:09industrielle et donc j’ai réussi à convaincre les pouvoirs publics et je dois dire sur ce point que j’ai eu un

20:15soutien total à 100%, suite à l’époque président Sarkozy mais toute l’équipe

20:21que malgré le fait qu’il y ait des surcapacités il me paraissait nécessaire de fabriquer une centrale en France une

20:30tous les deux ans j’ai dit une inflammment en ville le plus vite possible et puis une autre a pas envie

20:35et j’ai eu le feu vert sur les deux et en même temps ce qui c’est qui est

20:41important et exporter notre compétence pour développer du nucléaire ailleurs qu’en France parce que le nucléaire

20:48était en train de reprendre du poil de la bête dans l’opinion internationale il

20:53y a eu un arrêt il y avait Tchernobyl et cher par terre et donc il y avait des

21:00pays qui s’intéressaient au nucléaire et donc et comme nous étions le leader incontesté j’ai ciblé quatre pays

21:09l’Angleterre la Grande-Bretagne j’y reviendrai parce que c’est celui aujourd’hui qui va sauver la filière nucléaire

21:15la Grande-Bretagne mais j’avais pensé aussi à la Chine où nous avons développé

21:21Tashan aux États-Unis où on avait un

21:27partenariat aux États-Unis avec la société

21:34et en Italie un petit peu mais enfin ça a avancé en Italie puisque

21:44les Italiens le partenaire a pris une participation dans le dans le dans le

21:51projet de Penly il s’est retiré après mais c’était NL et l’américain dont je

21:57cherchais le nom c’était constellations et mon idée était à l’époque de choisir parce que le nucléaire c’est toujours un

22:04sujet très politique très sensible et donc je disais il faut arriver avec un partenaire local reconnu

22:11c’est ce que j’ai fait en Chine évidemment avec CGNPC en Angleterre j’y reviendrai

22:18c’était British énergie qui était le leader et mon idée était de faire un

22:23partenariat avec British énergies on a fini par prendre 100% du capital

22:28bon en elle était appartenait le n’était pas n’avait pas encore réussi à

22:34convaincre les pouvoirs publics de réinvestir mais il s’intéressait à développer des compétences donc je les

22:39avais associés au chantier de Flamanville et ils avaient pris une participation

22:45pour développer des compétences

22:52troisième priorité donc reconstituer le nucléaire reconstituer la compétence de nucléaire

22:58troisième priorité ça a été développé un pôle renouvelable à l’époque le renouvelable commençait à apparaître

23:04comme crédible contester mes crédits et j’étais arrivé à cette époque à la

23:09conclusion que ça allait devenir un complément du nucléaire donc il était absolument nécessaire pour l’entreprise

23:16d’avoir ce volet mais j’étais aussi arrivé à la conclusion que les compétences pour réussir à développer le

23:21renouvelable n’était pas les compétences qu’on avait en interne l’interne la force d’EDF à l’époque pour moi c’était

23:28l’ingénierie hydraulique thermique nucléaire on savait faire des barrages on savait faire des usines le

23:36renouvelable j’évite compris que les qualités qu’il fallait pour réussir

23:41n’était pas les mêmes et donc je me suis tourné vers une société qui s’appelait six énergie à l’époque qui a été dirigée

23:48par un brillant entrepreneur monsieur moratoglou et avec son bras droit David

23:55Corchia qui avait réussi plusieurs fois parce qu’ils avaient j’avais développé revendu développé revendu ils ont fait

24:01ça au moins trois fois et on a développé un partenariat et quand j’ai quitté EDF

24:08nous étions à 50 EDF avec 50 % la société était cotée et on était en

24:14congestion avec le le dirigeant avec l’idée à terme de prendre le contrôle ce qui est arrivé après moi mais avec une

24:21équipe dédiée avec les compétences les compétences dans le domaine j’ai vite compris c’est

24:27arrivé à obtenir les subventions importantes parce que c’est une énergie

24:33très subventionnée et deuxièmement obtenir les autorisations des pour les

24:39implantations il y a ces difficultés c’est une très grande difficulté pour s’implanter dans le renouvelable que ce

24:45soit l’éolien surtout l’éolien mais le solaire aussi donc il faut arriver tout un réseau et des des

24:53compétences pour convaincre les populations et les élus d’accueillir ces

24:59infrastructures troisième priorité c’est dégager les moyens de financement parce que comme

25:05vous voyez sur le diagramme que je monte je prévoyais une forte augmentation des

25:11investissements quand je dis investissement de production c’était pour partir de

25:17matière en bon état les installations existantes renouveler le matériel et

25:22puis développer certaines capacités nouvelles et donc cette augmentation des investissements

25:28et si vous voulez tout à l’heure je pourrais vous le montrer on avait commencé à réfléchir le renouvellement

25:35du nucléaire qui sera en deux étapes je viens de le dire 1 la prolongation de la

25:40durée de vie des centrales existantes mais c’est quand même un coût important à l’époque on pensait que ça serait de l’ordre de 500 millions par centrale

25:47maintenant c’est plutôt un milliard je reviendrai pourquoi les les cours ont dérapés mais c’est incontestable bon

25:53donc ça fait des montants investiments importants et puis après fabriquer des nouvelles centrales donc pour tout ça il

25:59fallait dégager des moyens de financement alors qu’est-ce comment j’ai essayé d’augmenter de trouver les moyens

26:05de financement à court terme mais ça a été l’augmentation de capital qui a été réalisé en novembre 2005 qui rapportait

26:117,5 milliards à l’entreprise augmentation de capital entièrement c’est pas à cette époque là c’est pas

26:18l’état qu’avant du sépare c’est de l’argent qui est venu financer le développement d’EDF 7 milliards et demi

26:24deuxièmement prévoir des rattrapages des tarifs parce

26:31que les tarifs avaient été fondés sur le fait que l’entreprise n’avait plus loin d’investir et donc il fallait absolument

26:36corriger ça on y reviendra et enfin développer la productivité et la

26:43pression pour développer la productivité venez aussi vous avez fait allusion tout à l’heure à la notion d’ouverture et

26:49donc on voyait bien qu’on allait se trouver de plus en plus confronté à une compétition à une confrontation et donc

26:55il était important de faire en sorte que notre activité soit la plus efficace

27:00possible alors comment était EDF quand je suis parti en novembre 2019

27:07ben écoutez la capacité de production a été stable

27:15puisqu’il n’y a pas eu de développement de mon temps mais le parc était en bon état et le taux disponibilité

27:22était satisfaisant il était de l’ordre de 80%, je dois dire qu’on a une alerte de

27:27mon temps j’avais au cours de mon mandat constaté que le taux disponibilité avait

27:32tendance à baisser ce qui justifiait complètement les efforts qu’on avait fait sur les investissements de pour

27:39entretenir les centrales le

27:45le la prolongation des centrales d’une durée de 20 ans apparaissait comme

27:51tout à fait possible l’Autorité de sûreté c’était monsieur Lacoste à

27:56l’époque qui était le président l’Autorité de sûreté était tout à fait intéressé à cette perspective qui

28:02permettait en maintenant la sûreté de de diminuer les coûts parce que c’est du milieu les coûts quand on peut prolonger

28:09une centrale de 20 ans ça diminue les coûts et enfin la réussite de en

28:15Grande-Bretagne quand je suis parti on avait réussi à s’implanter en Bretagne je voudrais vous dire une anecdote parce

28:22qu’elle est importante sur la relation entre le politique et l’entreprise

28:27quand je suis allé en Grande Bretagne mon idée c’était de prendre une participation manorite minoritaire dans

28:33une société qui s’appelait British énergie comme EDF s’appelle Électricité

28:38de France et donc évidemment quand on fait une opération comme ça j’ai été voir les

28:44gouvernement donc j’ai rencontré Monsieur Tony Blair à l’époque était premier ministre et je lui ai dit mon

28:50intention est de faire un partenariat avec British énergie et

28:56mon intention est pour le faire c’était de développer le nucléaire en Grande-Bretagne les autorités britanniques étaient très

29:03intéressés par le développement du nucléaire en Bretagne et il m’a dit écoutez nous c’est incroyable le Premier

29:10ministre de Grande-Bretagne m’a dit nous on préfère que vous preniez le contrôle et quand j’ai on a pris le contrôle j’ai

29:18été voir le Premier ministre je lui ai demandé est-ce que ça vous gêne qu’elle s’appelait British énergie on va l’appeler EDF énergie il a dit pas du

29:24tout parce que on a confiance dans l’EDF EDF pour nous c’est la garantie que le

29:29nucléaire sera un succès et deuxième chose que je veux vous dire vous raconter sur le la notion de

29:37politique et la manière dont la Grande-Bretagne conçoit la politique énergétique lorsque j’ai vu Toni Blair

29:43il m’a dit je suis Premier ministre le nucléaire c’est un projet à temps long je vous invite à

29:51voir mon successeur qui est Monsieur Gandon Brown ils se sont passés le relais entre dans le même parti j’ai été

29:58voir Monsieur Gordon Braun qui m’a confirmé le soutien total du gouvernement britannique sur le projet

30:04de d’EDF de développer nucléaire en Bretagne et il m’a dit je serais vous j’irai voir l’opposition

30:12donc j’ai pris rendez-vous avec Monsieur Cameron qui était en opposition monsieur Cameron m’a fait attendre 6

30:19mois et donc j’avais toujours pas investi parce que je voulais être sûr de mon coup il m’a fait attendre 6 mois au bout

30:26de 6 mois il m’a reçu il m’a dit écoutez je vous ai fait attendre 6 mois parce que il y a 6 mois je ne sais pas ce que je vous aurais dit aujourd’hui je peux

30:32vous le confirmer nous serons élus parce que les sondages étaient favorables et nous soutiendrons le nucléaire

30:39je peux vous pouvez observer qu’après mon départ il y a eu des alternances en Grande-Bretagne le soutien politique du

30:46gouvernement à EDF en Grande-Bretagne a été absolument sans faille j’y

30:52reviendrai extraordinaire et donc avec ça quand je suis parti j’avais tout à fait confiance qu’on aurait une de quoi

30:59alimenter une filière nucléaire avec la construction de ninkle point puisqu’il y a deux centrales à une épon qui sont en

31:06construction qui ont été lancés du temps où j’étais là et il y a de mon temps il y avait deux en projets sasuelles qui

31:12ont été confirmés la semaine dernière je sais pas si vous l’avez vu et qui donc ont de quoi alimenter au moins la partie

31:19amont de la compétence nucléaire enfin

31:24troisième point quand j’ai quitté l’entreprise

31:31c’était la situation financière alors là autant j’ai été soutenu à 100% sur tous

31:38les sujets que je viens d’évoquer y compris l’idée d’aller construire en France des centrales et d’aller en

31:43Grande-Bretagne investir pour pouvoir développer du nucléaire en Grande-Bretagne autant j’ai

31:50pas été suivi sur le la partie tarifaire tous les diagrammes que je vous montre

31:55là où je montre le l’évolution des investissements et puis vous pouvez voir sur les diagrammes d’après qui donne un

32:01peu plus de détails sur le moteur des investissements et le troisième vous voyez de le

32:09troisième diagramme montre que la France les activités en France

32:15n’étaient plus auto-financés c’est-à-dire que les ressources de cache de cash flow ne permettait pas de

32:22financer le les investissements et donc c’est un modèle qui ne peut plus qui ne fonctionne pas de façon durable

32:29et donc c’est en partie ce qui explique que la bourse qui était très qui avait été extrêmement euphorique l’action en

32:38Bourse avait été monté parce que le business model de eDF leader mondial apparaissait très porteur

32:47cette image a été écornée quand on a vu que EDF n’avait pas les moyens de

32:52d’assurer l’autofinancement des activités en France du fait que les tarifs ne suivaient pas les tarifs sont

32:58un peu remontés vous avez vu j’ai arrêté de baissé les tarifs mais

33:04pour ceux qui auraient pu être dans l’article parce qu’il y avait pas mal de presse juste avant mon départ j’avais eu

33:11le malheur de dire que il faudrait à peu près récupérer 20% de haute tarifaire en

33:173 ans ce qui fait ça en 4 ans ce qui fait 5 % par an en gros ce qu’on avait baissé dans les années précédentes et ça

33:24fait un buzz et ça a contribué au fait que alors que je pensais être doublé j’ai pas été mais

33:30j’ai quand même eu la satisfaction de de à mon départ l’entreprise était

33:36tout à fait saine il restait encore à assurer le

33:44que les tarifs suivraient le l’évolution des investissements je peux préciser

33:51aussi que l’entreprise a versé beaucoup de dividendes à peu près un montant de 4

33:56milliards et demi par an de dividendes pour le pour l’État à l’essentiel 80% et

34:02pour les actionnaires pour le pour le sol enfin

34:08ce que je voudrais dire de cette époque comme on voit pour comparer aujourd’hui

34:13quel était l’état de l’opinion publique et de la politique alors un on l’a

34:19oublié aujourd’hui il y avait des groupes antinucléaires

34:24pas nombreux mais très violent on l’a oublié c’est violence il y a eu des violences avec des blessés

34:30il aurait pu avoir des morts je crois même qu’il y en a eu notamment avec Chris Malville à Roscoff crespelville

34:37c’est dans le Rhône c’était le surgénérateur Roscoff c’est un projet de développement

34:42et mon prédécesseur Monsieur Marcel Boiteux qui est toujours vivant qui vient de fêter ses 100 ans a été l’objet

34:49d’un attentat qui a beaucoup marqué il a il a vraiment eu peur pour sa vie donc

34:55il y avait noyau dur anti-nucléaire mais en même temps

35:00il y avait un consensus dans l’opinion publique et compris dans les politiques alors je vais vous raconter que ce

35:07consensus comment vous pouvez le toucher du doigt d’abord personne ne parlait de nucléaire

35:14c’était pas dans les la médias et je pense que vous vous souvenez il y a eu un débat pour les élections

35:20présidentielles au deuxième tour entre madame Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy

35:272006 au cours de ces débats le présentateur l’aura les interrogés

35:33pour savoir est-ce qu’ils savaient qu’elle était la part du nucléaire dans la production d’électricité en France

35:38aucun des deux ne le savaient l’un a répondu 80% eux pardon l’un a répondu 13

35:45% et l’autre a répondu 50% dis pas qu’elle est celui qui est lequel

35:52elle a été 80 à l’époque on produisait 80% de l’électricité nucléaire qu’est-ce que ça veut dire ça veut dire qu’à cette

35:59époque madame Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy avait bien préparé leur dossier pour cet

36:06affrontement à l’époque l’énergie elle nucléaire est à un sujet consensuel et il n’avait pas

36:13imaginé qu’ils allaient devoir s’affronter sur ce sujet le

36:20alors aujourd’hui la dynamique de la relance

36:25du nucléaire qui était initié en 2004 a été cassé alors je veux dire

36:30passer la parole je voulais vous dire un peu pour terminer cette exposé et que quand j’ai pas été renouvelé

36:37bon j’ai été triste parce que j’étais complètement persuadé que EDF était parti pour être leader mondial et que le

36:44jour où les prix électricité remonterait la performance financière d’EDF serait

36:49extrêmement brillante la dynamique a été cassée

36:55je pense que vous allez examiner au cours de vos enquêtes quelle est la raison de

37:01de ce manque de soutien à la filière nucléaire de cette abandon

37:10aujourd’hui je pense et ça je voudrais conclure là-dessus et j’aimerais si je peux

37:15formuler un souhait que vous me situez mais surtout que ça fasse partie de votre travaux je pense qu’aujourd’hui la

37:22dynamique de la relance du nucléaire qui a été cassée la relance aujourd’hui est possible elle

37:29est souhaitable et possible pourquoi il y a beaucoup de points communs avec

37:36la situation qui existait en 74 l’opinion publique le Pinot politique a

37:43pris conscience des enjeux et après conscience qu’il fallait

37:50que la France retrouve sa compétence deuxièmement un moment on a vécu dans

37:57l’idée qu’on avait plus besoin d’être réciter que finalement on allait on a même eu des scénarios de prévisions que

38:03la consommation d’électricité elle est baissée et donc on en disait il y a pas besoin d’investir etc c’est fini maintenant la rte médicaux qui sont plus

38:11réalistes avec croissance de la consommation prévoit dans les je crois dans les 20 ans et 50% de croissance

38:16c’est beaucoup plus réaliste il nous reste à surmonter le déclin des

38:22compétences et la désindustrialisation de la France il nous reste à surmonter ça mais

38:28justement on peut y contribuer alors on a des atouts aujourd’hui

38:34on a appris bien sûr flamant ville est un expérience extrêmement douloureuse

38:40puisque on a eu beaucoup de retards et de difficultés mais on apprend de ces

38:46échecs aujourd’hui entre Flamanville taille Chan hitle

38:52on a des références incidemment panli a été abandonné en

38:58cours de route vous avez dit c’était la deuxième centrale que je prévoyais mon pronostic c’était si on avait lancé mon

39:03lit deux ans après pour l’ISRA en activité parce que tous les pépins qu’on a eu sur Flamanville ont servi pour les

39:11centrales suivantes il y a pas doute que les Chinois à tihan ont bénéficié de des

39:17pépins de Flamanville pour ne pas les reproduire deuxièmement donc on a une compétence et

39:24le il y a un noyau de compétences mon successeur je regarderai il y a pas longtemps que si on n’avait pas fait

39:29l’Angleterre probablement qu’il n’y aurait plus le noyau de compétences en France on l’a parce qu’il y a encore des ingénieurs qui travaillent sur les

39:36centrales en projet entre icpoint et sagesse qui fait 4 centrales en développement on a encore un noyau de

39:41compétences c’est pas suffisant il faut le développer en 2000

39:48en 1974 quand Giscard était devant le plan Messmer il y avait pas ses compétences

39:55on les a bâtit en quelques années les chinois ils ont fait Aïcha dans 7

40:00ans eux maintenant ils construisent 4 à 5 centrales par an donc ils ont ils ont

40:07une filière industrielle très développée c’est plus opportun a toujours de citer

40:14les Russes mais rosatum qui est quand même une société des leaders mondiaux dans le nucléaire

40:2230 ans après Tchernobyl et devenu je sais pas si vous savez aujourd’hui c’est le premier exportateur de centrales

40:27nucléaire dans le monde aujourd’hui alors c’est possible

40:34trois conditions

40:401 il faut une fermeté vis-à-vis de Bruxelles pour que on puisse assurer le

40:46financement par des contrats à long terme et avec une garantie de l’État

40:51c’est comme ça qu’on a faire dans le Bretagne la Grande-Bretagne l’a obtenu de Bruxelles avec avec EDF on était aux

40:58côtés la Grande-Bretagne l’abobtenir pour le marché anglais nous n’avons pas obtenu en France

41:05j’ai d’ailleurs eu des juré la seule raison qui justifie qu’on nationalise à nouveau EDF

41:11puisque on n’a pas été en mesure d’obtenir les accords de financement

41:16deuxième condition et puis également revoir le Market design parce que le système actuel de fixation des prix des

41:23tarifs de l’électricité est absurde parce que soit les primes à des niveaux tels que

41:30c’est insupportable pour le marché et ça crée des rentes injustifiées soit il descendent à des conditions telles que

41:36plus personne n’investit donc il faut trouver des mécanismes c’est possible

41:42c’est pas sûr qu’on arrive à au consensus en France en Europe et ça ça veut peut-être dire qu’il faudra

41:48accepter qu’il y ait des différences entre pays les conditions sont très différentes d’un pays à l’autre

41:53deuxièmement il faut accélérer les procédures du temps jusqu’à on a mis 7 ans

42:00maintenant on dit qu’il faut 15 ans c’est vrai aussi pour l’éolien on a rajouté des procédures des débats des

42:07concertations c’est légitime mais il faut encadrer ça sinon on

42:13n’arrivera pas à tenir les programmes de relance de relance et que dans les

42:19autres pays on a ils arrivent à construire des centrales dans des délais plus courts et enfin troisièmement c’est

42:25l’essentiel et c’est vous avez un rôle à jouer il faut un engagement politique dans la

42:30durée et détermine le nucléaire ne peut pas redémarrer en cachette il ne peut

42:36pas démarrer uniquement par l’équilibre des forces du marché il faut un

42:41engagement politique dans la durée déterminée

42:48merci beaucoup pour ce premier propos fort complet déjà

42:54mais avec le rapporteur nous sommes nous commençons à être un peu aiguisé sur ces sujets là certains de questions à vous

43:02poser d’abord il y a un sujet que que vous

43:07n’avez pas abordé et qui qui m’intéresse qui est la projection

43:14à l’époque où vous dirigez EDF de l’évolution du marché repeint

43:20d’électricité comment est-ce que parce que bon c’est la loi nomme qui arrive en 2010 qui crée l’impact en France mais

43:29comment est-ce que vous vous prépariez à ce moment là à ça et quels étaient les

43:35risques que vous aviez identifié et auquel vous avez essayé de vous dès

43:41qu’elle vous avez essayé de vous prémunir alors

43:47quand j’étais à la tête d’EDF

43:54les seuls aspects que j’ai eu à mettre en œuvre et c’est ce concernant la

44:00séparation entre les activités transport distribution et production

44:06[Musique] bon l’activité distribution je dirais

44:13c’était assez logique ça posait pas trop de problèmes puis déjà on était habitués

44:18à ça puisque il y avait déjà des régies locales à Bordeaux Strasbourg qui avait

44:24leur système donc je dirais la séparation avec la distribution on doit

44:30être un peu dommage parce que ça veut dire aussi séparer de Gaz de France donc il y avait des économies d’échelle qui tombaient

44:37mais également des révolutions dans la distribution une grande partie

44:42était liée à leur relève comme vous le savez sans doute et qui est employé des

44:48beaucoup de personnes et maintenant avec avec les compteurs automatiques et les

44:5410 c’est un aspect qui disparaît donc la distribution posait pas de problème du

44:59côté du transport le transport a aussi la responsabilité de en permanence de

45:05veiller à l’équilibre entre la production et le marché c’était outre son fonction transport

45:11c’était sa deuxième fonction cette deuxième était quand même très liée à EDF puisque quand on

45:19en permanence EDF doit planifier son programme de production en tenant compte

45:25de ce que va être le marché bon alors la vérité c’est que EDF a créé en son sein un espèce de

45:31contrepartie de je sais pas si vous l’avez visité ou si vous avez entendu de de toute la partie

45:41équilibre production vente il y a une cellule au sein d’EDF qui et qui est en

45:46dialogue permanent avec RTE pour planifier si vous voulez pour comment faire pour que DF conduit son parc pour

45:53que ça permet de faire face à la consommation donc EDF est obligé d’avoir ça la séparation à l’époque m’avait paru

46:00un peu dommage c’était un peu du gaspillage bon on a trouvé un moyen de de recréer et ça

46:07fonctionne voilà sinon c’est ça c’est pas au point de vue financier il y a pas d’impact les

46:14problèmes d’investissement de RTE étaient je pense pas qu’à aucun moment EDF était

46:23conduit arbitré entre le transport et la distribution entre le transport et la production au détriment du réseau donc

46:29je pense pas que ça a changé grand chose maintenant c’est plus EDF qui a arbitre c’est le régulateur puisque les

46:35régulateur fixe les tarifs qui permettent à RTE de se rémunérer et les tarifs sont fixés en

46:43fonction des investissements que RTE prévoit puisque le modèle que j’ai décrivé tout à l’heure qu’il fallait que

46:49le cash flow au finance les investissements s’applique complètement pour le transport et c’est même par

46:55nature c’est même la fonction de du régulateur de fixer des tarifs qui permettent de financer les

47:01investissements donc de ce point de vue ça a pas changé grand chose sur les investissements c’était plus moi qui

47:07arbitré c’était le régulateur mais avec les mêmes critères donc ça ça changeait pas grand chose sinon sur le marché on

47:13était confiant puisque nous étions convaincus que s’il y avait une ouverture du marché PDF qu’elle est

47:18gagnant puisqu’on avait les meilleurs tarifs de d’Europe donc ça nous est gênait pas par contre toute idée qui est

47:25peut-être submant chez les concurrents qui venaient avec la reine je peux vous dire que quand j’en ai entendu parler là j’ai hurlé j’ai jamais dit j’ai toujours

47:31dit non la reine est une monstre et monstruosité je sais pas si vous le mesurer alors pourquoi on a mis la reine

47:39c’est pas pas de mon temps hein quand l’idée a été évoqué je hurlais

47:44c’est absurde qu’est-ce qui justifie que DF subventionne ses concurrents

47:51alors je fais le l’avocat de adverse la justification c’est de dire que DF a de

47:57fait un monopole en ayant le coup du nucléaire et que personne ne peut en bénéficier et donc personne ne pourra

48:04jamais investir dans ce domaine donc la seule manière pour que les autres puissent investir c’est qu’ils aient une

48:10partie de la rente nucléaire voilà la justification regardez aucun de ceux qui

48:16ont bénéficié de la rente d’investi ni dans le nucléaire ni dans même dans la production

48:21ou très peu sauf total qui a les moyens qui a pas besoin de ça pour le faire

48:28voilà donc c’est ce que je peux dire l’ouverture du marché nous inquiétait

48:34pas outre mesure puisqu’on disait si le marché est vraiment ouvert mais le problème c’est que Bruxelles

48:41conscient de ça a introduit des pilules empoisonnées pour empêcher EDF de

48:47s’imposer sur le marché la reine est une pilule empoisonnée

48:52c’est une manière de d’empêcher eux d’être de bénéficier de sa honte c’est clair

48:59donc je pense que la reine est quelque chose qu’on n’aurait jamais dû accepter alors

49:05c’est c’est une collusion bruxelloise et allemande parce que il faut savoir que l’Allemagne a toujours été très

49:15honnêtement le pouvoir politique également était très

49:20conscient que la France avait un avantage particuliers avec les prix d’électricité

49:25bas et y compris l’industriellement parce que à cette époque là j’ai pas dit

49:31de mon temps les tarifs pratiqués par EDF dans le pôle secteur domestique et

49:36industriel était nettement inférieur à ce qui se passait en Allemagne de l’ordre de 30%. nettement inférieur et

49:42donc Bruxelles et les Allemands considérer que c’était une distorsion de

49:48concurrence merci

49:54[Musique] la période pendant laquelle vous

50:00présidez EDF et également celle pendant laquelle sera lancée le Grenelle de

50:07l’environnement si je ne me trompe ou juste intérieur j’ai plus

50:14le Grenelle de l’environnement qui conclut notamment à la au développement de plus tard on

50:22appellera les Smart Grids l’intelligence des réseaux de distribution la mise en place

50:28du compteur Linky notamment quelle est la vision que vous faites à ce moment-là

50:34de l’évolution des réseaux et notamment dans la perspective de l’injection des énergies nouvelles

50:42renouvelables intermittente comme comme elles ont comme nom successifs

50:50c’est plutôt même mémoire c’est que on était plutôt

50:57en soutien via c’était plutôt une évolution qui nous paraissait naturel et

51:02souhaitable [Musique] le CET accompagné aussi il voulait pas dit

51:09mais c’est ça va de pair aussi avec le développement du renouvelable parce que le renouvelable

51:15implique une gestion du réseau très particulière puisque il est

51:21intermittent donc sa complexifie le métier de distributeur et de transporteur de réseau donc ça

51:29encore plus je veux dire il faut que le réseau soit de plus en plus intelligent pour arriver à être compatible avec le

51:35renouvelable donc ça nous paraissait quelque chose de souhaitable je me

51:40souviens à mon époque que mon inquiétude c’est pour ça que ça n’a pas été lancé de bon temps je crois c’était lancé

51:46après la question c’était de qui est une stabilisation de la technologie parce que on était encore dans une période où

51:52les compteurs intelligents évoluaient tous les ans comme les smartphones et donc pour EDF et on a

52:01fini par le faire ça c’est bien fait d’ailleurs il faut stabiliser il faut qu’on en a qu’un et donc

52:08on n’était pas encore mais on savait que ça allait venir on savait que ça allait venir et ça finit par venir et finalement c’est un succès honnêtement

52:14j’y suis pour rien mais le je vois le compteurs intelligents maintenant ils sont là et

52:20il y a encore quelques petites franges de la population qui a peur des ondes mais sinon ça marche bien et c’était

52:27inéluctable et c’est absolument nécessaire si on veut développer le renouvelable

52:34merci beaucoup quand vous avez beaucoup parlé de de la l’état dans lequel vous

52:39vous trouvez EDF en arrivant et notamment de de l’absence d’investissement depuis un certain temps

52:46à quoi expliquer vous cette absence d’investissement vous avez mon diagramme 1 premièrement il y a une raison tout à

52:53fait logique et légitime qui était qui a eu un effort colossal d’investissement

52:58pour fabriquer le programme nucléaire et que ça a écraser tout donc que les les

53:06investissements descendent après c’est légitime deuxièmement [Musique]

53:14le l’effort qui a été fait là est inouïe je veux dire même je fais une parenthèse

53:19je l’ai pas raconté j’ai été en 2006 je crois en Chine pour vendre la

53:26participation de EDF pour développer les centrales et le père et je rencontre

53:34le Premier ministre qui est Monsieur Vigneau et

53:40je lui dis monsieur le Premier ministre actuellement la Chine construit qu’une

53:47centrale nouvelle par an

53:52et chez l’état grand pays la France a tout petit pays et on a fabriqué 5 par an

54:01là il y a une interruption de séance le Premier ministre est osé vers 16 sbire pour savoir si ce que j’avais dit il

54:07avait bien compris ce que j’avais dit vous rendez compte 5 parents ont construits et la c’est aujourd’hui je ne

54:16sais même pas si on pourrait le refaire aujourd’hui cinq parents alors que je répondrai à votre question mais

54:23ce que je veux dire pour l’avenir c’était que deux montants déjà on s’était dit pour le renouvellement du

54:29parc il faut arriver à lisser étaler parce qu’on peut pas on pourra

54:34pas refaire sur 10 ans donc il faut étaler et une des manières d’étaler c’est de prolonger la durée de vie de

54:41certaines centrales pas toutes de la même durée donc on peut étaler pour ce qui a été fait en disant

54:47l’étalé sur 20 ans donc la caractéristique de ce pic incroyable sur

54:5210 ans c’était que toutes les centrales étaient quasiment neuve et donc qu’il y ait une chute des dépenses d’entretien

55:00des centrales de maintenance et tout à fait légitime elles étaient neuves quand

55:05je suis arrivé elle commençait à être moins neuve donc voilà pour partie par contre que le reste je ne sais pas là parce que j’ai

55:13trouvé la même chose dans le thermique et dans l’hydraulique mais dans le nucléaire honnêtement j’ai recommencé les investissements surtout d’ailleurs

55:20dans la partie classique des centrales c’était les générateurs les turbines etc

55:26parce que tout ce qui était nucléaire est complètement encadré par l’Autorité

55:32de sûreté là les investissements ont lieu je n’ai jamais eu le moindre doute ni le montant ni avant ni après qu’il y

55:39a eu des prises de risques en matière de sûreté nucléaire et l’Autorité de sûreté il veille elle fait bien son job donc il

55:45y a pas quand je dis qu’on n’a pas assez investi je pense qu’à aucun moment on a menacé la circuit sécurité mais on a

55:51menacé la productivité

55:56alors quand vous arrivez aux affaires

56:02premier réacteur de puissance à neutrons rapide a été arrêté

56:10quelle vision avez-vous à cette époque-là quelle

56:15vision est communément acceptée à cette époque-là de du cycle du combustible et

56:20de la nécessité d’envisager autre chose que l’enrichissement de l’uranium

56:27ces regrettable oui ça avait été c’est Phénix qui avait été

56:33crèche Malville avait été fermée juste avant et juste après d’ailleurs on a fermé

56:40aussi [Musique] comment elle s’appelle cherche le nom

56:50voilà c’est ça et donc c’est non c’est très dommage c’était le CEA avec lequel on avait des

56:57relations tout à fait complémentaires

57:04simplement ce que il faut bien voir c’est que pour EDF l’horizon des surgénérateur était

57:10forcément assez lointain pour la raison que je viens de dire parce que les sujets générateurs auraient pu se

57:16substituer à la partie investissement nouveau par contre prolonger la durée de vie des centrales

57:21existantes ce qui veut dire allonger de 20 ans c’était évidemment la priorité pour EDF

57:27parce que c’est évidemment très rentable donc c’était pas un sujet urgent mais on y était très favorable bien sûr oui et

57:33je regrette ce qui s’est passé à Chris Malville et regrettable le

57:40l’arrêt a été fait pour des raisons évidemment politique c’était un peu

57:47satisfaire une certaine frange de l’opinion mais il faut reconnaître que

57:53c’était pas encore un succès industriel ce n’était pas encore un succès industriel donc c’était encore en phase

58:00de recherche mais par contre ou en même temps c’est tout à fait regrettable qu’on est

58:05quitté ça parce que je vous le disais on était leader mondial et on peut pas être leader mondial si on n’est pas à la pointe de la recherche aujourd’hui les

58:12surgénérateurs sont toujours une voie d’amenir et cette voix on n’y est pas et ça c’est très ennuyeux donc si je

58:18reparle tout à l’heure j’ai dit tout à l’heure qu’il fallait une volonté politique je pense que ça en fait partie

58:24redonner confiance dans cette filière et il faut qu’on soit dans l’avenir si on veut attirer les jeunes ingénieurs il

58:31faut qu’il y ait des perspectives d’avenir il suffit pas de dire qu’on continue comme avant il faut aller vers l’avenir et le surgénateur en fait

58:37partie et est-ce que c’était seulement une réflexion sur la technologie d’avenir ou

58:44est-ce qu’il y avait une réflexion autour du cycle du combustible et de la disponibilité de l’uranium enrichi

58:53écouter on avait alors ça pose aussi la relation avec [Musique]

59:00Areva nous avions un stock qu’on avait on m’avait dit qu’on avait un stock de

59:06d’uranium d’environ 15 ans c’est l’ordre de grandeur donc on était jamais

59:14c’était pas une préoccupation de court terme par contre j’avais pas évoqué tout à l’heure dans ma

59:20politique de renaissance du nucléaire là j’avais mis comme objectif

59:27de sécuriser l’approvisionnement en uranium et mon idée c’était un peu ce que

59:33j’avais développé pour le gaz j’avais dit il faut à la fois être sur le marché parce que EDF est mais il faut que nous

59:39investissions nous-mêmes dans des mines et j’en avais parlé à rêva ça n’a pas eu

59:46de suite mais c’était pour le long terme nous étions sécurisé sur 15 ans et je disais

59:53il faut qu’on ait une maîtrise du coup c’était surtout sur le coup à la durée de vie d’une centrale une centrale ça

59:59dure 60 ans on avait une vision à 15 ans et donc je souhaitais consolider sur une

1:00:05vision à long terme en ayant une partie d’actifs ce n’est pas le cas enfin

1:00:11il va [Musique] la compétence pour assurer cette sécurité

1:00:20je laisserai le rapporteur revenir plus plus en détail sur les sujets autour d’Areva j’aurais une dernière série de

1:00:27questions sur le lancement des des EPR enfin de le père finalement français

1:00:34vous êtes aux affaires quand la décision de lancer flamme en ville est prise

1:00:39donc une question sur sur ces éléments c’est la première fois du coup en France avec Flamanville qu’on ne lance qu’un

1:00:47seul chantier et non deux en parallèle pourquoi ce pourquoi ce choix et cette

1:00:52proposition technique là vous avez raison c’est sans doute regrettable

1:00:57à l’expérience la raison c’était que comme je vous l’ai dit on est en surcapacité et que j’avais un peu vendu

1:01:05le projet pour dire c’est une manière de retrouver des compétences c’est comme ça

1:01:10que je l’ai vendu et allez dire qu’on en faisait deux j’aurais encore plus de mal voilà

1:01:16et mais l’expérience monte parce qu’en Angleterre on le fait mais en Angleterre il y a pas de surcapacité donc les

1:01:22chantiers dont j’ai parlé tout à l’heure que ça soit une clépoint ou SiWay on les fait par paire et en effet j’ai eu des

1:01:29retours de mes collègues qui me disent il y a pas d’autres qu’en faisant une paire ça coûte moins cher que d’en faire deux fois

1:01:36et du coup pourquoi est-ce que à votre avis pas en ligne n’a pas encore été lancé

1:01:41jusque-là vous vous évoquez le fait que c’était finalement dans le plan de départ de de Flamanville de lancer assez

1:01:47vite après panli pourquoi cette décision n’a pas été prise

1:01:52je ça c’est délité je ne sais pas très bien j’étais pas

1:01:58aux commandes qu’est-ce qui peut justifier de pas l’avoir fait toujours que il n’y avait pas de besoin à court

1:02:04terme c’est clair la situation de DFC dégradé parce que le

1:02:11l’histoire de la reine là cette pilule empoisonnée

1:02:17ça très sérieusement remis en cause le

1:02:25business model d’EDF qui qui n’avait plus les moyens de de faire des

1:02:30investissements non immédiatement rentable il est certain que de créer une surcapacité c’est ça le sujet de la réglementation

1:02:37du tarif si on veut pas avoir de pénurie il faut avoir une surcapacité c’est de la même

1:02:43manière que si vous voulez être sûr d’être à l’heure un rendez-vous il faut vous y prenez à l’avance donc si on veut pas avoir de pénurie il faut une

1:02:50surcapacité le bécanisme le marché n’incite pas à la surcapacité parce que c’est les temps

1:02:57longs l’investissement et donc à partir du moment où vous avez la concurrence sur le marché la pression sur les prix

1:03:02personne n’a envie de bâtir une surcapacité et donc le fait que le marché soit ouvert à certainement

1:03:08dégradé l’intérêt pour EDF de lancer Pandi dans

1:03:16les mêmes délais certainement parce que pour lui on pourrait pas justifier par une rentabilité immédiate

1:03:22de police puisqu’il y avait une sur capacité c’est le rapporteur

1:03:30voilà le rapporteur ne bénéfice pas du même privilège au niveau du micro que le président donc falloir que vous coupiez

1:03:35le vôtre pour qu’il puisse parler que vous le rallumer à chaque fois pour prendre la parole merci monsieur le Président je reprends

1:03:42exactement au point où on s’arrête sur la surcapacité parce que il faut que vous nous expliquiez quelque chose qu’on que j’ai du mal à comprendre deux choses

1:03:50première question est-ce que vous convenez qu’en fait à l’époque contrairement d’ailleurs à aujourd’hui

1:03:56on avançait à l’aveugle en termes de projection de consommation d’énergie et

1:04:02de consommation d’électricité aujourd’hui par exemple on dispose de RTE d’autres organismes qui sont plus ou

1:04:09moins sérieux plus ou moins rigoureux mais qui en tout cas font des projections de consommation d’électricité qui s’appuie sur des

1:04:15usages sur des évolutions de la consommation d’énergie primaire finale etc à vous entendre on disposait

1:04:23visiblement pas de la même capacité de projection je vous dis pourquoi je vous demande ça on était quand même à une

1:04:28époque où on venait de on allait inscrire dans le bloc de constitutionnalité la Charte de

1:04:34l’environnement on avait une reconnaissance mondiale progressive et française importante de l’importance du

1:04:40un changement climatique et donc de l’importance de sortir des énergies fossiles et malgré ça on arrivait dans

1:04:46un raisonnement où on pouvait penser qu’on serait en surcapacité de production d’électricité alors que 1 on

1:04:52peut exporter de l’électricité et que deux a priori c’était quand même la seule solution à court terme au moyen

1:04:58terme réalise de sortir de la consommation d’énergie fossiles donc à la fois sur les outils qui étaient à la

1:05:04disposition des pouvoirs publics et des entreprises comme EDF et puis sur le contexte général de ce mode surcapacité

1:05:10est-ce que vous pourriez nous en dire un peu plus alors quand je parlais sur capacité

1:05:15c’est factuel c’est à dire que au moment de je vous parle le marché était environ

1:05:22enfin la capacité de production était d’environ 20% supérieur à notre consommation et ça sera divisé par le

1:05:30fait qu’il y avait des unités à l’arrière notamment les unités thermiques il y

1:05:35avait la priorité du nucléaire nucléaire fonctionnait toujours mais les unités thermiques étaient souvent l’arrêt et deuxièmement qu’on exportait on

1:05:42exportait de l’ordre de 60 toujours supérieur à 50 km pour un

1:05:49marché de 500 donc on exportait en gros net quand je dis 50 c’est le net c’est à

1:05:54dire environ 10% du marché oui c’est notre notre soldenet d’exportation pendant les 10 ans pendant les 5 ans où

1:06:02j’étais aux commandes et les gens qui ont suivi étaient elles-mêmes donc la surcapacité on peut pas la nier elle est dans les faits elle est dans les

1:06:07chiffres 10% à peu près c’est en gros 10% bon ceci étant l’Europe était RA

1:06:13puisque c’est EDF qui a qui faisait le les fans du consommateur européen en

1:06:20général et allemand en particulier et d’ailleurs si aujourd’hui il y a un problème en Europe c’est parce que cette

1:06:26surcapacité que nous avions la plus cette capacité d’exportation c’est pas quand je dis sur capacité d’ailleurs le

1:06:33mot est vous avez raison sur un point c’est qu’il faudrait maintenant nuancer ça parce que quand je parlais je parlais

1:06:39de sur capacité par rapport au marché français voilà alors quand vous parlez au niveau

1:06:44européen c’est un sens complètement différent en effet puisque au niveau européen

1:06:51je dirais que c’est les l’évolution des prix et des prix

1:06:57relatifs des des outils de production qui peut faire la différence bien que ça soit biaisé comme vous le

1:07:03savez puisque même si vous le nucléaire est moins cher par moment on donne la priorité

1:07:08renouvelable d’ailleurs se justifie mais bon c’est un fait donc là c’était en fait bon

1:07:15deuxième remarque non non EDF avait les outils et d’ailleurs comme je vous l’ai dit on faisait partie donc de mon temps

1:07:23RTE qui fait toutes ces projections faisaient partie de la maison donc on avait on avait tout à fait les outils mais plutôt français c’est vrai

1:07:33le débat a changé à partir du moment on a ouvert le marché parce qu’à ce moment-là qu’est-ce que c’est que la

1:07:38surcapacité au niveau européen c’est beaucoup plus difficile à mesurer honnêtement beaucoup plus difficile parce que ça dépend de la compétitivité

1:07:45des différentes formes de production enfin troisième remarque que je vais

1:07:50vous faire c’est qu’avec ce cette période que ça soit à Bruxelles ou dans les

1:07:57certains milieux français il y a eu cette illusion cette illusion

1:08:03mais impression ou cette conviction

1:08:10qu’on pouvait par un comportement sobre réduire la

1:08:17consommation d’énergie ça a été un thème très fort et si vous voulez EDF qui

1:08:22avait ses propres modèles s’est battu je peux vous le dire contre des d’autres

1:08:27modèles et notamment même le RTE quand il était indépendant à sortir un moment des modèles où il y avait une réduction

1:08:33de la consommation d’électricité

1:08:42ça n’est jamais apparu il y a eu des débats je pouvais retrouver il y a eu

1:08:47des confrontations à feutrés mais EDF a toujours compté le fait qu’on pourrait

1:08:53imaginer une baisse de la consommation électricité alors les stables elle s’est stabilisée mais EDF a toujours plaidé je

1:09:00crois on peut pas à la fois dire qu’on veut développer les applications de

1:09:06consommation qui épargne la production de CO2 comme la voiture électrique comme

1:09:11le chauffage électrique et dire qu’on va baisser la consommation électricité le les modèles est maintenant il y a ça

1:09:18évolue bien le les nouveaux modèles du RTE que j’ai vu récemment me paraissent beaucoup plus réaliste mais on peut pas

1:09:24imaginer que c’était cette évolution vers la réduction des

1:09:31émissions de CO2 qui est tout à fait souhaitable puis se faire sans que la part de l’électricité augmente dans la

1:09:36dans le la consommation électricité dans la consommation d’énergie on pense aujourd’hui si vous voulez les chiffres

1:09:42comme ça des ordres de grandeur que j’ai en tête que la consommation

1:09:47de mondial d’énergie pourrait être de

1:09:52stabiliser ou lors de 1% par an et la consommation d’électricité au moins de 2,5% par an et en France c’est encore

1:10:00plus l’électricité la part de l’électricité dans la consommation totale d’énergie et

1:10:05là il y a un consensus va augmenter

1:10:58parce que les les centrales thermiques ne fonctionnaient

1:11:03qu’en pointe donc en base la base était déjà excédentaire et on a

1:11:09été conduit à faire ce qui est pardon j’ai oublié de dire ça effectivement et ça aurait répondu plus directement à

1:11:14votre question EDF a été obligé de faire quelque chose qui n’est pas optimal dans le monde c’est-à-dire de d’arrêter

1:11:23ces centrales nucléaires je sais pas si vous en a parlé normalement une centrale nucléaire pour fonctionner au meilleur

1:11:30rendement elle fonctionne à temps plein sans arrêt sauf quand on l’arrêt pour pour changer

1:11:36le combustible EDF a été obligé contenu de la surcapacité même en dehors des

1:11:41pointes à réduire la production d’électricité nucléaire ce qui est pas du tout optimum

1:11:48sur le plan économique et pour le faire EDF a inventé on est les seuls au monde à le faire on réduit la production on

1:11:56module la production centrale nucléaire ce qui est probablement une des causes

1:12:01des difficultés que nous avons aujourd’hui parce que probablement ça use les centrales plus que un

1:12:08fonctionnement en continu vous savez il y a un taux d’indisponibilité que nous avons et

1:12:13probablement que c’est la cause parce que les mêmes centrales aux

1:12:19États-Unis ils sont les mêmes elles ont un meilleur taux de distribué ça m’avait frappé quand j’étais aux commandes parce

1:12:24que j’avais vu les centrales américaines elles étaient beaucoup plus disponibles que les nôtres et la réponse de Vegas c’était dire mais oui mais eux ne

1:12:31modulent pas donc voilà une sanction concrète que la

1:12:36surcapacité avait une sanction économique ce n’était pas le petit homme

1:12:45je remercie je passe le Pr en gardant un lien avec la surcapacité

1:12:51parce que ce que vous avez dit forcément nous a mis les puces à l’oreille on est dans un monde où il y a globalement une

1:12:56surcapacité et donc où il n’y a pas d’argument selon vous objectif ce qui

1:13:03concerne la production d’électricité pour construire un nouveau réacteur pour en France bien sûr pardon pour autant

1:13:10vous voilà pour autant vous plaidez auprès des pouvoirs publics pour la

1:13:15construction d’un nouveau réacteur avec l’argument de dire c’est la seule manière de préserver les compétences

1:13:22est-ce que c’est bien ce que vous avez dit est-ce que c’était la seule manière de préserver les compétences et dans ce

1:13:28cas pardonnez-moi d’un statut mais je trouve ça un petit peu étonnant de dire que la seule manière de préserver les

1:13:34compétences c’était de construire réacteur dont l’état des connaissances actuelles ne permettait pas de dire

1:13:40qu’on allait en avoir un besoin aujourd’hui compétences c’est de

1:13:47reconstituer une filière industrielle parce que ce que

1:13:52j’ai exposé c’était que je l’ai là si vous voulez nous avions

1:13:58prévu et je vais vous donner parce que apparemment vous tournez toujours autour de cette question nous avions une vision

1:14:04très claire de ce qu’il fallait investir dans les 30 ans qui viennent pas très clair très précis et peut-être pas clair

1:14:11mais pas juste mais tu es précise et ça pour le faire il faut un outil industriel et donc si on ne prenait pas

1:14:17des mesures nous n’aurions pas eu l’outil industriel et pour constituer cet outil industriel vous pouvez pas

1:14:24payer des gens à ne rien faire il faut qu’il soit

1:14:29occupé et en plus c’est une manière de d’exporter ses compétences puisque

1:14:35mon analyse était que je pensais que le nucléaire allait repartir dans d’autres pays

1:14:42et donc il fallait créer une filière capable d’exporter et donc le fait que

1:14:48il fallait une centrale en France c’est que je pense qu’il était très difficile de pouvoir vendre une centrale à

1:14:55l’étranger si on en avait pas une chez nous voilà donc le famonville si vous voulez c’était une manière et d’ailleurs

1:15:01les Chinois souvent les Chinois ont fini par faire

1:15:06les élèves ont fini par faire mieux que le maître mais les Chinois il y avait des délégations chinois qui étaient affamanville les Chinois étaient

1:15:12totalement associés à la construction de Flamanville totalement et tous les pépins qu’on a eu il les connaissait et

1:15:18ils en ont tiré conséquence donc ça a été pour nous un argument pour vendre le nucléaire aussi bien en Chine que quand

1:15:25Grande-Bretagne donc c’est pour ça c’est pas et d’ailleurs flamobil ne suffit pas à

1:15:32occuper la filière et aujourd’hui heureusement heureusement il y a la plupart des ingénieurs

1:15:38travaillent pas sur flamboy maintenant parce que flamboïs c’est fini un point de vue ingénierie on a des pépins à frapper il travaille sur Facebook sur

1:15:45inclipoid et ça se voit travaille sur les quatre mais je pense qu’on aurait jamais eu une

1:15:52époque et Siwel si on n’avait pas une femme en ville et ni la Chine ça c’est sûr

1:15:58dans ce que vous dire ce que vous dites après je passe à autre chose mais pour être sûr d’avoir bien compris c’est que l’argument majeur qui a motivé la

1:16:05lancement de la construction du de le père de Flamanville c’est le maintien d’une filière industrielle crédible à

1:16:10l’export industriel tout court et que l’export

1:16:18est un des moyens de l’avoir si vous voulez l’export était une retombée l’export mais ce que je

1:16:23veux dire c’est que si on n’avait pas fait ça on n’aurait pas eu la filière industrielle quand on en avait besoin c’est-à-dire aujourd’hui

1:16:31merci je passe au contexte à l’heure de la de la décision et puis du lancement je lis deux lignes du rapport de la Cour

1:16:37des comptes de 2020 qui évoque les rivalités entre deux groupes publics nationaux arriva et EDF

1:16:44et qui écrit dans la synthèse du rapport c’est dans ces conditions qui arrivent à signer en 2003 un contrat de vente d’un

1:16:50EPS électrice c’est un finlandais et que DF a des 2004 la construction du premier

1:16:55repère en France cette course entre les deux entreprises françaises a conduit au lancement précipité des chantiers de

1:17:00construction de ces deux premiers EPR sur la base de référence technique erronées et d’études détaillées insuffisantes et le rapport c’est

1:17:07ensuite un certain nombre de références j’en note simplement deux pour illustrations je note dès que dans la

1:17:13durée initiale de de construction du réacteur prévu était je crois d’une cinquantaine de mois contre une moyenne

1:17:20de 120 mois de délai de construction en moyenne dans les d’après la Cour des comptes dans les années précédentes et

1:17:26un deuxième chiffre il était à l’époque prévu 5 millions d’heures de travail et à l’heure du rendu du à la date de rendu

1:17:32de rapport de la Cour des comptes on avait une estimation à 22 millions d’heures comment est-ce que vous appréciez les deux sujets un peu

1:17:38différents que j’ai mentionné d’abord la temporalité de la prise de décision avec une potentielle rivalité non productive

1:17:45avec Areva et puis ensuite les références techniques de départ qui ont présidé au choix et à la date butoir de

1:17:52construction de l’EPR

1:17:59bon sur les délais par rapport à ce qui ont été prévu et la

1:18:04réalité c’est effectivement une erreur d’appréciation totale qui est la même du côté d’Areva que du côté de Depp

1:18:11puisque le qui lui auto a eu autant de retard si

1:18:16ce n’est plus que que Flamanville donc c’est pareil donc là il y avait une erreur alors je vais vous dire là-dessus

1:18:22ma conviction sur cette histoire de dérapage

1:18:27pourquoi pourquoi il y a des tels dérapages je pense que vous allez approfondir ça en voyant les les

1:18:33gestionnaires qui ont géré ça mais par rapport à ce que j’imaginais

1:18:39c’est clair que j’avais pas imaginé ça c’est clair alors il y a plusieurs

1:18:45observations que je veux faire qui peuvent contribuer à la réponse 1

1:18:51j’étais conscient qu’on était en train de perdre des compétences parce qu’on n’est pas

1:18:56construit de centrale depuis longtemps et clairement le la compétence nucléaire

1:19:02et quelque chose de très pointu et qui touche il faut pas voir que c’est pas que les ingénieurs nucléaires de def

1:19:09c’est aussi les sous-traitants les soudeurs enfin c’est toute la filière là je vais vous dire le premier pépin que

1:19:15j’ai eu qui m’a mis la puce à l’oreille et j’ai compris que ça allait être pas une longue partie de plaisir

1:19:21j’ai commencé les travaux de femmes en ville et ça commençait par la partie

1:19:27génie civile on a installé les murs en béton

1:19:33et bien j’ai été encore présent d’EDF on a eu des problèmes dans les murs en béton

1:19:44en défaut parce que il avait pas respecté les normes nucléaires qui étaient une densité droit à béton qui

1:19:51était imposée parce qu’il a pas fait ça depuis très longtemps bon et ça si vous voulez quand j’ai vu ça sur les ronds en

1:19:57béton qui est un truc banal et pas du tout pointu je me suis dit ça veut dire que la machine est rouillée et que ça va

1:20:04être dur de relancer la machine donc voilà sur les délais et c’est malheureusement ce qui s’est passé aussi bien en Finlande que Flamanville donc

1:20:11voilà pour le une des explications la deuxième explication

1:20:18c’est qu’on est dans un domaine je sais pas si vous savez j’ai encore des responsabilités dans le domaine de

1:20:24l’aéronautique et il y a une analogie entre l’aéronautique et le nucléaire qui est

1:20:29que les problèmes de sûreté sont prioritaires c’est vrai dans le nucléaire c’est vrai dans

1:20:36les problèmes de sûreté ça veut dire que toute changement toute modification

1:20:44est infiniment plus compliqué plus coûteuse qu’on ne le croyait regardez

1:20:49Boeing avec ses et là si vous voulez on s’est dit Areva comme EDF puisque enfin

1:20:57je pense que vous savez qu’à l’époque en gros l’ingénierie était moitié EDF moitié Eva c’est à peu près la même nombre

1:21:03d’ingénieurs des deux côtés ils travaillent ensemble et ils ont complètement sous-évalués le

1:21:11coût les délais et les difficultés d’une modification ils sont dit ça ressemble à ce qu’on faisait avant c’est pas très

1:21:18différent donc voilà ça devrait pas coûter plus que ça le changement est beaucoup plus coûteux que prévu

1:21:25d’ailleurs un moment je dois dire quand j’ai lancé le Pr le le Flamanville

1:21:32certains EDF me disaient revenons à l’ancien modèle

1:21:37amélioré plutôt que de faire un EPR qui est très innovant j’avais déjà eu des alertes bon

1:21:44le coup était parti et quand même beaucoup d’investissement avaient déjà été fait alors maintenant EDF vis-à-vis

1:21:51de Framatome enfin d’arriver à l’époque oui c’est regrettable

1:21:57je l’ai beaucoup regretté j’ai souhaité

1:22:04j’avais souhaité que nous travaillons ensemble ce qui était le cas initial puisque quand EDF est

1:22:10nationalisé et fera bateau aussi donc pratiquement il travaille ensemble

1:22:18Areva c’était mis avait développé un business model à l’époque

1:22:23qui était de séparer la partie construction de la partie exploitation

1:22:30de dire ces deux métiers différents alors que avant c’était je vais vous dire en gros moitié-moitié il y avait

1:22:36autant d’ingénieurs du côté de l’ingénierie d’EDF que l’ingénieur du côté de la rêve et là Areva a dit on va

1:22:42faire un business model et nous allons vendre des centrales clés en main sans EDF et le critère c’était qu’il

1:22:49fallait surtout pas qu’il y a EDF et donc le business model pour vendre holkili auto ça a été de dire on ne veut

1:22:56pas de DF je l’ai regretté clairement et du coup je quand je vous cite les

1:23:02retombées pour EDF il y en a pas Dolce alors qu’il pourrait y avoir mais il y en a pas par contre on en Aïcha on en a

1:23:08de inkipoint on en a de partout on en a pas de quel auto ou très peu un peu quand même parce qu’il y a des

1:23:14fournisseurs communs un peu quand même mais enfin très peu je le regrette en effet

1:23:21mais c’est fini ça je veux dire ça a été reconstitué depuis c’est une bonne une

1:23:26bonne évolution je vous remercie est-ce qu’il y a

1:23:32d’autres exemples que vous voulez nous donner sur les difficultés de coopération parce que dans le rapport de la Cour des comptes que je citais le la

1:23:39synthèse évoque des rivalités non productives entre les deux non arbitré par la puissance publique nous avions

1:23:45mentionné par exemple votre tentative de d’investir dans les mines et la discussion que vous avez eu auprès

1:23:51d’arbat donc est-ce que vous avez d’autres exemples à nous donner premièrement et deuxièmement est-ce que vous souscrivez à l’idée qu’il n’y a pas

1:23:57eu d’arbitrage des pouvoirs publics et et si c’est le cas comment ça s’est matérialiser le fait qu’il n’y a pas eu

1:24:03si ce n’est d’intervention du moins de médiation de la part des pouvoirs publics

1:24:10non c’est vrai qu’il y a pas eu d’arbitrage par contre

1:24:15il y a eu l’intelligence des hommes et des femmes parce que la vérité c’est que sur les chantiers ils travaillent ensemble je

1:24:22peux témoigner et que pour ma part je me suis toujours évité

1:24:27j’ai pris acte du fait que à Evan souhaitait pas que des

1:24:33soit associé à ces démarches commerciales mais de fait puisque c’est quand même moi qui ai passé les comme

1:24:40les marchés que ça soit en Angleterre aux États-Unis d’ailleurs mais en Chine

1:24:47et Areva est venue après ça a été sans problème mais

1:24:53le business model qui était de dire on vend clé en main et sans EDF le seul

1:24:59exemple c’est eux qui lui auto et voilà mais je l’ai regretté et j’ai tout fait

1:25:08pour que ce n’est pas de conséquence voilà et honnêtement et je pense que les

1:25:14pouvoirs publics étaient dans cette attitude c’est-à-dire ils avaient compris ils étaient pas idiot il avait compris et ils essayaient de faire en

1:25:20sorte que ce n’est pas de conséquence de majables alors l’histoire de Flamanville

1:25:28non on l’a pas du tout décidé dans la précipitation ça c’est inexact puisque je vous ai dit pourquoi on a décidé j’étais pas dans l’urgence mais c’est

1:25:35fait que c’était pour crédibiliser le business model on n’était pas dans l’urgence par contre ce qui est

1:25:43vrai que je regrette c’est qu’on n’a pas eu les retomber de l’auto ça c’est vrai oui ça je le regrette

1:25:50merci une dernière question sur le père de Flamanville la décision politique est prise en périnée par une loi en 2004

1:25:57mais la décision va l’autorisation de créer une installation nucléaire de base

1:26:04flamant ville et prise par un décret du 10 avril 2007 c’est à dire à l’extrême

1:26:10limite du quinquennat qui était en train de s’achever est-ce que vous avez souvenir

1:26:17qu’une décision qui ait eu dans les arcades administratives et puis forcément j’imagine en lien avec EDF une

1:26:24décision qui soit prise juste avant un éventuel une éventuelle alternance politique en tout cas un changement de

1:26:29Premier ministre et est-ce que ça est-ce que c’est à dire qu’il y avait des craintes qu’une majorité suivante ne ne

1:26:38poursuivent pas l’engagement ne concrétise pas l’engagement politique de construire un EPS à Flamanville

1:26:46j’ai pas pris conscience de ce que vous dites vous m’en faites prendre conscience

1:26:56oui peut-être je demande en tous les cas c’est pas ça qui m’a motivé je m’en

1:27:01souviens plus mais c’est possible que certains y pensaient mais conseillé de faire ça

1:27:08encore une fois ce que je vous dis c’était que la prise de conscience que le nucléaire

1:27:15pouvait être mis en cause

1:27:21je vous dis ça parce qu’en fait en avril dans le cadre de la campagne présidentielle le porte-parole du Parti

1:27:27socialiste avait dit que le Pr était inutile et dangereux honnêtement je vous

1:27:32dis je réfléchis j’essaie de j’étais pas préparé à cette question non

1:27:38mais j’essaie de retrouver le calendrier les premières alertes sur la remise en

1:27:44cause du programme nucléaire ne date pas de cette époque là la vraie première alerte pour moi elle était après mon

1:27:50départ

1:27:55c’est quand le président Hollande a annoncé qu’on allait arrêter les

1:28:03centrales alors il a dit pas toutes la moitié ou je sais pas quoi mais il a

1:28:08annoncé officiellement qu’on allait arrêter de développer le programme nucléaire et c’est là l’alerte alors il y avait eu avant l’accord entre

1:28:16socialiste et partie écologique qui était juste avant mais c’était en [Musique]

1:28:212000 c’est bien après donc vraiment là non alors maintenant ça me revient on n’avait pas la moindre inquiétude encore

1:28:28à cette époque non le ce que je reviens à mon débat vous souvenez du débat dont je parle c’était 2006 et là le débat

1:28:35clairement le nucléaire n’était pas un sujet sa passionnait personne ce que je voudrais revenir là-dessus parce que c’est c’est une leçon en Angleterre

1:28:42c’est comme ça aujourd’hui vous regardez Dieu sait si le champ politique en

1:28:48Angleterre et chahuté sur l’énergie c’est un consensus on en parle pas il y

1:28:54a une agence très forte je vous le signale il y a une agence qui s’occupe d’énergie et de l’industrie qui est très

1:29:00puissante en Angleterre qui qui éclaire le aussi bien le Parlement que le que le

1:29:05gouvernement et qui est suivi et il y a toutes les alternances poétiques on remet pas en cause la stratégie aux

1:29:12États-Unis aussi aux États-Unis regardez le nucléaire n’est pas un sujet c’est il y a un consensus

1:29:19et donc on était jeune non je corrige il y a peut-être eu des gens qui ont pensé

1:29:24mais moi je reviens non j’avais pas le moindre inquiétude sur qu’on puisse remettre en doute le programme nucléaire

1:29:29honnêtement je n’y pensais pas vous dites que vous inquiétudes remontent seuls enfin n’arrive que au moment de

1:29:36les déclarations du gouvernement après 2012 sur la question de l’arrêt

1:29:42directeur etc mais vous êtes président de DF jusqu’en 2009

1:29:47à cette époque le réacteur enfin le Pr était censé être prévu devait être rentré en fonction pour 2012 mais

1:29:53j’imagine qu’en 2009 on commence à se dire que 2012 est un peu ambitieux de 2009 à 2019 depuis 2009 pardon vous êtes

1:30:02président d’honneur d’électricité de France c’est pas dans quelle mesure vous avez des échanges avec les autorités mais j’imagine que le fait qu’il n’y ait

1:30:09pas de nouvelles décisions de construire un nouveau réacteur ou bien notre pr ou de poursuivre des recherches et le fait

1:30:16que le retard s’accumule provoque des inquiétudes est-ce que vous vous en ouvrez au pouvoir public auprès d’EDF

1:30:24mais au-delà enfin auprès de au sein de du conseil d’administration d’EDF auprès de l’agence participation de l’État

1:30:30est-ce que vous allez voir le gouvernement les ministres vous êtes notamment membres en qualité en qualité

1:30:37de personnalité qualifiée à partir de enfin vous êtes renouvelé en 2006 au CEA vous êtes vous

1:30:43participez aux vous participez à la commission d’experts mis en par Eric Besson ministre de l’Industrie en 2012

1:30:50pour élaborer des scénarios énergétiques est-ce que vous n’avez pas avant la date que vous évoquez des inquiétudes et

1:30:55est-ce que vous les formuler au pouvoir public des formuler

1:31:01[Musique]

1:31:06les dirigeants actuels de l’entreprise donc j’ai des contacts avec les dirigeants actuels de dirigeants de

1:31:12l’entreprise j’ai gardé beaucoup de contacts comme vous pouvez le noter j’ai passé

1:31:17plus de 20 ans entre EDF et GDF donc je suis très attaché à cette entreprise et donc j’ai des contacts et je mesure bien

1:31:26les inquiétudes qui sont les leurs j’ai chaque fois je me suis manifesté chaque

1:31:32fois j’ai eu la parole je peux même vous laisser si vous voulez un article que j’ai fait il y a c’est plus récent il y a six mois où je

1:31:39dis à la fois mes inquiétudes et le fait que

1:31:45je reviens là-dessus parce que je pense qu’un choc comme celui qu’on a actuellement

1:31:50les difficultés qu’on a aujourd’hui il y a celles qu’on vient de dettes mais il y a aussi des des aspects externes il faut

1:31:56pas le nier le fait que les pépins d’EDF actuellement qui qui boit ça capacité de

1:32:03production amputée de santé à wattheure c’est à dire 20% de sa production c’est que le sol mais ça arrive justement à un

1:32:09moment où il y avait une crise de l’énergie en Europe si s’il y avait eu comme on était il y a deux ans un

1:32:15excédent de capacité personne ne l’aurait vu donc il y a des conséquences externes mais c’est vrai que je continue

1:32:23à penser que ce choc peut être salutaire si on en tire les conclusions que

1:32:30il faut recréer une dynamique et que ces dynamiques doit être

1:32:35soutenu politiquement dans la fermeté et dans la stabilité voilà

1:32:43je pense que d’un malheur quelque chose de bon peut sortir

1:32:51je vous remercie effectivement la commission Besson avec les dés pour une poursuite et renforcement du nucléaire

1:32:57qui avait rendu ses travaux entre septembre et janvier 2012 je ne vais pas

1:33:03étonné

1:33:09deux dernières questions peut-être directement parce que vous l’avez évoqué de vous-même sur sur la

1:33:15question de la fermeture des réacteurs et l’inquiétude que ça vous a provoqué

1:33:21ce que vous dites c’est votre première grande alerte et vous dites dans une interview à Radio

1:33:27Classique oui on a fait un peu de d’archéologie en octobre 2014 vous dites

1:33:32cette loi cette loi de Ségolène Royal ministre de l’écologie sur la transition énergétique est une noix de compromis

1:33:37qui devait prendre en compte les attentes de certaines sensibilités écologistes et celles des consommateurs qui a et attendait une énergie

1:33:44compétitive et pas trop coûteuse je vais un peu plus loin les objectifs définis sont justifiés et légitimes

1:33:52ça me semble un tout petit peu contradictoire avec la très grande inquiétude de fermer les réacteurs

1:34:01je pense que à l’époque comme aujourd’hui d’ailleurs je souhaite ne rien dire qui gêne

1:34:07l’entreprise ça a été vraiment mon souci numéro 1 je suis extrêmement rattaché à

1:34:13l’entreprise et je ne veux jamais rien dire qu’il puisse apparaissent comme polémique et si vous voulez pour que ça

1:34:20fonctionne ce modèle qui était EDF il faut je le pense je

1:34:27l’ai vécu une confiance total entre l’entreprise et le

1:34:32gouvernement il ne peut pas y avoir de différence et donc j’ai toujours été attaché à ne

1:34:41jamais publiquement affiché de désaccord avec le gouvernement je pense que ça a

1:34:46été l’attitude de Monsieur Jean-Bernard Lévy et donc je fais attention quand je

1:34:52m’exprime à ne pas gêner ça voilà deuxième remarque

1:34:59mes propos ont été souvent interprétés parce que j’ai dit que trouver un équilibre à 55 ans entre

1:35:04nucléaire et renouvelable paraît sans doute une attitude de raisonnable aujourd’hui je

1:35:12l’ai dit c’est vrai je pense qu’on l’a interprété en disant mais donc je suis prêt à réduire bah non évidemment que

1:35:19non et voilà c’est les deux commentaires que je peux faire mais sinon aujourd’hui je pense

1:35:25qu’à gouvernement et je vois c’est ce que font les Anglais les si on regardait ce que font les Anglais aujourd’hui ils disent on va mettre la moitié en

1:35:31nucléaire la moitié en renouvelable surtout de l’éolien c’est

1:35:36un discours peut-être qu’un jour on doit le remettre en cause mais au moins on s’y tient et depuis 10 ans ils disent la

1:35:41même chose et si je pouvais avoir une influence c’est

1:35:46celle-là que j’aimerais avoir bien merci monsieur le rapporteur madame

1:35:53poundiref pas de question madame Dufour je prends dans l’ordre des groupes

1:36:00politiques ça marche merci beaucoup [Musique]

1:36:07on les a on les a

1:36:14un peu à des propos que vous avez évoqué monsieur le rapporteur plutôt c’est est-ce que on avait une vision de

1:36:20l’avenir oui alors sans l’arrêt sans arrêt j’avais une vision l’année alors là on en a une et je vais vous la

1:36:27montrer c’était c’est amusant parce que c’est un document que j’ai retrouvé qui date de 2009 et qui était le document

1:36:33dont je me servais pour convaincre les pouvoirs publics qu’il fallait faire des hausses tarifs et ce document décrit tel

1:36:40que nous le voyons le programme des investissements à venir jusqu’en 2020

1:36:47avec à la fois ce que j’ai évoqué tout à l’heure c’est-à-dire la durée de vie ce que on a appelé

1:36:54maintenant grand carénage de montant la plaie pas encore carénage et le nouveau nucléaire et d’étaler le nouveau nucléaire voilà

1:37:01je pense que ça complet ce que je vous ai donné pardon aucun souci alors j’ai plusieurs

1:37:07questions donc la première c’est donc on parle

1:37:12beaucoup de d’un système nucléaire qui était en surcapacité aujourd’hui bon

1:37:17manifestement cet hiver pour des questions conjoncturelles il ne l’est plus en dehors de la corrosion sous

1:37:24contrainte qui est un accident on va dire découvert dans des réacteurs plutôt récents la le calendrier de la

1:37:31maintenance pour les autres réacteurs donc qui était aussi à l’arrêt est-ce que cette situation d’arrêt donc d’une

1:37:37partie des réacteurs en dehors de ce de pour corrosion son contrainte aurait pu être évité par davantage d’investissement concernant la

1:37:44maintenance traditionnelle de la barre d’EDF et si oui vu que vous avez quand même pointé à plusieurs reprises la

1:37:49question de la reine est-ce que la reine est un des facteurs principaux de ces investissements qui auraient été

1:37:55retardés ça c’était ma première question deuxième donc dans le graphique très intéressant que vous nous avez transmis

1:38:01on voit donc à partir de 2002 le prix d’électricité sont deux coups en dessous en fait des investissements réalisés par

1:38:08EDF donc j’imagine que c’était un prix imposé par l’État si vous pouvez revenir

1:38:13un peu là-dessus pendant cette période vous avez parlé des dividendes qui étaient versées par EDF et DF à ses

1:38:19actionnaires notamment principalement à l’état est-ce que pendant la période où le prix de l’électricité était en

1:38:25dessous de vos investissements EDF continuaient à verser des dividendes

1:38:30justement cette période on arrive à l’entrée en vigueur de la loi norme vu que vous étiez en train de faire des

1:38:36investissements au dessus du prix de vente de l’électricité j’imagine qu’il y a eu des alertes sur l’entrée en vigueur

1:38:42de la reine est-ce qu’il y a eu des alertes est-ce qu’il y a eu des allèles tout près des autres gouvernements après

1:38:47coup vous avez dit vous étiez attaché à ne pas troubler les relations avec les gouvernements mais en gros est-ce que

1:38:52vous pouvez nous dire un peu ce qu’on répondit les gouvernements successifs sur ce sujet de la reine et enfin ma

1:38:58dernière question avec tout ce que vous présentez depuis le début sur les investissements assez

1:39:05quand même nécessaire dans le nucléaire à la fois pour créer le parc pour le maintenir et puis pour garder la filière industrielle en vie sur le fait que le

1:39:12marché ne peut pas créer de système en surcapacité puisque c’est pas son intérêt économique que la reine est une

1:39:18pilule empoisonnée pour toutes ces raisons pensez-vous que que le système de production d’électricité ne

1:39:24devrait-il pas être renationalisé qu’on ne devrait pas retourner un tarif réglementé pour tous les secteurs je

1:39:30vous remercie

1:39:35merci

1:39:45vous avez un petit pancarte la différence entre vous et moi bon

1:39:51alors sur le première question c’est les retards

1:39:57est-ce que on aurait pu les éviter alors d’abord

1:40:02petite correction quand je dis qu’il a sur capacité nucléaire c’est pas plus clair c’est-à-dire le

1:40:08nucléaire non mais je veux dire s’il y avait s’il avait du nucléaire il y aurait pas eu de surcapacité et c’est l’ensemble du système qui était en

1:40:15surcapacité et d’ailleurs comme je l’ai dit alors c’est vrai

1:40:21j’avais pas pensé à le dire plus tôt mais le la surcapacité et le fait gênant c’était surtout quand on était obligé

1:40:27d’arrêter les centrales nucléaires parce que alors là c’est vraiment du gaspillage quand on arrêtait une centrale thermique c’est pas c’est pas

1:40:33très grave puisque c’était c’est fait pour ça c’est fait pour être en pointe et donc c’est un une

1:40:40optimisation du système là où le la surcapacité c’est quand elle est obligé d’arrêter des unités qui vaudrait mieux

1:40:46ne pas arrêter dans l’intérêt du bilan économique bon sur les les retards actuels

1:40:51[Musique] ma conviction

1:40:56je ne le crois pas mais je ne peux pas l’affirmer je pense comme vous le voyez que les investissements ont été

1:41:04fortement relancés quand j’étais aux commandes là comme vous voulez et je tiens à témoigner que

1:41:10mes successeurs ont continué je suis pas du tout en train de pas du tout ils ont continué je sais pas la courbe si vous

1:41:17leur demandez mais ils ont continué les investissements donc de ce point de vue il n’y a pas eu de de prise de risque

1:41:25qui aurait été de ne pas entretenir correctement le parc non ce que je peux vous dire c’est que

1:41:34le paradoxe quand ce EDF qui a décidé ça en 74 du

1:41:40temps de boiteux a décidé de fabriquer toutes les centrales nucléaires sur le

1:41:46même modèle je m’en souviens j’étais la cabine mystérieuse d’avoir entendu

1:41:54parler c’était une option qui était une prise de risque je me souviens que ce

1:42:00sujet avait été évoqué parce que quelqu’un disait si vous faites toutes les centrales sur le même modèle c’est

1:42:06très bien parce qu’il y a des économies d’échelle vous allez aller plus vite ça a été une réussite totale mais il y a un

1:42:12risque cerise s’appelle le risque systémique c’est-à-dire si vous trouvez une petite

1:42:17pépin quelque part il y a une chance non nulle qu’il est soit partout

1:42:22et ça c’était honnêtement l’obsession de tout le monde depuis le début depuis 1974 jusque là un ça s’était pas produit

1:42:31deux ça c’est pas produit ailleurs je sais pas produit aux États-Unis où il y a les mêmes bon

1:42:38je pense que vous aurez l’occasion d’en parler avec les personnes qui sont aux commandes aujourd’hui alors il se trouve

1:42:44que bon ce pépin on savait que ça pouvait se produire c’est clair

1:42:50honnêtement il n’est pas lié au montant des investissements à mon avis mais vous allez faire l’enquête pour ça mais je ne

1:42:56le pense pas voilà je vous donne mon opinion mais il faut que vous fassiez vous pouvez même le jugement mais je le

1:43:02pense pas je pense que c’est vraiment quelque chose qui était un risque qui est modeste

1:43:07aujourd’hui puisque ça ne concerne que vous savez un circuit de secours c’est modeste mais on savait que ça pouvait

1:43:12arriver alors par contre moi alors la banque fibre donne mon sentiment mais vous aurez à le vérifié peut-être que si

1:43:19on avait une filière plus forte avec plus d’entreprises plus

1:43:25d’ingénieurs on aurait été plus vite à le traiter voilà mais je pense pas qu’on leur a évité

1:43:30voilà et puis bien sûr que si on avait des

1:43:37surcapacités le problème se verrait pas pour vous sachiez ce qu’on a fermé entre

1:43:42flamant ville et les et Le Havre panier

1:43:47tout ça pas poli et bien on a fermé à peu près ce qui

1:43:54nous manque aujourd’hui il faut que vous le sachiez c’est l’heure de grandeur c’est pas les 50 000 terrain hauteurs

1:44:01qu’on exportait ça évidemment on l’aurait pas mais ce qui nous manque aujourd’hui quand vous regardez une journée qui nous manque ce qui nous

1:44:08manque c’est leur demandeur de ce qu’on a fermé et ça bon

1:44:14je pense pas que ça soit des décisions d’investissement rationnel

1:44:20alors qu’est-ce que vous m’avez demandé le tarifs de la reine oui ah oui ah pardon

1:44:27oui alors une correction madame le ce que je vous ai donné là le graphique

1:44:32qu’on ne se méprenne pas les courbes que vous avez pleines qui

1:44:39montrent le montant des investissements l’unité de mesure sont des milliards et c’est l’échelle de gauche

1:44:45bon mais les tarifs c’était pour cent et c’est l’échelle de droite donc ce n’est

1:44:52pas c’est pas des montants en valeur absolue qui peuvent se comparer mais néanmoins je l’ai pas donné mais je l’ai

1:44:57dit tout à l’heure ce qui est vrai c’est que j’ai eu à vivre dans la dernière année

1:45:04j’ai un graphique aussi je peux vous le donner mais le fait ça s’est purement comptable le cash flow généré par

1:45:11l’activité en France devenait inférieur non pas à nous c’est

1:45:16pas que l’entreprise perdait de l’argent pas du tout elle était bénéficiaire mais elle ne générez pas assez de cash pour

1:45:21faire les investissements donc la variable d’ajustement c’est de s’endetter la différence mais un

1:45:28endettement qui n’a aucune chance d’être rentable puisque ça va être permanent

1:45:35troisième question sur le alors ça on appelle ça le thème

1:45:41que vous évoquez c’est un sujet de débat d’échange on appelle ça on appelait ça maintenant

1:45:46le Market design c’est quel est le système qui permet de fixer le prix de

1:45:52l’électricité de manière optimale alors c’est il y a

1:45:58des tas des échanges actuellement si vous voulez il y a deux modèles qui

1:46:03s’opposent mais je pense qu’il faut trouver un compromis entre les deux vous avez le modèle libéral comme il marchait

1:46:09c’est ce qui existe pour le pétrole le pétrole tout le monde trouve normal que par moment le prix du pétrole explose

1:46:16puis par moment il tombe en bas et les entreprises m’ont des moments elles perdent de l’argent mais le plus souvent

1:46:22je regarde beaucoup voilà mais avec ça on a des sociétés qui ont les races solides et qui arrivent à investir il y

1:46:30a pas il y a pas de pénurie d’investissement dans le pétrole par moment vous savez quand le pétrole et longtemps bas on se dit ils arrêtent les

1:46:36investissements mais bon elles ont les insolites en gros ça va pour l’électricité c’est plus délicat parce

1:46:41que surtout pour le nucléaire moins pour les autres mais pour le nucléaire les investissements sont à durer très longue

1:46:47un investissement dans le nucléaire ne peut pas être rentable avant 30 ans 20 ans donc en effet il faut une garantie

1:46:55de prix alors soit la garantie de prix bah c’est la régulation c’est l’État qui

1:47:01fixe les tarifs et donc là ça a très bien marché sauf que je vous ai dit

1:47:07c’est mon témoignage j’ai pas tout à fait réussi à convaincre l’état quand je

1:47:12suis à la fin de mon mandat d’augmenter les tarifs et ça a énervé voilà

1:47:18mais c’est le système de régulation alors entre les deux alors entre les

1:47:23deux il y a un système qui fonctionne pas mal en Angleterre et que on est en train

1:47:29d’utiliser pour le renouvelable c’est à dire l’État garantit le prix un certain niveau qui est négocié

1:47:36contractuellement quand on construit l’investissement il garantit le prix si le prix est au-dessus

1:47:42l’entreprise exploitant verse une contribution à l’état et si le prix est

1:47:49en dessous l’État verse une contribution d’entreprise c’est le modèle qui est retenu qui a été retenu pour le renouvelable et il faut évidemment

1:47:56l’appliquer pour le nucléaire mais c’est refusé par Bruxelles parce que Bruxelles

1:48:01dit on n’est pas un monopole

1:48:08alors il y a d’autres formules et mais certainement il y a un consensus aujourd’hui pour dire que le système

1:48:13actuel ne marche pas il y a des gens comme vous que je peux

1:48:18comprendre d’ailleurs qui est de dire revenons au système des fixes et des prix fixés par l’État le problème c’est

1:48:24que l’État n’est pas toujours raisonnable ou la Commission de régulation donc voilà mais il y a des mécanismes

1:48:31hybrides il y a des gens qui réfléchissent là dessus merci Madame Leernes

1:48:39oui merci moi j’ai plusieurs questions donc Julie

1:48:44derrière nous et je suis membre du groupe des écologistes de la nuit Pesse

1:48:50ça vous savez d’où on parle effectivement vous avez bien raison de d’interroger je ne sais pas pourquoi

1:48:55nous n’avons pas de chevalet je suis par ailleurs vice-présidente de cette commission d’enquête je voulais vous interroger premièrement

1:49:02sur ce que vous avez dit au démarrage et on le revoit d’ailleurs dans les graphiques sur les énergies

1:49:08renouvelables vous avez cité en début de cette audition que vous aviez très vite

1:49:13compris que les qualités nécessaires pour développer les énergies renouvelables vous les aviez pas en

1:49:18interne et c’est pour ça que vous les avez externalisé et en parallèle si on prend vos propos sur

1:49:26l’inquiétude sur la perte de compétences d’EDF dans le nucléaire et donc la

1:49:33nécessité de relancer aussi des centrales nucléaires avec le cycle ma question première et pourquoi quelque

1:49:41part eDF n’a pas converti des compétences qu’ils avaient avec des

1:49:46hommes et des femmes et vous le dites et vous n’êtes pas le seul ici qu’on a auditionné dit où on avait besoin

1:49:52quelque part pour maintenir les compétences et le savoir-faire il y a des savoir-faire qui peuvent se

1:49:57transférer d’une industrie à une autre et donc pourquoi avoir choisi résolument la voix du nucléaire et pas réellement

1:50:04en interne avoir développé les énergies renouvelables d’autant plus que vous aviez avant que

1:50:11l’Europe ne décide de séparer EDF et enedis aussi la compétence sur les

1:50:16réseaux et là aussi il y avait avec l’avènement des énergies renouvelables au-delà du compteur Linky j’ai envie de

1:50:23dire des investissements à faire dans ce sens là je voulais vous interroger parce

1:50:28que j’ai pas complètement compris au tout début de votre propos vous avez dit que la baisse de dynamique

1:50:35sur l’investissement dans le nucléaire datait de 2004 et je ne sais pas à quoi vous le reliez exactement en 2004

1:50:41puisque vous citez ensuite des événements politiques ultérieurs et pas 2004 et d’autant plus

1:50:48que la décision sur en ville a été prise juste après

1:50:55en fait je voulais vous interroger donc sur Flamanville également monsieur le Président de la Commission

1:51:02et le rapporteur sont revenus aussi dessus mais il me semble que quand la

1:51:08Cour des comptes pointe qu’il y a pas de vrais équipe projet jusqu’en 2015 est-ce que pour vous c’est un des éléments en

1:51:15tout cas ça interpelle donc est-ce que pour vous c’est un des éléments fondamentaux aussi pour dire toutes les

1:51:22défaillances qu’il y a sur Flamanville c’est bien que les Chinois apprennent des pépins de nos centrales nucléaires mais voilà ça interroge quand même

1:51:30puisqu’on est aussi sur la souveraineté et énergétique de la France je voulais

1:51:36vous interroger aussi puisque vous avez vous avez fait référence sur la relance de construction de paires

1:51:43mais également le partenariat avec l’Angleterre le père de Flamanville lui aussi le père de Finlande excusez-moi

1:51:50à lui aussi 12 années de retard et puis le père chinois dont vous avez fait référence aussi l’un est à l’arrêt

1:51:57depuis juillet 2021 pour des problèmes techniques également et donc voilà c’est

1:52:03vous dites c’est flamant ville qui pose problème mais en réalité on voit que sur ce modèle là sur les quatre qui ont été

1:52:09relancés il y a des problèmes divers et variés une question sur la crise énergétique vous avez fait référence

1:52:15aussi au tout début de votre propos en fait la situation est quand même assez analogue sur la disponibilité du parc

1:52:22nucléaire de l’année 2009 où vous étiez encore là c’est à dire quand vous dirigez EDF il y avait 19 centrales sur

1:52:2959 qui était à l’arrêt et RTE prononçait un avertissement sur les mois à venir

1:52:34pour l’hiver à venir et là il y avait pas de covid il y avait pas de guerre en Ukraine et donc comment se fait-il que

1:52:41plus de 10 ans après nous soyons dans une situation qui est assez analogue avec une baisse de la disponibilité du

1:52:48parc nucléaire vous avez d’ailleurs été épinglé dans le rapport de l’inspecteur général Pierre

1:52:54virotte qui était en charge de contrôler cela je voulais pour pas être trop trop

1:53:00longue et usurper mon temps de parole juste simplement sur le prolongement des centrales en 2008 vous parliez de

1:53:07prolonger la durée de vie du parc nucléaire jusqu’à 60 ans et aujourd’hui EDF n’a toujours pas fourni d’éléments

1:53:13attestant que cela sera réellement possible et donc sur quoi s’appuyer vos déclarations de l’époque et comment

1:53:19expliquer vous que presque 15 ans plus tard EDF ne puisse pas se prolon prononcés sur la possibilité de

1:53:25prolonger le parc jusqu’à 60 ans et est-ce que c’est relatif à des problèmes de sûreté ou de sécurité et puis ma

1:53:32dernière question nous avons été interrogé hier des membres du CEA et notamment le

1:53:39président de la semaine qui nous a dit que puisque nous avons reçu en tout cas

1:53:46j’ai reçu en tant que député de nombreux documents de la semaine et donc

1:53:51il nous a expliqué que cette société savante était financée par un certain nombre de membres qui avaient un budget

1:53:58de 2 millions d’euros et que tous les partenaires et les industriels de la filière nucléaire dont EDF financé cette

1:54:04filière je voulais savoir ce qu’il en était en toute transparence et puis à quelle fin vous financez la semaine je

1:54:11vous remercie bon c’est beaucoup de questions si j’en oublie vous me relancez

1:54:20la baisse d’investissement c’est là donc oui compétences donc ça commence avec les compétences compétences de DF le

1:54:31malheureusement [Musique] dans le enfin pas malheureusement mais

1:54:36de fait dans le renouvelable EDF n’est pas n’est pas fabricant de d’équipement la particularité du nucléaire qui est

1:54:43une spécificité et d’ailleurs contestée justement par Eva c’est que EDF était en

1:54:48même temps un générique et exploitant

1:54:54on participait à la construction des centrales avec Areva donc participa conscience central dans le renouvelable

1:55:00pas du tout dans le renouvelable on achète les équipements et on les exploite on n’est pas du tout dans la

1:55:06filière on n’y est pas et bon c’est les investissements colossaux on n’y est pas du tout et

1:55:11malheureusement l’Europe a pris du retard dans cette dans cette métier d’équipement il y a eu

1:55:19des tentatives en Allemagne notamment dans le soleil et je crois que c’est en Norvège ou en Suède dans le l’éolien

1:55:26Bestas mais on a été doublé par les Chinois aujourd’hui les équipements dans

1:55:32le renouvelable sont largement chinois je crois qu’ils ont 50% du marché vérifié mais c’est l’ordre de grandeur lors de grandeur ce qui est pas du tout

1:55:38cas dans le nucléaire

1:55:44ma question est justement là dessus c’est à dire que c’est quand même un choix à un moment donné stratégique def

1:55:51j’entends le dumping chinois sur le photovoltaïque tout ça qu’on a perdu la compétence en Europe mais du coup

1:55:57pourquoi parce qu’il y a des compétences qui étaient transférables y compris pour fabriquer du matériel

1:56:04renouvelable c’est pas du tout enfin vraiment c’est une compétence que EDF n’estime pas

1:56:11avoir ce que nous faisons dans le dans le nucléaire c’est l’ingénierie on fabrique pas les équipements mais c’est un ingénierie

1:56:17on pourrait peut-être participer dans l’ingénierie à côté de quelqu’un mais

1:56:22l’industrie européenne n’est pas développée du tout c’est malheureusement et non eDF n’a jamais été concerné par

1:56:29ça la même jamais envisagé par contre comme exploitant c’est important parce que

1:56:37le mix énergétique et c’était déjà l’analyse qu’on faisait

1:56:42le dans des proportions qui doivent rester sans doute

1:56:48limité enfin avec des avec des limites l’éolien apporte quelque chose il

1:56:53apporte un optimum économique il y a pas de doute quand il y a les conditions le

1:56:58permettent et quand le réseau le permet c’est un optimum économique et donc il était important en tant que producteur

1:57:05que que EDF y participe et pour développer aujourd’hui de de

1:57:11du solaire et de l’éolien le le leur jeu c’est-à-dire un enjeu qui est

1:57:17plutôt environnementale c’est d’arriver à trouver et de

1:57:25de trouver les emplacements et trouver un optimum qui fasse que les

1:57:31perturbations sur l’environnement ne remettent pas en cause le projet et ça c’est un peu

1:57:37il y a une vraie compétence là-dedans la filiale qu’on avait maintenant qui s’appelle EDF énergie nouvelle je crois

1:57:43elle était rebaptisée après elle réussit à ses biens dans ce domaine mais c’est

1:57:49un métier de plutôt dans d’étude d’environnement mais pas du tout de d’ingénierie alors deuxième sujet

1:57:57sur la baisse des investissements en 2004 alors là le mon graphique c’est en effet les

1:58:03investissements ont baissés en 2004 non c’est pas du tout imposé par l’État ça c’est un choix qui avait été fait par

1:58:08l’entreprise qui était que en continuant à faire 5 centrales par an

1:58:15le temps que le le frein agisse la machine fabriquée encore des

1:58:22centrales et on l’étale on était amené en 2000 dans les années 90 avoir trop de

1:58:29centrales voilà mais c’était c’est EDF qui honnêtement c’est EDF qu’il a pris j’étais pas là mais c’est EDF qui a pris

1:58:35conscience et qui a arrêté d’investir donc c’est pas une décision à poser du tout par le le gouvernement

1:58:40par contre mon analyse c’était que en faisant ça on en a oublié de regarder ce

1:58:47qui était les investissements de maintenance mais aussi il y a une raison de

1:58:52calendrier c’était que ça faisait 10 ans ou 15 ans que les centrales étaient construites et donc il était normal de

1:58:59se mettre à refaire de la maintenance et donc on avait une Centrale qui a moins de 10 ans il y a les frais de

1:59:04maintenance en bas par contre ce qui m’avait frappé moi c’était que d’autres outils comme l’hydraulique avait pas

1:59:12fait d’objet d’investissement depuis longtemps et ça ça a duré mais mes successions on continue

1:59:19alors Flamanville pardon

1:59:26j’ai pas compris l’absence d’équipe projet jusqu’en 2015 oui pardon oui oui absolument c’est

1:59:33l’organisation vous avez raison non c’est une bonne question alors que de remarques

1:59:43le [Musique] EDF n’avait pas construit de centrale depuis presque 20 ans

1:59:49donc il y avait certainement une une perte de enfin

1:59:54un affaiblissement de de la compétence de d’organisation d’ingénierie

2:00:00deuxièmement une sous-estimation

2:00:05évidente de du fait moi je vais arrêter

2:00:15mais comment on fait pour arrêter je sais pas

2:00:20comment c’est

2:00:30oui on a sous-estimé le parce que

2:00:35vous allez bientôt être familier mais je vous ai dit quand EDF a commencé à

2:00:41construire centrales il a construit les mêmes exactement que celle de des États-Unis Westinghouse et après EDF est

2:00:48frambatome ensemble les deux équipes comme je disais qui travaillent ensemble ont voulu et on fait

2:00:54adapter le modèle et on a augmenté la puissance les premières centrales je sais pas si vous le savez les premières

2:01:00sont toutes de 900 mégawatts toutes les Winston westingers sont 200 MW et après on a augmenté la puissance on est passé

2:01:07à 1200 et à 1500 pour le père

2:01:14en faisant ça on a un petit peu modifié le design mais pas trop

2:01:20et EDF il a bien fait on a tenu le rythme et donc je pense que les équipes se sont dit ben là c’est pareil on l’a

2:01:28déjà fait on est passé 900 à 1200 1200 à 1300 là on passe à 1500 ça va être

2:01:33pareil et en fait pas du tout parce que je sais pas si vous le savez le Pr j’ai

2:01:39avant de confirmer le père j’avais beaucoup enfin j’ai pas mal réfléchi à

2:01:44au sujet le père est issu je pense que vous le savez ça historiquement d’une

2:01:49association entre Siemens Areva EDF et les autorités de régulation

2:01:56française et allemande et ces gens-là ont travaillé pendant 10 ans pendant tout le temps en faisait pas des

2:02:02centrales nucléaires et c’était l’idée de faire un consortium franco-allemand quoi

2:02:09et avec ça les problèmes c’est que les les

2:02:15autorités de sûreté de l’un et de l’autre et les équipes d’ingénierie avaient des idées un peu différentes et

2:02:21pour les faire converger on a rajouté des choses et donc le père est aujourd’hui

2:02:27l’outil complexe beaucoup plus complexe que ces prédécesseurs et ça ça avait été

2:02:34sous-estimé alors je sais pas si vous avez reçu déjà EDF non pas encore mais vous

2:02:40expliqueront qu’ils essaient dans les prochaines générations là de faire un EPS simplifié je sais pas si ils vont

2:02:45vous l’a dit pour répondre à l’objection je viens de dire bon ça c’est la première chose bon la deuxième c’est

2:02:51qu’on avait perdu la compétence et si vous voulez quand EDF fabriqué je sais pas si vous mesurez ce chantier là quand

2:02:58on fabrique 5 centrales par an ça veut dire qu’il y avait un moment donné 30 chantiers nucléaires en France

2:03:04puisqu’il a durée de vie la durée de construction c’est au moins 6 ans 30 et donc les équipes elles passaient d’une à

2:03:10l’autre elle faisait les 1 à 30 et les types ils étaient hyper formés hyper pointus

2:03:15là on en a fait un et vous avez quelqu’un à dire on aurait peut-être pu en faire deux c’est probable que si on

2:03:21avait fait deux ça aurait coûté moins cher mais c’est sûr que on progresse et notre

2:03:29sentiment et je pense que les dirigeants les responsables de DF vous le diront on a appris de Flamanville on pense qu’on

2:03:36est mieux on a été mieux attachan on pense qu’on sera mieux en Angleterre

2:03:42Ikea Grande-Bretagne oui alors ce que vous

2:03:47disiez sur tout le monde a eu des problèmes sur le père oui tout le monde a eu des problèmes bien sûr mais pas

2:03:53tous à la même au même niveau quand même et c’est là où je veux dire que la courbe d’expérience commence à se voir

2:03:59Tashan a été beaucoup plus vite que que Flamanville quand c’est moi qui est

2:04:05signé Tashan j’ai signé avec les Chinois quand on a fait ta chaîne l’argument que

2:04:10je leur ai donné c’est vous allez bénéficier de du retour d’expérience de Flamanville et Flamanville tournera

2:04:17quand vous aurez encore votre chantier en construction c’est pas ça qui s’est passé c’est qu’ils ont bien bénéficié du

2:04:24retour d’expérience et du coup ils ont démarré avant nous non ça fonctionne bon il y a des petits pépins de au démarrage

2:04:31mais comme tout nouveau projet il y a pas à mon avis vous demanderez il y a pas de remise en cause du tout ni

2:04:38à l’eau qui lui auto ils ont un petit peu pain qui avait rien à voir avec le nucléaire qui était dans la partie classique et attacha il y a eu des

2:04:46petits pépins je crois qu’ils ont été apparaît à ma connaissance et les centrales fonctionnent aujourd’hui mais je je pourrai pas le je l’ai pas vérifié

2:04:54avant de venir alors allongement la durée des centrales sur 60 ans pourquoi pourquoi ils ont

2:05:02s’est posé la question et pourquoi c’est pas fait aujourd’hui alors oui oui c’est un sujet intéressant et important

2:05:11c’est attention à ce que je dis parce que c’est très à la sûreté

2:05:17le disais j’ai l’expérience aéronautique et nucléaire les autorités de sûreté

2:05:23indépendantes existent aux États-Unis elles existent en France les existent dans tous les pays et il est très

2:05:30important qu’elle soit complètement indépendante et complètement reconnue comme tel je pense

2:05:37j’espère que vous le confirmerez c’est le cas en France l’Autorité de sûreté est reconnue comme indépendante

2:05:43et donc l’opinion publique lui fait confiance c’est essentiel l’acceptabilité du

2:05:49nucléaire ne passe que comme ça c’est même pour l’aéronautique c’est pareil on accepte de monter dans un avion que

2:05:55parce qu’on est sentiments que c’est sûr alors la philosophie de l’Autorité de sûreté

2:06:02américaine et l’autorité sur tes françaises n’est pas la même sur un point

2:06:10aux États-Unis c’est comme pour les Renault TIC on considère qu’une centrale

2:06:16nucléaire aujourd’hui pour qu’elle puisse continuer à vivre il faut qu’elle soit conforme à ce qu’elle

2:06:23était le jour où elle a été approuvée vous voyez ce que je veux dire elle

2:06:30était elle était approuvée le jour de son démarrage il faut qu’elle soit pareille aujourd’hui et donc s’il y a

2:06:35des usures des trucs il faut corriger les usures mais on ne lui demande pas

2:06:41d’améliorer la sécurité en fonction des innovations qui ont pu être découvertes entre temps

2:06:47un avion pareil si vous volez encore dans un 747 sachez il avait 50 ans il y

2:06:54a pas une modification sur l’avion depuis 50 ans les avions nouveau sont plus sûrs parce

2:07:01qu’il y a les automatismes mais alors la philosophie des américains et

2:07:07qui est vrai pour le erotique c’est de dire attention dès qu’on innove on prend

2:07:13un risque donc on est 9 pas la France est différente la France

2:07:19demande à ce qu’on incorpore dans les centrales existantes un certain nombre

2:07:24d’éléments d’amélioration de la sûreté et donc clairement aujourd’hui je ne

2:07:31connais pas le dossier je demanderai mais débats qui doit y avoir entre DF et l’Autorité de sûreté c’est qu’est-ce

2:07:37qu’ils émettent comme amélioration par rapport à ce qui existe aujourd’hui ce qui n’est pas le cas aux États-Unis aux

2:07:43États-Unis ils ont prolongé à l’identique

2:07:51cette différence entre l’Autorité de sûreté américaine et française je pense qu’il

2:07:57faut peut-être une Fukushima en 2011 qui a rajouté une couche sur la sûreté nécessaire pour prolonger la durée de

2:08:04vie mais est-ce que c’était déjà le cas en 2008 c’est-à-dire en 2008 vous disait il faut prolonger jusqu’à 60 ans et

2:08:09aujourd’hui on a toujours pas de plan pour le faire c’est ça un peu ça m’étonne parce que moi je vais il

2:08:17faut savoir que j’ai dit que entre EDF et le gouvernement il peut pas y avoir de de

2:08:24d’écart d’opinion entre EDF et l’Autorité de sûreté il ne peut pas y avoir des cartes d’opinion

2:08:31et si on n’est pas d’accord surtout on en parle pas on en discute non je veux

2:08:37dire publiquement on voit ensemble pour trouver une solution

2:08:43c’est ce que je faisais avec mon interlocuteur qui était à monsieur qui s’appelle Lacoste qui était une

2:08:48réputation mondiale qui était on discutait ensemble et nous étions

2:08:53arrivés oralement d’accord pour dire que c’était possible en 2008

2:09:01mais il restait à faire le dossier était pas fait mais c’était possible et je crois que c’est possible je pense que ça

2:09:07soit mais la question c’est qu’est-ce que il va falloir faire comme investissement complémentaire et ça

2:09:13c’est une discussion et je pense qu’elle est pas sur la place publique et c’est bien qu’elle ne lui soit pas

2:09:20c’est tout CEA sen je sais pas trop ce que c’est c’est la société française de

2:09:28je sais pas mais voilà bon j’ai pas d’avis sur le

2:09:34sujet ce que je peux vous dire j’étais pas au courant mais je respectable je trouve que c’est bien

2:09:41qu’il y a des gens qui réfléchissent il y a pas de doute très bien merci beaucoup monsieur

2:09:48il y a encore des questions seulement et même monsieur ganonex on vous remercie

2:09:54très sincèrement pour ces deux heures d’audition pour la précision des informations que

2:10:00vous et des souvenirs que vous avez partagé avec nous puisque il y a une quand on entre dans dans

2:10:07l’histoire de d’une grande maison comme EDF il y a forcément des éléments qui ne sont pas que factuels mais qui sont

2:10:12aussi de l’ordre de l’anecdote du souvenir et les papiers que vous avez été oui que je

2:10:19les retrouve c’est les papiers qui peut servir à faire le point de la situation vis-à-vis

2:10:26des de nos différents interlocuteurs et j’étais bluffé les retrouver mais ça m’a

2:10:33fait plaisir voilà donc merci beaucoup pour votre disponibilité et la façon dont vous avez répondu à nos

2:10:39questions je donne rendez-vous au membre de notre commission la semaine prochaine pour un programme chargé puisque nous

2:10:46auditionnerons successivement je vous donne tout de suite le menu Michel Laurent directeur général de l’énergie

2:10:52du climat Henri Proglio qui a succédé à Monsieur ganonex à la présidence d’EDF

2:10:59Monsieur François Brotte au titre des fonctions qu’il exerçait de président du directoire de RTU ce Jean-Bernard Lévy

2:11:06dont le mandat de président d’EDF a succédé à celui de Proglio et vient de

2:11:12prendre fin Monsieur Xavier pechadique actuel président du directoire de RTE

2:11:18Madame Anne lovergeon ancienne présidente d’Areva et Monsieur Patrick landais au commissaire à l’énergie

2:11:26atomique voilà pour les la semaine prochaine le menu qui nous attend avant

2:11:32avant la trêve des confiseurs comme on l’appelle encore merci beaucoup monsieur ganenex si vous

2:11:39voulez non juste est-ce que vous attendez encore quelque chose de moi parce que vous avez envoyé

2:11:45un questionnaire est-ce que les vous avez les réponses à la question écoutez on va chier à des questions

2:11:51complémentaires vous me dites parce que beaucoup de questions qui sont dans le je l’avais lu le questionnaire je

2:11:56m’étais forcé d’y répondre donc si il y a des questions encore résiduelles vous m’envoyez un papier mais je n’en vois

2:12:02pas de contribution écrite supplémentaires on est d’accord moi j’avais juste sur les dividendes je vous

2:12:07avais la poser la question si vous aviez peut-être un graphique plus détaillé du montant des dividendes qui ont été versé

2:12:13à mettre en comparaison justement avec la trésorerie le cash flow de def j’ai

2:12:18honnêtement j’ai été sur je l’ai et le chercher sur Wikipédia donc

2:12:24vous pouvez la voir mais c’est important c’est vous avez raison c’est colossal le total des

2:12:32dividendes versées pendant la période depuis que l’entreprise a été le capital était ouvert et de 45 milliards

2:12:42de savoir que les outils d’aide à la prise de décision sont tourne autour de lui

2:12:56écouteur heureusement que ça y est heureusement que le montant des dividendes est connu transparent et

2:13:02allez merci beaucoup monsieur ganonix la séance élevé

Toutes les clefs du nucléaire français ont été mise entre les mains d’un seul homme, sans garde barrière

La réputation de la France est perdue car les puissances étrangères savent et se documentent bien mieux que les français, voient le fiasco nucléaire entre 2004 et aujourd’hui.

Le stockage de l’énergie et le scandale d’Eramet

Environnement concurrentiel

Segmentation des particuliers

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