Ce que l’on dit de McKinsey aux USA

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Aux Etats-Unis, la Firme McKinsey est mêlée à de très nombreuses affaires qui ont été jugées et reconnues criminelles, mais plus intrigant, cette firme a travaillé pour le gouvernement américain sous Obama, le contrat s’est poursuivi sous Trump jusqu’à ce qu’émerge le scandale des enfants immigrés séparés de leurs parents, puis Biden ré-engage cette firme pour travailler sur les chaînes d’approvisionnement américaines, toute une logistique presque “militaire”, une guerre de l’économie.

Le texte suivant est traduit à partir d’un article de TRT World.

La centrale mondiale de conseil a eu des problèmes pour avoir donné de mauvais conseils et travaillé avec des entités corrompues.

La semaine dernière, McKinsey and Co. a accepté de verser 574 millions de dollars aux autorités américaines dans le cadre d’un règlement pour son rôle dans la crise des opioïdes, qui a tué des centaines de milliers d’Américains.

Le géant mondial du conseil a travaillé avec des sociétés pharmaceutiques telles que Purdue Pharma, qui a gagné des milliards en mettant sur le marché son analgésique OxyContin.

Les procureurs ont découvert que McKinsey conseillait ses clients pharmaceutiques sur la façon de vendre agressivement les drogues addictives. Dans certains cas, il a suggéré que les opioïdes soient commercialisés par des médecins plus susceptibles de les prescrire.

“Ils n’ont jamais payé une telle amende. Peu d’entreprises ont déjà payé une pénalité aussi importante, pour quoi que ce soit. En ce qui concerne l’examen minutieux, McKinsey fait clairement face à plus qu’auparavant », a déclaré Duff McDonald, auteur de The Firm: The Story of McKinsey and Its Secret Influence on American Business, à TRT World.

McKinsey, qui se targue d’aider les entreprises à sortir de crises depuis longtemps, a fait l’objet de multiples controverses ces dernières années.

En 2019, le New York Times et ProPublica ont publié une série d’articles soulignant la manière dont McKinsey a contourné les règles pour remporter des contrats gouvernementaux et a donné la préférence aux profits par rapport à la conduite éthique.

La société privée Mckinsey est active dans le domaine du conseil depuis plus de 90 ans. Il est connu pour embaucher des talents issus des meilleures universités et un passage dans l’entreprise signifie souvent une carrière prospère pour les diplômés en commerce.

Secret sur son travail et ses clients, son armée de 2 000 partenaires et des milliers d’autres employés conseillent les entreprises et les gouvernements sur la meilleure façon d’exécuter les projets.

Mais parfois, il s’est attiré des ennuis pour le travail qu’il accomplit. Voici quelques exemples.

L’acolyte anti-immigrants de Donald Trump

Peu de temps après son entrée en fonction au début de 2017, l’ancien président américain Donald Trump a présenté son plan pour contrôler le flux d’immigrants.

Il a vanté la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique, imposé des restrictions de visa pour les pays musulmans et introduit des politiques qui ont conduit à la séparation des enfants de leurs parents immigrés.

Washington a été sévèrement critiqué pour sa mauvaise gestion des migrants dans les centres de détention de l’ICE.

McKinsey, qui a commencé à travailler avec l’agence américaine Immigration and Customs Enforcement (ICE) avant l’élection de Trump, a fait l’objet d’un examen minutieux après que des groupes de défense des droits aient fait part de leurs inquiétudes quant au fait que les migrants étaient maltraités dans les centres de détention de l’ICE.

La société de conseil a reçu 20 millions de dollars pour ses services, qui comprenaient des conseils à l’ICE sur la meilleure façon de gérer ses centres de détention de manière rentable.

Il a proposé des coupes budgétaires. Par exemple, il a recommandé à l’ICE d’économiser de l’argent sur la nourriture servie aux détenus ou d’envoyer les migrants dans des établissements situés dans des zones rurales pour réduire les dépenses.

Ces recommandations ont même mis les responsables de l’ICE mal à l’aise, selon un rapport de ProPublica.

McKinsey a rompu son contrat avec ICE après qu’un article du New York Times a révélé le lien en 2018.

Le scandale de l’Afrique du Sud

Au cours des dernières années, McKinsey a accepté de verser plus de 100 millions de dollars au gouvernement sud-africain en compensation de son implication dans un énorme scandale de corruption.

Le cabinet de conseil a surfacturé Eskom, une compagnie d’électricité, et a travaillé avec un sous-traitant lié aux frères Gupta qui ont financé l’ancien président sud-africain Jacob Zuma.

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma fait face à des accusations de corruption pour des transactions qui mettent également en lumière le rôle de McKinsey.

Zuma, qui a été contraint de démissionner en 2018, fait face à des accusations de corruption.

McKinsey a gagné des millions de dollars en honoraires de conseil en s’associant à la société Gupta, accusée d’avoir soudoyé des fonctionnaires pour remporter des contrats.

Si son contrat avec Eskom s’était concrétisé, il aurait été le plus gros frais pour McKinsey en Afrique à 700 millions de dollars pour ses services pour trouver des moyens de mettre fin aux pannes d’électricité récurrentes.

La catastrophe de Swissair

Jusque dans les années 1990, Swiss Air était l’une des meilleures compagnies aériennes au monde, connue pour sa ponctualité et son bon service – aussi fiable qu’une montre suisse.

Lorsqu’elle a cherché à se développer, McKinsey, son conseiller de longue date, a présenté un plan d’affaires qui a conduit la compagnie aérienne autrefois fière au bord de la faillite.

Au lieu de se concentrer sur l’activité principale des passagers aériens, la compagnie aérienne a élargi son activité de restauration et d’autres services au sol. Étant donné que Swissair elle-même était un transporteur de taille moyenne, contrairement à Lufthansa, et souhaitait des économies d’échelle, elle a commencé à acheter des participations dans des compagnies aériennes régionales.

La seule condition pour ses investissements dans ces petites compagnies aériennes en difficulté comme la française Air Littoral, AOM et Air Liberté, la compagnie nationale belge Sabena et LOT Polish Airlines, était qu’elles utilisent les services au sol de Swissair.

Il s’agissait essentiellement d’acheter des clients. Mais la stratégie de McKinsey n’a pas fonctionné comme prévu et ces compagnies aériennes ont non seulement perdu de l’argent elles-mêmes, mais ont forcé Swissair à injecter des centaines de millions de dollars pour les maintenir à flot.

En fin de compte, Swissair a non seulement abandonné la stratégie, mais a montré la porte à McKinsey.

La catastrophe d’Enron

McKinsey a gagné des dizaines de millions pour des services de conseil vendus à Enron, le négociant en énergie qui s’est effondré en 2001 après une fraude comptable massive.

Jeff Skilling, qui était à la tête de la transformation d’Enron d’une société de négoce d’énergie en un géant qui s’occupait de tout, du gaz naturel au haut débit, était un ancien employé de McKinsey.

Après l’effondrement d’Enron, qui a ébranlé les marchés boursiers américains, McKinsey s’est exonéré de toute responsabilité, affirmant qu’il n’était pas un conseiller en matière financière et de reporting.

Mais jusqu’à la toute fin, il a fait la promotion du modèle commercial d’Enron, en particulier sa pratique comptable hors bilan, et a encouragé les autres à suivre son exemple.

L’un des articles de son magazine McKinsey Quarterly indiquait que “le déploiement de fonds hors bilan utilisant des fonds d’investissement institutionnels a favorisé les compétences [d’Enron] en matière de titrisation et lui a permis d’accéder à des capitaux à des taux inférieurs aux taux limites des grandes compagnies pétrolières”.

Un partenaire de McKinsey a même écrit un livre intitulé “Creative Destruction” dans lequel il vantait le modèle économique d’Enron.

Mais même après toutes les controverses, les dirigeants d’entreprise et les représentants du gouvernement continuent d’affluer vers McKinsey pour obtenir des conseils.

“McKinsey vend clairement quelque chose que ses clients pensent valoir la peine d’acheter”, a déclaré McDonald.

https://www.trtworld.com/magazine/the-many-times-mckinsey-has-been-embroiled-in-scandals-43996

J’ai surligné en jaune ce qui me rappelle la manière dont moi, j’ai été attaquée au travers mon entreprise, par des erreurs comptables, délibérées, commises par Fiducial Expertise, c’est à dire qu’un expert est chèrement engagé pour fournir un service de conseil, dans mon cas, j’avais besoin d’une expertise pour gérer l’aspect fiscal de mes innovations, mais qui au lieu de fournir un conseil éthique, met en place une destruction délibérée. Dans mon cas, cette destruction a été orchestrée par la concurrence et notamment l’état français qui est propriétaire d’EDF.

Sachant que McKinsey peut délibérément décider de couler les entreprises, parce que disons-le, il faut quand même un certain degrés de volonté pour cela, j’ai surligné en rose le scandale dont Donald Trump a été accusé, par les fautes d’une entreprise qui avait été embauchée sous Obama. C’est à dire que du scandale des faillites financières, cette entreprise peut également détruire une politique, un gouvernement, voire, un pays.

Tout cela, ce sont les affaires visibles par les clients de McKinsey directement, mais qu’en est-il de toutes les entreprises et des individus qui souffrent des conseils McKinsey parce que la structure et les mécanismes économiques sont détruits. Aujourd’hui, McKinsey travaille pour l’administration Biden pour la transformation de toutes les chaînes d’approvisionnement, mais c’est également une ancienne employée McKinsey, Louisa Terrell, qui est au White House Office of Legislative Affairs, c’est à dire qu’elle est chargée de transformer la législation des Etats-Unis, ses lois, la manière dont elles sont appliquées, ce qu’elles protègent, mais aussi ce qu’elles détruisent.

Elle entretient depuis longtemps des liens avec Biden, occupant auparavant le poste d’assistante spéciale du président pour les affaires législatives dans l’administration Obama-Biden; chef de cabinet adjoint de Biden pendant son mandat de sénateur du Delaware; et en tant que directeur exécutif de la Biden Foundation, une organisation à but non lucratif qui a suspendu ses activités l’année dernière.

https://today.westlaw.com/Document/Ic43e35602b6311ebaaeda0395bb160e0/View/FullText.html?transitionType=SearchItem&contextData=(sc.Default)

Il apparaît que McKinsey peut avoir un agenda politique et que cet agenda politique ne s’arrête pas aux frontières des Etats-Unis. La présence de McKinsey auprès de nombreux gouvernements et nombreuses entreprises du CAC40 montre bien que le clan démocrate américain s’est donné une mission. Dans le cas de la France et dans mon cas particulier, McKinsey s’est employé à détruire une culture forestière et tout ce quelle pouvait construire politiquement: milieu rural, partenariats européens, liens avec l’Afrique et peut-être même la Chine et la Russie.

Depuis environ un an, des voix s’élèvent aux Etats-Unis:

Matt Stoller, directeur de recherche au American Economic Liberties Project, exhorte le président Biden à éloigner le cabinet de conseil en gestion McKinsey des projets d’infrastructure de l’administration, arguant que le groupe a une histoire «corrompue».

https://thehill.com/hilltv/rising/547181-matt-stoller-calls-on-biden-administration-to-keep-mckinsey-away-from

Une autre interview de Matt Sottler sur les scandales McKinsey.

En faisant une recherche sur McKinsey en Ukraine, la page McKinsey dit: “nous formons des leaders capables d’avoir un impact durable et significatif sur les grandes entreprises, l’économie et la société ukrainiennes.” Hors, cela traduit une forme de collusion entre le politique et l’économique qui nous ramène aux systèmes mafieux des oligarques.

Le responsable McKisey en Ukraine est Oleksandr (Sasha) Kravchenko, décrit sur le site de McKinsey comme “Associé directeur du bureau de Kiev de McKinsey et leader de la pratique de l’énergie et des matériaux en Europe centrale et orientale.” Sur sa page Linkedin, Oleksandr Kravchenko décrit son rôle McKinsey comme suit:

“Depuis que j’ai rejoint McKinsey en 2008, j’ai travaillé avec plus de 20 clients en Ukraine, en Russie et dans d’autres pays d’Europe et du Moyen-Orient. J’ai été impliqué dans de multiples projets, axés principalement sur la stratégie et les transformations opérationnelles à grande échelle. En m’appuyant sur mon expérience, j’offre une combinaison de réflexion stratégique, de sens pratique et d’une passion pour conduire des améliorations. En plus de travailler avec des clients du secteur privé, je suis également ravi de soutenir le travail de McKinsey dans le secteur public en Ukraine et au-delà.”

https://www.linkedin.com/in/oleksandr-kravchenko/?originalSubdomain=ua

C’est à dire que le public et le privé sont complètement entremêlés et que les cabinets de conseil ont pour rôle de flouter la partie légale des intérêts publics pour tendre à de la corruption. Dans le parcours d’Oleksandr Kravchenko, on voit comment il quitte McKinsey pour un temps, travaille au Crédit Suisse puis retourne chez McKinsey. Il semble que cette pratique In&Out contribue à l’essort et à la stratégie de l’entreprise McKinsey. A noter que McKinsey fait l’objet de nombreuses affaires de rupture de confidentialité, comme la vente d’information à des banques ou des entreprises privées. McKinsey s’en sort toujours en reportant la faute sur les employés sans ne jamais être inquiété d’aucune responsabilité stratégique.

Cela, bien évidemment, soulève de nombreuses inquiétudes lorsque c’est la même entreprise McKinsey qui gère tout le système français de surveillance sous forme de codes barres et de vaccins. Au travers la vaccination, une application est insérée dans les téléphones portables pour mieux traquer les mouvements et les activités des français. Cela ramène à cette interview de Thinkerview qui soulève le danger de cette pratique et les éventuelles dérives qu’elle peut prendre, notamment en période d’élection lorsque des codes barres sont également insérés sur les cartes électorales.

Les affaires McKinsey sont nombreuses. Et pourtant, c’est le choix que Macron a fait pour sa politique de la France, mener la corruption au plus près des instances de l’état pour dévisser la souveraineté du pays. Un pays devenu fragile et un peuple non seulement fragilisé, mais également attaqué dans sa culture, ses valeurs, sa liberté de mouvement, sa liberté de choix…. bientôt sa liberté politique. Macron a piraté le pouvoir, ou plutôt, il en a été le cheval de Troyes.

Le revers des ambitions de McKinsey survient après une série de coups portés à la réputation de l’entreprise de 30 000 personnes. Le FT a rapporté la semaine dernière qu’il était proche d’un accord pour payer des centaines de millions de dollars pour régler les réclamations des États américains concernant les conseils qu’il a donnés aux sociétés pharmaceutiques au centre de l’épidémie d’opioïdes du pays.

En décembre dernier, il a accepté de rembourser des dizaines de millions de dollars de frais à l’Afrique du Sud pour des irrégularités présumées dans certains de ses contrats dans le pays, et en 2019, il a conclu un accord de 15 millions de dollars avec le ministère américain de la Justice pour résoudre les réclamations qu’il avait omis de divulguer correctement les conflits d’intérêts dans les cas de faillite.

https://www.ft.com/content/c5082aee-6b81-4e3b-ab05-18b0e0509525

Lorsque l’on creuse un peu, il est intéressant de voir comment McKinsey est également suspecté d’avoir potentiellement entravé les services secrets américains. Dans cet article: “Des espions craignent qu’une société de conseil n’ait aidé à entraver les services de renseignement américains“:

Le vaste appareil d’espionnage de l’Amérique a été construit autour d’un monde de guerre froide fait de gouttes mortes et d’agents doubles. Aujourd’hui, ce monde s’est fracturé et a migré en ligne, avec des pirates et des cellules terroristes voyous, laissant les agents du renseignement se démener pour suivre le rythme.

Les agences de renseignement ont donc fait ce que d’innombrables autres bureaux gouvernementaux ont fait : ils ont fait appel à un consultant. Au cours des quatre dernières années, la puissante société McKinsey and Co. a contribué à restructurer la bureaucratie d’espionnage du pays, dans le but d’améliorer le temps de réponse et la fluidité de la communication.

Au lieu de cela, selon près d’une douzaine de responsables actuels et anciens qui ont été témoins de la restructuration ou qui connaissent le projet, la refonte de plusieurs millions de dollars a laissé de nombreux membres des agences de renseignement du pays démoralisés et moins efficaces.

Ces initiés ont déclaré que les efforts ont entravé la prise de décision dans les agences clés – y compris la CIA, l’Agence de sécurité nationale et le Bureau du directeur du renseignement national.

Ils ont déclaré que McKinsey avait contribué à compliquer une chaîne de commandement linéaire bien établie, ralentissant les projets et les délais d’exécution, et appliqué des solutions à l’emporte-pièce aux agences aux cultures uniques. Dans le processus, de nombreux employés sont devenus consternés, affirmant que les efforts ont été au mieux un gaspillage d’argent et, au pire, ont rendu leur travail plus difficile. On ne sait pas combien McKinsey a été payé au cours de cette période, mais selon des reportages et des personnes familières avec l’effort, le total a dépassé 10 millions de dollars.

De plus, certains des contrats de plusieurs millions de dollars de McKinsey ont été attribués sans processus d’appel d’offres, une décision destinée à accélérer les délais, mais qui, selon les critiques, a permis à la société de conseil de proposer des solutions de formule sans crainte de perdre des affaires.

Selon des analystes et des agents, le résultat est que certains responsables sont frustrés dans leurs tentatives de lutter contre des menaces de plus en plus rapides et complexes – la Russie lance des campagnes de désinformation qui atteignent des milliers de personnes en quelques secondes sur les réseaux sociaux, l’Iran martèle les compagnies pétrolières et gazières dans cyberespace, les pirates chinois volent les archives gouvernementales, les réseaux terroristes se sont fracturés et se sont repliés sur des réseaux cryptés, et la Corée du Nord développe furtivement son programme nucléaire.

Dans chaque cas, les changements bureaucratiques qui ralentissent le temps de réponse ou entravent les capacités de collecte de renseignements pourraient entraîner la perte de secrets d’entreprise, de données gouvernementales privées, du processus démocratique et même de vies américaines. Déjà, certains projets de la NSA ont été interrompus ou retardés en raison du départ d’employés mécontents de l’agence.

“À la CIA, ils ont brisé des constructions structurelles de longue date dans lesquelles les gens avaient investi toute leur carrière”, a déclaré Larry Pfeiffer, un vétéran du renseignement de 32 ans qui est maintenant directeur du Michael V. Hayden Center for Intelligence, Policy and International Security à Université George Mason. Il en est résulté “un cauchemar de coordination” largement considéré comme “très lourd”, a ajouté Pfeiffer, qui a quitté le gouvernement avant la restructuration mais reste en contact étroit avec les responsables actuels.

Pfeiffer a dit qu’il ne connaît pas “une âme à la CIA ou à la NSA qui vous dirait que les réorganisations ont amélioré les choses”.

“C’est exactement ce qui s’est passé”, a déclaré un ancien officier des opérations de la CIA.

Le problème a fait son chemin jusqu’à Capitol Hill, où un assistant du House Intelligence Committee a déclaré que le panel, qui supervise l’appareil de renseignement du pays, “suivait et surveillait” les plaintes concernant les réorganisations et le rôle de McKinsey dans celles-ci.

McKinsey a refusé de commenter l’un de ses travaux pour la communauté du renseignement, citant une politique de ne pas discuter publiquement de ses clients.

Les porte-parole de l’agence et un ancien responsable ont repoussé les critiques, arguant qu’il était trop tôt pour juger des résultats des changements et insistant sur le fait que McKinsey a apporté une aide positive à titre de soutien.

La restructuration est “un travail en cours”, a déclaré un porte-parole de l’ODNI, mais qui a montré “un certain nombre de premiers retours positifs”. Et bien que le Bureau du directeur du renseignement national ait tiré parti de l’expertise de McKinsey dans la “gestion du changement et la conception organisationnelle”, le rôle de l’entreprise était “limité”, a-t-il déclaré, et le projet était principalement géré par l’équipe de direction interne d’ODNI. Le sentiment a été repris à la fois par un porte-parole de la NSA et un ancien responsable de la CIA.

McKinsey est l’une des sociétés de conseil les plus prospères au monde. Près d’un siècle, l’entreprise d’élite compte plus de 100 bureaux dans le monde, près de 30 000 employés et a conseillé des présidents et alimenté la montée de Wall Street. McKinsey a également produit certains des dirigeants d’entreprise les plus en vue d’Amérique, notamment Sheryl Sandberg de Facebook et le PDG de Google Sundar Pichai, sans parler de l’espoir présidentiel démocrate Pete Buttigieg, maire de South Bend, Ind.

Mais l’entreprise, qui possède même un fonds spéculatif interne, a également fait l’objet d’un examen minutieux ces dernières années pour son travail avec des gouvernements autoritaires et en proie à la corruption en Chine, en Arabie saoudite, en Turquie et en Afrique du Sud. Et aux États-Unis, des militants ont critiqué le travail de l’entreprise avec l’Immigration and Customs Enforcement des États-Unis, bien que McKinsey ait déclaré que son travail à l’ICE n’impliquait pas la mise en Å“uvre de la politique d’immigration de l’administration Trump. L’année dernière, McKinsey a également remporté un contrat de plusieurs millions de dollars avec les douanes et la protection des frontières des États-Unis.

Les mauvais titres auxquels McKinsey a été confronté au cours de la dernière année ont conduit à une «introspection» pour certains employés, selon une personne qui a quitté l’entreprise en 2017 mais reste en contact avec ses anciens collègues. « Devrions-nous servir le client X dans le pays Y et le pays Z ? Â» dit cette personne. “Ce sont des questions qu’ils devraient se poser.”

Pourtant, lorsque la communauté du renseignement a commencé à chercher des consultants externes pour aider à sa réorganisation, McKinsey était un choix logique, compte tenu de sa longue histoire d’aide aux agences gouvernementales pour toutes sortes de défis logistiques. Les agences de renseignement cherchaient à briser tous les silos de communication, compte tenu des menaces modernes qui traversent de nombreux coins du monde de l’espionnage.

La NSA a embauché McKinsey pour l’aider dans un projet de restructuration surnommé “NSA21”, lancé en 2016 à l’époque où l’amiral Mike Rogers dirigeait l’agence.

L’un des résultats a été de fusionner les équipes de cybersécurité offensive et défensive de l’agence, un clin d’Å“il à la nature de plus en plus complexe des menaces numériques. Mais la décision a exacerbé les tensions latentes avec le secteur privé.

Pfeiffer a déclaré que McKinsey a compliqué cette restructuration, poussant des changements qui ont conduit à une surabondance de voix et à des inefficacités perçues. Et la réorganisation a rendu la mission plus confuse, ont déclaré d’anciens employés, exprimant leur frustration face aux nouveaux «centres de mission» qui combinent les analystes et les opérateurs traditionnellement séparés.

En conséquence, certains projets destinés à rendre la collecte de renseignements plus efficace ont été repoussés ou complètement suspendus, a rapporté le Washington Post l’année dernière, alors que des employés mécontents quittaient l’agence.

L’actuel directeur de la NSA, le général Paul Nakasone, tente d’inverser une partie de la restructuration qui s’est produite ces dernières années, selon un ancien responsable. “C’est considéré comme un clin d’Å“il par Nakasone que la réorganisation de Rogers est allée trop loin“, a-t-il déclaré.

Greg Julian, un porte-parole de la NSA, a repoussé la caractérisation de la restructuration.

“NSA21 a été la première grande réorganisation d’entreprise de l’Agence en près de deux décennies”, a déclaré Julian dans un communiqué. “Les changements organisationnels, achevés il y a plus de trois ans, ont renforcé la NSA et lui ont permis de rester en position de se défendre contre les menaces auxquelles notre nation est confrontée.”

Julian a ajouté que « comme c’est le cas pour toute organisation, nous continuons à affiner et à faire des ajustements car la NSA doit être prête à répondre avec agilité à un paysage contradictoire en constante évolution. Notre travail pour aider à sécuriser les élections de mi-mandat de 2018 est un excellent exemple des priorités de mission en constante évolution.

Un autre responsable gouvernemental connaissant directement la NSA21 a également minimisé le rôle de McKinsey dans le projet. Alors que McKinsey a fourni “un soutien consultatif pour aider à la mise en place de la nouvelle structure, la direction de la NSA a proposé le plan”, a déclaré la personne.

La CIA, qui a embauché McKinsey en 2015, a subi des changements similaires qui ont irrité de nombreux membres de l’agence, selon des employés actuels et anciens.

Un ancien haut responsable du renseignement qui a été témoin de la réorganisation de la CIA, par exemple, a déclaré que les changements affectaient le délai d’exécution des rapports de renseignement, qui est un facteur critique dans la prise de décision. Il s’est également plaint des «centres de mission» nouvellement créés, affirmant que, ironiquement, il avait une «plus grande connectivité» avec les analystes avant qu’ils ne soient obligés de partager une chambre.

“C’est devenu un endroit où avoir des réunions passe pour faire des progrès”, a ajouté l’ancien responsable.

Mais tout le monde n’était pas d’accord avec le rôle joué par McKinsey dans la restructuration ou avec l’évaluation négative des changements.

Un ancien responsable de la CIA qui a été témoin de la transformation a déclaré que la réorganisation « était massivement dirigée par une équipe d’officiers supérieurs de la CIA » et a noté que les changements de la CIA « étaient importants et ont largement survécu » sous le président Donald Trump « parce qu’ils étaient nécessaires et étaient très largement accepté et loué ».

Notamment, la CIA, désormais dirigée par la directrice Gina Haspel, n’a pas annulé les changements. Cela n’aurait fait que créer plus de maux de tête à l’agence, selon l’ancien haut responsable du renseignement qui a été témoin de la réorganisation de la CIA.

« Je me souviens que Gina a dit que ce serait trop perturbant. Vous avez dépensé beaucoup d’argent et vous avez bouleversé l’organisation, puis vous allez lui donner un coup de fouet et vous avez une mission à accomplir », a-t-il déclaré.

Un autre ancien responsable de la CIA a déclaré que le changement organisationnel “prend en moyenne sept ans, donc toute tentative” d’évaluer son efficacité “avant 2022 n’évaluera pas avec précision l’impact ni ne servira les intérêts de l’IC“.

ODNI, qui a également amené McKinsey à bord pour la restructuration, a souffert de bon nombre des mêmes problèmes dont les employés se sont plaints à la NSA et à la CIA, selon plusieurs responsables actuels et anciens du renseignement.

Une personne qui a été témoin des changements à l’ODNI a déclaré “qu’il y a beaucoup de gens au sein de ces organisations qui demandent : “Pourquoi avons-nous dû engager un cabinet de conseil pour mener une réorganisation alors qu’il n’y avait aucun problème à résoudre ?

Au total, l’entreprise a obtenu près d’un milliard de dollars de contrats gouvernementaux au cours des 10 dernières années seulement. Son travail avec la communauté du renseignement remonte à au moins une décennie – l’entreprise a joué un rôle central en aidant le FBI à transformer sa mission de renseignement en 2005 en réponse aux pressions de la Maison Blanche pour restructurer le budget du bureau.

“Ils recevaient de généreux honoraires de consultant, mais ne semblaient pas, de mon point de vue, apporter une expertise particulière à la tâche”, a déclaré Stephen Slick, un ancien responsable du renseignement qui a été directeur principal des programmes et de la réforme du renseignement du Conseil de sécurité nationale en 2005.

Avec la restructuration plus récente de la communauté du renseignement, les responsables ont également été contrariés par ce qui semble être un manque de processus d’appel d’offresMcKinsey a semblé passer de manière transparente du travail avec la CIA, à la NSA, à l’ODNI via des contrats sans appel d’offres, ont déclaré ces personnes. , malgré le scepticisme persistant quant à l’efficacité de l’entreprise.

Un contrat sans appel d’offres, ou « à fournisseur unique », est un contrat attribué sans appel d’offres. L’ancien haut responsable du renseignement qui a été témoin de la réorganisation de la CIA a déclaré que “cela a vraiment frappé les gens“.

Ross Marchand, directeur des politiques à la Taxpayers Protection Alliance, a déclaré que les contrats sans appel d’offres sont de plus en plus courants au sein du gouvernement fédéral, en particulier au Pentagone – qui a attribué à McKinsey des millions de dollars de contrats au cours de la dernière décennie.

« C’est une façon pour le gouvernement de couper les coins ronds, car un processus d’appel d’offres peut prendre beaucoup plus de temps que la simple attribution d’un contrat », a déclaré Marchand. Il a noté que la pratique tend à faciliter la complaisance des deux côtés.

En effet, l’ancien haut responsable du renseignement qui a été témoin de la réorganisation de la CIA a déclaré que McKinsey “arrive généralement avec une putain de formule”.

“Ils prétendent personnaliser, mais ils ne le font pas”, a déclaré l’ancien responsable. «Ils sont extrêmement stéréotypés. Vous pouvez dire qu’ils suivent un script.

L’ancien employé de McKinsey a défendu la pratique, décrivant le système comme un simple “partage des meilleures pratiques” d’une organisation à une autre. Mais Duff McDonald, journaliste économique et auteur de “The Firm: The Story of McKinsey and Its Secret Influence on American Business”, l’a qualifié de stratégie délibérée pour gagner des clients réguliers.

“Une fois qu’ils vous ont compris, ils peuvent être la meilleure organisation de services qui soit pour créer de nouveaux travaux pour eux-mêmes“, a déclaré McDonald à propos de McKinsey. “Leur activité commerciale est un spectacle à voir.”

Mais c’est aussi un moyen pour les dirigeants d’agences “d’externaliser les décisions difficiles”, a-t-il ajouté. “Ils sont un bouc émissaire à louer.”

https://www.politico.com/story/2019/07/02/spies-intelligence-community-mckinsey-1390863

En d’autres termes, McKinsey est une société écran qui pose ses pions dans le renseignement, dans les entreprises et dans les gouvernements pour asseoir une influence qui est politique, très fortement affiliée au parti démocrate américain et en creusant un peu plus, on trouve les liens entre McKinsey et BlackRock, la société qui tient la FED américaine entre ses mains. McKinsey, BlackRock, Microsoft et Verizon, un cocktail offensif sur les économies et les gouvernements du monde.

Avec le covid-19, ces entreprises se sont infiltrées en un peu plus profondément dans la société de six pays stratégiques qui correspondent à des zones linguistiques et religieuses d’influence avec un programme de 13 millions de dollars en “fond de secours contre le chômage”, c’est à dire qu’elle recrute des “agents” par le biais de Generation, pour former les esprits adaptés à son programme:

La Fondation BlackRock accorde 13 millions de dollars en fonds de secours COVID-19 à Generation, une organisation à but non lucratif luttant contre le chômage mondial, avec des programmes ciblés aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Italie, en Espagne et en Inde.

https://www.blackrock.com/corporate/about-us/social-impact/supporting-economic-recovery

Generation forme, place et soutient diverses personnes dans des carrières qui changent la vie et qui seraient autrement inaccessibles. BlackRock, McKinsey & Company, Microsoft et Verizon permettront l’expansion significative de la collaboration de Generation avec les gouvernements et d’autres partenaires de la main-d’Å“uvre, à l’échelle mondiale, en soutenant l’intégration de l’approche de Generation dans les systèmes existants à grande échelle pour lutter contre la reprise des emplois COVID-19 et au-delà. Grâce à ce nouveau financement, Generation et ses partenaires de main-d’Å“uvre serviront 75 000 personnes au cours des deux prochaines années, en les plaçant dans un emploi qui leur fournit un revenu stable et les aide à transformer leur vie et leur communauté. Ce financement aidera également Generation à entreprendre de nouvelles recherches mondiales afin de fournir des informations aux programmes de main-d’Å“uvre, aux employeurs et aux décideurs. L’engagement du groupe comprend un financement en espèces, des ressources en nature et des liens avec les employeurs dans leurs écosystèmes pour les diplômés de la Génération.

À ce jour, Generation compte 40 000 diplômés de ses programmes d’emploi dans 14 pays dans 30 professions couvrant quatre secteurs; la technologie, les soins de santé, le service à la clientèle et les métiers spécialisés. 93 % des apprenants de la Génération sont au chômage lorsqu’ils entrent dans le programme et 84 % des diplômés sont placés dans un emploi dans les 3 mois suivant la fin.

Les changements économiques et sociaux à grande échelle résultant de la pandémie mondiale ont aggravé le problème de l’inégalité des chances en matière d’emploi. L’impact devrait plonger 47 millions de femmes et de filles dans l’extrême pauvreté, et plus d’un jeune sur six est déjà sans emploi. Cette nouvelle coalition travaillera avec des milliers de partenaires des secteurs public, privé et social pour aider à créer une reprise inclusive de l’emploi.

Le Dr Mona Mourshed, PDG mondiale fondatrice de Generation, commente : « La montée vers l’emploi était déjà difficile pour les personnes que Generation sert. Maintenant, avec la pandémie mondiale dévastant des secteurs entiers et les moyens de subsistance de millions de personnes, elle s’est considérablement accentuée. Nous pensons que nous pouvons relever ce défi et transformer fondamentalement les systèmes d’éducation en systèmes d’emploi et connecter les personnes confrontées à d’importants obstacles systémiques au travail avec des opportunités qui changent leur vie. Nous sommes ravis que nos partenaires mondiaux partagent cette vision et grâce à leurs généreux engagements, notre portée et notre impact peuvent s’accélérer, à un moment où cela compte le plus.

Deborah Winshel, responsable mondiale de l’impact social chez BlackRock et présidente de la Fondation BlackRock, commente :
« L’accent mis par Generation sur l’élimination des obstacles à un emploi significatif est conforme aux objectifs de la Fondation BlackRock de promouvoir des opportunités économiques équitables dans nos communautés. Nous sommes ravis de soutenir un partenaire axé sur les objectifs avec des plans de croissance ambitieux pour aider plus de personnes à entreprendre des carrières durables et durables.

Anne-Marie Frassica, directrice de Giving Back, McKinsey & Company, commente :
« Notre croyance dans le pouvoir du travail de transformer la vie des gens et de leurs communautés s’incarne dans notre soutien fondateur et durable à Generation. Nous sommes ravis de nous associer à des entreprises leaders du secteur pour soutenir la mission et le travail de Generation. Notre contribution fournit des ressources flexibles et illimitées qui permettront à Generation de créer de plus grandes opportunités économiques pour les personnes les plus touchées par la pandémie mondiale grâce à la reprise de la COVID et au-delà.

Kate Behncken, vice-présidente et responsable, Microsoft Philanthropies, commente :
“Le talent est partout, mais pas les opportunités, et Generation s’efforce de changer cela dans le monde entier en préparant et en plaçant les chômeurs et les sous-employés dans des carrières significatives. Le partenariat de Microsoft avec Generation accélérera notre engagement collectif pour garantir que chaque personne possède les compétences et la possibilité de réussir dans l’économie numérique.

Rose Stuckey Kirk, responsable de la responsabilité sociale des entreprises, Verizon, commente :
« Grâce à notre plan d’affaires responsable, Citizen Verizon, nous nous associons à Generation pour intensifier les initiatives qui aident les gens à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour s’épanouir sur le marché du travail ; aider à construire une société plus inclusive et équitable et nous aider à atteindre notre objectif de recycler et de perfectionner un demi-million de personnes au cours des 10 prochaines années. Nous sommes ravis de faire partie de cette coalition et de soutenir la vision de Generation de créer de nouvelles opportunités pour ceux qui sont confrontés à des disparités économiques et à un accès inégal aux outils qui les aideront à faire progresser leurs compétences, leur éducation et leurs chances de prospérité économique.

https://www.generation.org/news/new-partnership-to-tackle-global-unemployment-with-blackrock-mckinsey-company-microsoft-and-verizon/

Lorsque l’on regarde le profil de Anne-Marie Frassica, directrice de Giving Back, McKinsey & Company, sur Linkedin, on peut voir qu’elle a suivi un parcours étonnant:

  • Analyste chinois pour le Pentagone – Département de la Défense des États-Unis – juin 2007 – août 2007 · 3 mois
  • Stagiaire analyste en banque d’investissementCitiBank – juin 2008 – août 2008 · 3 mois
  • Assistante de recherche – Department of Education and Training, Western Australia – Septembre 2009 – Mai 2010 · 9 mois
  • Membre du Corps – Enseigner pour l’Amérique – Mai 2010 – Juin 2012 · 2 ans 2 mois
  • Enseignant – Écoles publiques de Boston – Août 2010 – Juin 2012 · 1 an 11 mois
  • Pionnier de l’éducation – Libérer le potentiel – avril 2013 – août 2013 · 5 mois
  • Compagnon – Fondation Bill & Melinda Gates – juin 2014 – août 2014 · 3 mois
  • Directeur mondial du curriculum et de l’enseignementGénération – Nov 2017 – Nov 2018 · 1 an 1 mois
  • Région du Grand Philadelphie – Associé – septembre 2014 – juillet 2016 · 1 an 11 mois
  • Région du Grand Philadelphie – Gestionnaire de mission, pratique du secteur public – 2014 – sept. 2019 · 5 ans 9 mois
  • McKinsey & Company – 8 ans 3 mois8 ans 3 mois
  • Directeur de Giving Back, Responsabilité sociale mondiale – Sep 2019 – Présent · 2 ans 7 mois

Outre les liens entre McKinsey et la NSA, la CIA ou l’ODNI (Office of the Director of National Intelligence), McKinsey travaille aussi pour le Pentagone américain, mais c’est là que McKinsey commence à inquiéter le public, car les risques de collusion sont devenus une menace.

Le travail du géant mondial du conseil McKinsey & Co. avec le Pentagone et les puissantes entreprises publiques chinoises pose un risque potentiel pour la sécurité nationale que les agences fédérales ne peuvent plus ignorer, selon les législateurs et les critiques.

Les contrats de consultation de McKinsey avec le gouvernement fédéral lui donnent une vue d’initié de la planification militaire américaine, du renseignement et des programmes d’armes de haute technologie. Mais le cabinet conseille également des entreprises publiques chinoises qui ont soutenu le développement naval de Pékin dans le Pacifique et ont joué un rôle clé dans les efforts de la Chine pour étendre son influence dans le monde, selon une enquête de NBC News.

Il n’y a aucune preuve ou allégation que McKinsey ait porté atteinte à la sécurité nationale des États-Unis, et les autorités américaines n’ont pas accusé l’entreprise d’avoir enfreint les lois fédérales sur les contrats liées à son travail avec des clients chinois.

Mais avec des tensions élevées entre la Chine et les États-Unis, les opérations commerciales de McKinsey dans les deux pays font l’objet d’un examen de plus en plus minutieux. Les critiques disent que la société, la plus grande société de conseil au monde, doit divulguer plus de détails sur son travail en Chine, en particulier au milieu des inquiétudes à Washington concernant l’espionnage industriel, l’accumulation d’armes et le vol de propriété intellectuelle à Pékin.

Outre ses conseils en Chine, McKinsey a fait l’objet de vives critiques de la part des législateurs et a été confronté à des contestations judiciaires concernant des conflits d’intérêts présumés dans d’autres domaines.

Cette année, la société a accepté de payer 573 millions de dollars pour régler les allégations de 49 États selon lesquelles son travail pour les fabricants d’opioïdes avait aidé à “turbocharger” les ventes de médicaments, contribuant à une épidémie mortelle de dépendance. Au même moment où l’entreprise travaillait pour les sociétés pharmaceutiques, McKinsey conseillait la Food and Drug Administration sur sa politique en matière de médicaments sur ordonnance, selon des documents judiciaires.

Interrogé sur son travail en Chine et aux États-Unis, McKinsey a déclaré à NBC News qu’il respecte les lois américaines sur les contrats fédéraux et qu’il dispose de règles internes étendues pour prévenir les conflits d’intérêts et protéger les informations des clients.

« Nous suivons des protocoles stricts, y compris des restrictions de personnel et des pare-feu internes, pour éviter les conflits d’intérêts et pour protéger les informations confidentielles des clients dans l’ensemble de notre travail. Lorsque nous servons le secteur public, nous allons plus loin : en plus de gérer les conflits de personnel potentiels, nous sommes soumis aux exigences organisationnelles de nos clients gouvernementaux en matière de conflits d’intérêts et nous nous conformons à ces obligations en conséquence », a déclaré un porte-parole de l’entreprise, Neil Grace, dans un e-mail.

Le Pentagone et d’autres agences gouvernementales fédérales comptent sur McKinsey pour effectuer des travaux souvent sensibles touchant à la stratégie de sécurité nationale, à la cybersécurité et à la technologie de pointe, payant à l’entreprise des centaines de millions de dollars pour ses conseils et son traitement des données.

Depuis 2008, McKinsey a entrepris plus de 851 millions de dollars de travail de consultant pour le gouvernement fédéral, le ministère de la Défense étant le principal client, générant près d’un tiers des revenus gouvernementaux de l’entreprise.

McKinsey a conseillé des hauts fonctionnaires sur les budgets d’armement, le réseau informatique du ministère de la Défense, la modernisation des chantiers navals, le développement de technologies pour la Force spatiale et la Force aérienne et l’évaluation de la gestion du programme d’avions de combat F-35.

https://www.nbcnews.com/politics/national-security/advising-both-chinese-state-companies-pentagon-mckinsey-co-comes-under-n1283777

Sur la question de l’espionnage industriel, j’ai cherché s’il pouvait y avoir des relations entre McKinsey et EDF (dont j’ai été la victime). Un article sur EDF Business semble confirmer que sous la présidence de François Holland, le cabinet McKinsey était en charge de définir le plan industriel de la France:

La France a dévoilé un vaste plan pour relancer ses prouesses industrielles en déclin qui souligne les efforts du gouvernement socialiste pour concilier ses instincts interventionnistes avec une approche plus favorable aux entreprises.

Dans une annonce très médiatisée à l’Elysée, le président François Hollande a présenté une politique industrielle sur 10 ans basée sur le soutien de pas moins de 34 secteurs, couvrant les nouvelles technologies dans des domaines allant des énergies renouvelables à la robotique et à la biotechnologie médicale.

Mais M. Hollande a tenu à souligner que le plan était différent des grands projets industriels défendus par les dirigeants français dans le passé.

« Il ne s’agit pas de revenir aux grands projets des années 1960 et 1970. Cette époque est révolue », a-t-il déclaré au public, qui comprenait un certain nombre de hauts dirigeants français. « Notre politique n’est ni libérale ni dirigiste, elle n’est ni rhénane ni anglo-saxonne. C’est français, pragmatique.

Il a déclaré que l’objectif était d’inverser une tendance dans laquelle la France a perdu 750 000 emplois manufacturiers au cours de la dernière décennie, est passée d’un excédent commercial à un lourd déficit et a perdu du terrain au profit de ses concurrents voisins.

Arnaud Montebourg, ministre de l’industrie. a déclaré dans une interview au journal Le Monde que la part de l’industrie dans la production nationale était tombée à 11%, moins qu’en Allemagne, en Italie, en Espagne – et même au Royaume-Uni.

Le plan a été mis en place par M. Montebourg, un gauchiste fougueux qui s’est battu publiquement avec des industriels de premier plan tels que Lakshmi Mittal, le magnat de l’acier, au sujet des suppressions d’emplois, a fait campagne pour une plus grande protection des entreprises européennes et mène une campagne “Made in France” qui vise à rapatrier les emplois perdus à l’étranger.

Dans son discours, il a évoqué les anciens présidents responsables de la construction de piliers de l’économie française tels que son industrie nucléaire et son réseau de trains à grande vitesse. “Dans la lignée de de Gaulle, Pompidou et Mitterrand, nous avons fait le choix de nous engager dans une politique industrielle”, a-t-il déclaré.

Mais le ministre normalement flamboyant a freiné sa rhétorique, abandonnant ses références habituelles à Jean-Baptiste Colbert, le père du dirigisme et du protectionnisme industriels français au XVIIe siècle. “Nous ferons confiance aux dirigeants de l’entreprise pour mettre en Å“uvre ces plans”, a-t-il déclaré.

M. Hollande a déclaré : « L’État ne se substitue pas à l’initiative privée car ce sont les industriels qui connaissent leurs marchés, leurs clients et leurs technologies. Mais l’Etat peut donner un cadre pour les accompagner et les stimuler.

Le plan, citant une évaluation de McKinsey, le consultant américain, vise à créer 450 000 emplois sur 10 ans et à créer une valeur ajoutée de 45 milliards d’euros, soit 40 % de la valeur actuelle des exportations.

Il s’agit d’un effort pour stimuler l’activité à un moment où le chômage atteint 11 pour cent de la population active et où l’économie peine à se remettre de la récession. Cette semaine, le gouvernement a abaissé sa projection de croissance pour l’année prochaine à moins de 1 % du produit intérieur brut.

Les contraintes financières ont également contribué à limiter le montant des fonds publics que le gouvernement peut engager dans le plan industriel. M. Montebourg a indiqué qu’il serait soutenu par 3,7 milliards d’euros d’argent frais, à acheminer par l’intermédiaire d’institutions publiques qui prêtent et investissent dans les entreprises, dirigées par la nouvelle Banque d’investissement public.

Le gouvernement met tout autant l’accent sur l’aide aux technologies et projets déjà établis pour gagner du terrain via la coordination de l’État, la réglementation et les marchés publics.

Les 34 secteurs sélectionnés comprennent des projets existants d’EADS, le groupe aérospatial, pour produire des avions à propulsion électrique ; par PSA Peugeot Citroën pour produire une voiture qui consomme moins de deux litres de carburant tous les 100 km ; et une nouvelle génération de trains à grande vitesse qui voyagent jusqu’à 350 km/h.

Parmi les autres secteurs couverts figurent les textiles « intelligents », le cloud computing et la cybersécurité.

Faisant écho à un vieux refrain français, M. Hollande a appelé l’UE à changer sa doctrine de la concurrence pour permettre aux entreprises de fusionner plus facilement pour “promouvoir des champions européens” et à adopter une politique commerciale “digne de ce nom, pour lutter vigoureusement contre les pratiques commerciales déloyales, à la fois interne et externe”.

https://business.edf.org/insights/hydrogen-is-booming-3-things-investors-need-to-know-to-reduce-their-risk/
Jean-Pierre Clamadieu (L), Chairman of the Executive Committee and CEO Solvay Rhodia, Boris Sharov (2nd L), CEO of Doctor Web, Fernandino Beccalli-Falco (3rd L),General Electric Europe President and CEO, French President Francois Hollande (4th L), Dominic Barton, Managing Director of McKinsey & Company (5th L) and French Prime Minister Jean-Marc Ayrault (R) arrive for the family photo at the “Strategic Council for Attractiveness” at the Elysee Palace in Paris, February 17, 2014. REUTERS/Philippe Wojazer (FRANCE – Tags: BUSINESS)
Source: ALAMY

En d’autres termes, toute la politique industrielle de la gauche est gouvernée par McKinsey. Ce sont eux qui analysent et définissent le plan. Hors, en matière de propriété intellectuelle et d’espionnage industriel, cela pose un sérieux, très sérieux problème que le rapport du Sénat Français n’évalue pas. Rappelons-le, l’enquête du Sénat n’a durée que 4 mois, ouvrant à une plainte auprès du procureur qui n’a toujours pas donnée lieu à une procédure d’enquête approfondie.

En analysant d’un peu plus près la politique McKinsey en matière de gestion forestière, Greenpeace lance l’alerte.

Afin d’être en mesure de bénéficier de ce fonds de protection de la forêt, les pays forestiers doivent présenter un plan détaillant la façon dont l’argent alloué sera utilisé.

Pour monter leur « dossier Â», les pays concernés se sont tournés principalement vers un seul et unique cabinet de conseil : le cabinet McKinsey. Malheureusement, les conseils dispensés par la firme pour lutter contre la déforestation se sont révélés désastreux. (…)

Le scénario catastrophe en République démocratique du Congo

Fin 2009, McKinsey est chargé de produire une analyse du potentiel REDD de la République Démocratique du Congo. Au final, le plan stratégique élaboré par le Gouvernement Congolais reprend in extenso les recommandations du cabinet, formulées en moins de 5 semaines. Et elles sont en total contradiction avec l’objectif affiché de protection des forêts et de leurs habitants, prévoyant notamment :
– l’expansion de l’industrie forestière sur 10 millions d’hectares supplémentaires de forêt dense humide ;
– des subventions pour l’industrie forestière afin qu’elle limite sa contribution à la dégradation des forêts (750 millions d’euros pour… le maintien de la situation actuelle) !
– plus d’un milliard d’euros annuels à horizon 2030 pour l’agro-industrie (huile de palme, etc.) pour qu’elle localise ses opérations en dehors des forêts denses ;

McKinsey fait systématiquement la part belle aux intérêts industriels. Dans sa vision des moteurs de la déforestation en RD Congo, l’industrie forestière est exonérée de toute responsabilité tandis que le petit paysan est pointé du doigt. Pourtant, McKinsey recommande de dépenser les milliards de la Communauté international pour dédommager les industriels… Cherchez l’erreur !

D’autres pays concernés

Greenpeace publie un rapport mettant en lumière l’influence néfaste de McKinsey sur les plans de lutte contre la déforestation â€“ dans le cadre des négociations climatiques – de plusieurs pays forestiers: l’Indonésie, le Guyana, la Papouasie Nouvelle Guinée et la République Démocratique du Congo.

Le rapport de Greenpeace met à jour de nombreuses failles dans les méthodes utilisées par McKinsey pour produire ses recommandations. Le prestigieux cabinet s’abrite derrière le secret commercial pour ne pas révéler la façon dont il calcule ses chiffres – les fameux coûts d’opportunité, à la base de toutes ses recommandations. Le rapport révèle aussi nombre d’erreurs factuelles et de calculs fantaisistes, contribuant à biaiser son analyse.

Dans l’approche McKinsey, il n’est jamais question de communautés forestières, de biodiversité, ou de services rendus par les écosystèmes forestiers. Les forêts ne sont envisagées que dans une logique financière, comme source de profit pour des industriels ou de contribution à la balance commerciale des pays concernés. Aucune alternative de développement, plus durable et plus équitable, n’est envisagée.
Un pays comme la République Démocratique du Congo ne peut pas se permettre de suivre les conseils de la firme McKinsey ; et les bailleurs de fonds, comme la France, ne devraient plus consacrer l’argent du contribuable à les financer.

https://www.greenpeace.fr/comment-les-conseils-du-cabinet-mckinsey-conduisent-a-la-destruction-des-forets/

On l’a vu au travers les différentes affaires, McKinsey tend à être orienté politiquement et spécifiquement en lien aux démocrates américains. Mais il y a moyen d’être encore plus spécifique puisque Président Biden et McKinsey sont tous deux liés par le Delaware et spécifiquement par la ville de Wilmington. C’est également dans le Delaware que l’on retrouve des entités d’Euronext, elle-même propriétaire de la bourse de Paris.

La dernière image est très parlante. Prise sur le site de McKinsey, elle montre une vague pour parler des marchés financiers, comme une manière subliminale de montrer la menace qui est permanente.

Le document suivant est issu du US Securities and exchange Commission:

Avec la guerre qui sévit en Ukraine, la manière dont cette guerre a été poussée, presque manipulée et la réponse que lui donne l’OTAN, notamment Macron lorsqu’il parle de famine sans précédent, on peut raisonnablement se questionner sur les motivations des cabinets de conseil qui articulent les politiques occidentales, car McKinsey, on le voit depuis les années 2010, est aussi présent en Afrique et ce n’est pas un programme social ou humanitaire qu’ils vendent. Ils vendent de la déforestation, de la gestion des forêts comme des individus par le biais de codes barre informatique et industrialisent tout, absolument tout, même les personnes.

Quand on voit les liens d’Euronext avec les Etats-Unis, l’Angleterre, le nombre d’instances comparativement à la France ou les autres pays européens, on voit clairement qui tire les ficelles, mais des ficelles qui sont maintenant infiltrées au sein du FBI, de la CIA, de la NSA, de l’ODNI, d’EDF et du gouvernement français. Il s’agit d’une situation d’ingérence et d’espionnage sans précédent pour laquelle Emmanuel Macron est un agent actif. Un agent qui agit froidement contre les intérêts de son peuple et de son propre pays.

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