Mon interprétation du Sionisme

Dans mon post précédent, j’ai mis une vidéo de Kémi Séba où il parle de sionisme, ce qui me donne l’occasion de donner mon interprétation des choses. Pour cela, il faut remonter à l’Egypte antique, place forte armée du Moyen-Orient. L’Egypte, à mon avis, a été créée à dessein comme ce fut le cas plus tard de Constantinople, pour réglementer les échanges entre le Moyen-Orient et l’Afrique. Au sein même de l’Egypte, une diaspora s’est développée, celle des joailliers. Les joailliers étaient constitués en réseaux, certains pour acheter la pierre, d’autres pour la transformer et ils ont développé une connaissance de l’Afrique restée inégalée jusqu’à nos jours.

Pour revenir au contexte d’aujourd’hui, on parle souvent du développement d’un seul gouvernement mondial qui serait soi-disant la faute des sionistes. Je ne pense pas que ce soit le cas, pas de manière directe et explicite, mais plus comme une conséquence de conjoncture. Derrière le sionisme, il y a l’impérialisme occidental et ce qu’est devenu le Christianisme avec ses shiismes et ses divisions. Je considère l’Islam comme un shiisme.

Pour revenir à l’Egypte, elle fut conquise par les Grecs suite aux campagnes d’Alexandre et fut perdue suite aux guerres puniques entre la Grèce et la Rome Antique. Rome, qui brûla le temple de Jérusalem, a cherché à unifier son empire et c’est en créant une idéologie que Constantinople s’est fondée sur les bases d’un système juridique très ancien auquel furent ajoutées différentes dialectiques, la philosophie romaine, grecque et le monothéisme juif. La “victoire” du Christianisme a été de donner l’illusion que cet union des différences était possible. Hors on le sait, ça n’a pas tenu, et l’examen des raisons pour lesquelles ça n’a pas tenu n’a jamais été vraiment fait.

Avec ce nouveau projet de gouvernement mondial, certains dirigeants sont dans l’illusion qu’ils peuvent refaire Constantinople, mais cette fois-ci, ce serait l’Amérique qui servirait de plateforme mondiale. Hors, comme par le passé, ce projet est voué à l’échec parce qu’il détourne la spiritualité pour en faire une arme de guerre, de conquête et donc de servitudes.

Le judaïsme en tant que religion s’est développé en même temps que le Christianisme, c’est à dire que les croyances d’un peuple se sont progressivement structurées pour devenir l’accumulation de cultes identitaires, les mariages, les lois qui en découlent, les enterrements, l’éducation, les rituels, le calendrier, les astres, tout ce qui contribue à guider les individus dans la vie. Lorsque Constantinople s’est développée autour du système juridique impérial, la quête de Jerusalem est venue dans le débat, les uns justifiant leur retour à la terre et les autres justifiant l’universalité de Dieu. Les deux dialectiques se sont opposées jusqu’à l’essor des monarchies qui ont donné leurs armées pour la reconquête de Jerusalem. Il ne s’agissait plus de chasser les Romain, mais cette branche du christianisme devenue musulmane, deux conceptions très distinctes de la nature de Jésus et donc de la place de Dieu sur terre, de son essence, la raison de Dieu.

Je pense que les musulmans sont sans doute plus proches du Christianisme originel que certaines formes du christianisme moderne parce qu’avec Jésus, Dieu est devenu anthropomorphique et cette notion de l’anthropomorphisme n’est pas anodine dans le sionisme actuel parce que “Jésus” est un nom signifiant “grand prêtre”, mais ce n’est pas un prénom personnel. Hors, quand toute une partie du Christianisme prophétise le retour de Jésus, les juifs l’interprète comme le retour du Grand Prêtre mais dans le sens anthropomorphique du terme, c’est à dire que le grand prêtre du temple de Jérusalem est élevé au rang de Dieu, ses décisions sont universelles, mais comme un monarque moyenâgeux, il décide des affaires du monde, de la vie et de la mort des peuples, leurs frontières, leurs droits, leur liberté et leur servitude. Cela donne au sionisme moderne un caractère dangereux, mais largement fabriqué par ceux qui veulent pouvoir en profiter, à commencer par la monarchie anglaise qui est en train de vassaliser les Etats-Unis. L’Europe est devenue vassale suite à la deuxième guerre mondiale. Le coronavirus est le début de la troisième guerre.

Comme dans toutes les religions, il y a toutes sortes de chrétiens, de musulmans et de juifs, mais le Judaïsme se divise sur cette question du sionisme parce que beaucoup d’orthodoxes juifs ont bien compris le jeu de certains chrétiens. C’est une histoire qu’ils ont connue à l’époque d’Hérode. C’est une histoire qui se répète au travers le Commonwealth, mêlé aux Etats-Unis. Certains orthodoxes ont déjà analysé le chaos qui émergera des erreurs. En un sens, les juifs les plus modernes et les plus laïques sont sans doute ceux les plus sionistes également. Aux USA, on les retrouve comme patrons de casino, patron de studios de cinéma à Hollywood, des gens qui, à la Foulque Nera, veulent plus et se console à l’idée qu’ils le font pour Jérusalem.

La question de la légitimité des actes est centrale parce que Jérusalem a une fonction et cette fonction c’est l’Afrique, ses terres et la servilité de ses peuples. Avec une idéologie toute enrobée de mysticisme, de magie et de religiosité, les villages deviennent des territoires conquis. Or, diamants, rubis et autres monnaies qui n’existent que sous la main des joailliers, toute une géométrie, un savoir et surtout, une maîtrise.

La force d’un pays, c’est avant tout l’outil, sa capacité de transformation. La deuxième guerre mondiale, le communisme, l’oligarchisme n’existent que par l’outil, la capacité de prendre une matière et de la transformer en un produit. Le pouvoir est généralement conquis par ceux capables de transformer une matière en un produit fini lui-même capable de générer un maximum de plus value. Hors la plus value vient du fait que les pays qui ont extrait les matières premières sont et restent pauvres. Le sionisme sert à construire cette hiérarchie là en se servant de la finance pour asservir et vassaliser les peuples. Hors, il ne faut pas voir le sionisme comme un fait religieux, mais plutôt comme un nouveau moyen de coloniser.

Le sionisme en Israel revendique la notion de “peuple” tandis que le judaïsme revendique la dimension religieuse. Deux notions qui divisent les juifs et ce sont ceux généralement les plus anciens sur le territoire d’Israel qui revendiquent leur judaïcité tandis que les sionistes enrôlent dans leur armée. L’armée israélienne joue un rôle prosélytiste dans la manière d’uniformiser différentes cultures et différentes origines en un seul peuple, mais cette armée, comme beaucoup d’armées, ne s’est pas faite toute seule. C’est ce qu’elle est qui définit ce qu’Israel sera, c’est à dire un pays essentiellement instrumentalisé par l’appétit belliqueux et impérialiste de l’Angleterre.

L’Angleterre a besoin de légitimité dans ses actes mais elle nécessite également de moyens de pouvoir sur le “Grand Prêtre”, parce qu’au travers lui, c’est Jésus et toute la croyance du monde chrétien. La question qui se pose est d’autant plus essentielle que les armées sont devenues nucléaires et il faut une légitimité pour tuer en masse. L’histoire des juifs et l’histoire d’Israel constitue un outil de propagande idéal pour “justifier” tout ce qui paraîtrait autrement cruel, démoniaque et inhumain. Il fallait le désir impérialiste pour faire ça, ainsi qu’une armée. L’Angleterre et le Commonwealth sont l’empire tandis que les USA sont le bras armé, toute une hiérarchie au service d’une cause qui soulève aujourd’hui fondamentalement la question. Pourquoi?

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