Le “paternalisme” des GAFAM

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Chris Hedges est l’un des journalistes “hors système” sans doute parmi les plus critiques et les plus éloquents que l’on voit, ou du moins que l’on voyais sur la sphère internet. Personnellement, je me suis érigée contre RT Media lorsque j’ai appris que l’ancien patron des services secrets français était devenu journaliste sur la chaîne. A prime abord, je me suis dit que ce n’était pas sa place et puis à force d’écrire dans ce blog et de me confronter à la dure réalité de la realpolitik, je me suis dit qu’enfin si, c’était peut-être sa place.

Lorsque j’étais confrontée aux séries de sabotages dont moi, mes salariés et ma famille avons été victimes, je me suis tournée vers la gendarmerie parce qu’il n’y a pas de police en milieu rural. La gendarmerie de Loches m’avait fait rencontrer un autre gendarme de Tours spécialisé dans la guerre économique. Je n’avais aucun, absolument aucune idée que cela pouvait exister pour de vrai, pas à mon niveau, pas dans ma campagne. Par le biais de ce gendarme de Tours, j’ai rencontré Christophe Sauvion qui lui était un spécialiste des terres rares, et là je me suis dit que c’était simplement un mauvais film, j’allais me réveiller, ce n’était pas possible.

En fait si c’est possible, mais on en parle pas, les médias n’en parlent pas, les politiques n’en parlent pas et d’autant moins en France que la France Afrique est un monde de barbouzes. Des gens qui règlent leurs comptes à coups de poings, à coup de flingues, à coups de bombes, à coups de menaces et d’intimidations, à coups d’administrations. Là où on reconnait les oligarques, c’est lorsqu’il y a des procédures bâillon. Il faut beaucoup, beaucoup d’argent pour cela et la constante que j’ai remarquée, c’est auprès de ceux qui lancent ces procédures, ils deviennent soudainement riches, grosse voiture, belle maison, des opportunités s’ouvrent à eux.

Dans ce monde où la démocratie ressemble à une guerre civile, un camp gagnant la majorité à coups de poings pour tenir la minorité en laisse, il semble important et même essentiel de parler des maux de l’occident, ce qui pourri notre quotidien, ce qui gâche nos vies, les vraies raisons derrière les choses inexplicables qui se passent. J’ai appris par l’expérience que savoir, c’était déjà resister et le témoignage de Chris Hedges sur cette vidéo montre comment le système le musèle et quelle lutte il lui faut mener pour informer, renseigner et tenir le peuple au courant.

A certains moments de l’histoire, ce ne sont pas les gouvernements qui ont besoin d’être renseignés, ce sont les peuples, le boulanger, le boucher, le charpentier, le plombier, la ménagère, ceux qui achètent des produits, ceux qui ont un pouvoir économique et ceux qui peuvent actionner ce pouvoir pour prendre la parole.

Chris Hedges sur cette vidéo revient de Londres où il a assisté au mariage de Julian Assange, un homme privé de liberté pour avoir informé le public. Aujourd’hui, avec la guerre en Ukraine, les journalistes, les influenceurs, les youtubeurs, les écrivains et bloggeurs sont des cibles où une toute petite poignée de gens peut switcher on et off le service de renseignements que l’on offre tous les jours au public, et comme dit Chris Hedges, on ne sait pas qui ils sont. Tapis dans l’ombre, ceux qui décident ne se mettent jamais en lumière.

Comme intitulé sur ce post, les GAFAM (acronyme pour Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) pensent avoir le droit d’être “paternalistes” et de choisir quel contenu le peuple peut voir, hors ce paternalisme est ogriphère, il mange ses enfants et cela soulève la grave question des responsabilités, car en Ukraine, des gens meurent. En Russie, des gens vont être à nouveau ostracisés. En Europe, des gens vont payer la facture pour les autres. En Afrique, des gens vont voir leurs terres envahies, pillées, dépouillées, les hommes maltraités et les femmes soudoyées à toutes sortes de tâches serviles.

C’est ça la démocratie ou du moins ce qu’ils en ont fait, le pouvoir des peuples qui ont les armes. Le pouvoir des peuples qui ont étés suffisamment instrumentalisés et déshumanisés qu’ils peuvent se servir des armes parce qu’ils sont entraînés à vivre dans la peur. Je vais conclure par un film que j’aime beaucoup pour les différents niveaux de lecture qu’il offre, les personnages, le sujet, les décors, ce qu’ils représentent. C’est un film fou et pourtant d’actualité (cliquez sur “watch on Youtube”).

J’ai choisi ce film parce qu’en réalité, il faut savoir qui ont est, comment on se place vis-à-vis du système. Bien entendu, dans la plupart des cas, on ne sort du système qu’après y avoir été poussé et c’est là l’une des réflexion qu’il faut avoir, parce qu’être hors du ring nous met hors jeu. Chris Hedges, Julian Assange, même moi, nous avons été mis en marge de la société, mais cela nous ramène à la réalité des choses et mis en marge, c’est le système qui se montre, ce qu’il est, comment il pense, ce qu’il cherche, là où il veut aller.

Julian Assange est une malheureuse victime de tout cela montré en victime et maintenu en victime pour que le monde le regarde. Le système veut montrer qu’il se moque de l’humanisme, de la justice et même du droit à l’information qu’ont les peuples dans un système démocratique. Si l’Angleterre avait été une démocratie, elle aurait libéré Assange, elle n’aurait pas attendu que la France face la demande de son asile politique et si l’Amérique avait été une démocratie, elle l’aurait laissé vivre après tellement d’années enfermé.

Pourtant, si les GAFAM regardent bien, les jeunes n’ont pas renoncé à leur avenir. Ils apprennent à se battre dans ce monde que les GAFAM fabriquent pour eux. Quand j’étais jeune, je faisais le mur et les jeunes aujourd’hui, font le mur aussi parce que la maison des GAFAM est devenue un orphelinat où il n’y a plus de parents. Aux USA, avec le mouvement woke, il est devenu interdit de dire les mots “homme”, “femme”, “garçon”, “fille”. Bientôt, on ne pourra même plus dire “papa” ou “maman”, “papi” ou “mamie”, nous aurons tous des noms de chiens, nous serons des personnes bipèdes avec un collier pucé autour du coup, on nous appellera des “personnes”, comme on appelle un “chat” ou un “chien”.

Finalement, Chris Hedges, Julian Assange, moi, les gilets jaunes, nous aurons démasqué le vrai visage du système. Peu importe de connaître leur nom tant on sait ce dont ils sont capables. A partir de là, il n’y a plus de doute que la maison est hantée, mais les fantômes sont ceux des cadavres qu’ils font, des mutilés, des blessés, des laissés pour compte, tous ceux dont la vie a été brisée.

Moi je crois en la justice même s’il y a des ripoux, des juges véreux et des connards. La justice est en chacun de ceux qui cherchent la vérité. La justice est en chacun de ceux qui luttent pour la vérité, qui se donnent les moyens légaux de faire sortir la vérité, à défaut de palais ou de court, tout du moins dans les médias, en imprimant des flyers, en dessinant à la craie ou en peinture toute cette vérité qu’ils veulent nous cacher. Moi je crois en la justice qui examine les faits, qui a le courage et l’honnêteté de chercher à comprendre. Je crois en la justice dont le peuple est éclairé, dont le jury a pris conscience non seulement de ses droits mais aussi de ses devoirs, et le premier devoir de tous, c’est de chercher à comprendre, de s’informer, d’apprendre, de réfléchir, de débattre, d’analyser, éventuellement de changer d’avis, mais avant tout d’être honnête.

A quoi bon attendre quoi que ce soit des politiques si on ne fait pas individuellement cet effort là d’être à leur niveau. Le système n’est pas supérieur, ceux qui le font ne sont pas des sur-hommes. Ils ont pris le pouvoir par la force parce qu’on avait décidé, ou en tout cas cru, qu’il n’était pas nécessaire de se battre. Hors, ce qu’ils nous montrent par l’exemple, c’est qu’il faut se battre et ce qu’un parent devrait montrer, c’est comment se battre dans le droit, pacifiquement, mais avec fermeté. Il ne faut jamais baisser les bras, même si la petite flamme à l’intérieure s’éteint, même si le découragement parfois nous envahie. Comme des loups, ils attendent que l’on manque de ressources pour attaquer. Ce qu’ils ne savent pas, c’est l’âme qui nous anime, un univers auquel ils n’ont jamais appartenu. Un univers où ce sont eux qui sont dehors et nous qui sommes là, à l’aguêt pour attendre qu’ils aient faim. En fin de compte, le vrai pouvoir est à celui qui cultive son jardin, silencieusement, passivement, paisiblement, celui qui vit avec l’univers, le cours des jours et les saisons. Celui qui peut se nourrir de l’eau du ciel a déjà tout compris.

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