Le monde est un village

Cette vidéo hilarante de soldats russes dansant sur Raspoutine me ramène à une chose très importante à préserver autant que la liberté, c’est la paix. Il serait temps que l’on travaille tous ensemble, Européens, Russes, Américains, Anglais, à construire un monde meilleur. La France est mon pays, c’est là où j’ai grandi, où j’ai été éduquée, où j’ai ma famille et mes amis. J’espère pouvoir y retourner pour prendre soin des miens. Enfants, vieillards, quelle est la différence? Moi, ce qui m’intéresse, c’est de travailler avec les jeunes, cette force de l’avenir.

Parmi les projets auxquels je réfléchi, il y a l’art, et le temps nécessaire pour le produire. Je veux garder ce temps mais je veux surtout que ce temps soit et demeure un plaisir. Pour moi, l’art, c’est un peu comme la brocante quand j’achète ou je trouve de vieux objets, je répare, je transforme, je salis, mais j’ai ce temps aussi de sérénité heureuse, et je souhaite que l’art reste comme cela, hors contrainte alimentaire, hors pression d’argent. Par ailleurs, l’écriture fait partie de ma construction. C’est mon ami imaginaire, le temps de faire mon bilan, de faire mon journal comme un capitaine de bateau. C’est le temps de prendre soin de la mémoire que l’on laisse à l’instant où l’on écrit. Et puis il y a les projets “professionnels”, ceux-là sont plus compliqués. Aux USA, j’aurais voulu construire mon projet de résidence et peut-être arriver à faire une école similaire à Yestermorrow, mais spécialisée sur la filière des bois locaux, des produits bio sourcés, du recyclage et de la biomasse. Yestermorrow est en quelque sorte une école d’architecture vernaculaire, c’est à dire un contresens en soit, mais un contresens utile. J’aimerais ajouter la dimension économique et stratégique pour montrer que l’intérêt de ces sujets “terre à terre” voisine les grands sujets comme l’Afrique en général et les pays émergeants.

Dans ma stratégie sur la forêt, l’objet était de démontrer qu’une meilleure gestion de la forêt tempérée permet de gagner en territoires dans les autres zones parce qu’une bonne gestion permet de créer un fond, de l’influence et des partenariats. Dans les partenariats à mettre en place, je pense que la forêt tempérée passe par tous les pays du G5, comme un plan de paix, un bien commun, une perspective commune, quelque chose qu’il reste à construire sur des bases saines. Même si certains pays préfèrent ne pas exploiter leurs forêts, l’objet d’une stratégie commune se situe dans les services parallèles, les labels, la communication, les ressources humaines et politiques pour oeuvrer ensemble. C’est un moteur et je pense qu’un village a toujours besoin de la force d’un moteur pour construire le village comme on construit une famille, dans la bienveillance.

La forêt est aussi un lien social pour mettre autour de la table toutes sortes de gens, des ouvriers, des paysans, des propriétaires, des patrons d’ateliers, des maires, des instituteurs, des classes d’enfants, des ingénieurs, des inventeurs, des cuisiniers, des chasseurs, des biologistes, des vétérinaires, des géologues, des scieurs, des charpentiers, des architectes, voire même peut-être des philosophes. Penser ensemble à ce que sera l’avenir, c’est laisser une place aux jeunes, et responsabiliser les plus vieux. C’est établir une parentalité dans le sens des responsabilités que l’on prend et dans l’urgence du monde, l’échelle de ces responsabilités doit être à la taille des enjeux.

Les enjeux des oligarques, de la finance et des peuples peuvent diverger, mais mon pari c’est de dire au contraire qu’ils convergent, parce que c’est ça le progrès, le vrai progrès, changer la nature de l’homme pour le rendre sociable, pour faire société. On ne peut pas faire société en brisant les valeurs élémentaires qui portent l’idée que le monde peut devenir meilleur. Moi je crois en cela, en un monde meilleur, et c’est pour cela que je fais résistance. Aujourd’hui, c’est aux oligarques de savoir de quel côté ils sont, avec ou sans le peuple.

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