L’Amérique, une puissance en déclin?

J’écoutais une vidéo de Mélanchon ce matin où il parle du déclin de l’Amérique. Hors je pense que c’est un défaut de conception Européen que de croire que l’Amérique ait été en déclin. A mon avis, elle est au contraire dans une phase de construction qui a débuté avec la seconde guerre mondiale que je situerais à l’époque du “Report of the United-States Housing Corporation“, volumes 1 et 2 de 1919-1920. La guerre marque le début d’un nationalisme Américain avec une construction identitaire de sauveur, de héros qui se perpétuera après la seconde guerre mondiale. Ce nationalisme du héros s’est embourbé dans la guerre du Vietnam et toute la politique de guerre moderne est un contre-point des deux, la guerre sans victoire, sans défaite vraiment, une guerre politique, presque idéologique puisque l’idéologie perpétue le sentiment national. Faire la guerre sans gagner est devenu la formule de l’oubli, faire oublier le Vietnam, mais plus que tout, faire oublier les divisions.

Ce que l’on voit avec ces deux rapports de 1919 et 1920, c’est l’état de l’Amérique avant et après la grande migration de soldats à qui, pour faire la guerre, il était promis des logements. Ces logements sont devenus un outil de propagande et d’identification de la réussite, la vraie victoire sur la vraie guerre, celle industrielle qui recrute de la main d’oeuvre. Les deux guerres mondiales ont changé la structure familiale, changé le statut des femmes dans la famille et dans la société, mais surtout, changé le rapport aux matériel. Le frigo, la machine à laver puis la télé sont devenu des éléments constituants de la famille au même titre presque qu’une alliance, celle des banques, des marchés, des industries. L’idée nationale s’est construite dans l’abondance. Hors, dans cette abondance là, une partie de l’Europe a perdu de son influence et notamment les anglais. Pour regagner de leur influence, ils se sont appuyé sur les minorités, celles déboutées, maltraitées, oubliées. Celles déjà bien manipulée par l’opinion sociétal pour s’établir dans la solution du “dernier recours”, et c’est devenu une politique qui a conduit un Obama oscarisé d’un prix Nobel gratuit, sans rien faire, que du spectacle, trois chansons et un peu de blabla. Tout le reste s’est fait en sous main où il ne restait qu’à signer. La contre partie a été non pas un déclin, mais un changement sociétal, l’émergeance d’une autre identité, celle des noirs, celle des gays, celle des trans, celle des méxicains, celle des indiens natifs de l’Amérique, tout ce qui portait couleurs, et dans ces couleurs là, le blanc est devenu le super chef qui manipule ses épices.

Le niveau de collusion entre la France et les USA n’est pas à minimiser puisque les USA ont été le cheval de Troie des britanniques. Au travers l’Amérique, la liberté est devenue limitée aux marchés boursiers, à la finance, à ses fluctuations qui par à-coups successifs, ont rendu les états dépendants d’un système industriel vorace. Vorace en hommes et en femmes. Vorace en matières premières. Vorace en ressources de toutes sortes qui ont fini d’achever notre siècle. La terre s’est réchauffée, les icebergs fondent.

Le 25 mai 2020, George Floyd mourrait. George, comme le roi George III qui a perdu la guerre d’indépendance aux USA et Floyd comme Money des Pink Floyd, toute la finance britannique en action. Quand George Floyd est mort, c’est l’Amérique des minorités démocrates qui est sortie dans la rue pour lever le poing contre la République des Etats-Unis, une campagne politique gratuite, puissante et bruyante que nul conservateur ne pouvait ignorer.

Le wokisme est né avec ce mouvement de foules, cherchant à réparer l’histoire comme la Californie part en campagne en dissidence avec le reste du pays, la dissidence d’un mythe construit sur les minorités, le mâle gay, créateur de startup qui réussi sa vie et roule en Tesla, habite une grande maison blanche où les employés sont des latinos heureux, et où les noirs sont les livreurs heureux d’un monde en Amazone. En Californie, le matriarcat fait la loi, mais un matriarcat d’Hollywood, façon Oprah Winfrey, façon Judge Judy, façon Me Too. Tous et toutes ne disent pas la même chose, mais tous se reconnaissent dans ce chaos-là qui cherche la dominance, et c’est un peu comme une armée, la reine sort toujours du chapeau comme un lapin blanc. Les lapins, ça nique tout, façon Playboy, “play” et “boy”, toute l’immaturité qui se découvre une quéquette.

Le wokisme raisonne comme une blague, grosse, petite, on s’en fout. Ce qui compte en fait, c’est la façon dont le racisme est devenu un outil de remplacement de l’histoire et là, j’aurais un message simple pour les noirs. Lorsque j’étais étudiante, j’ai lu Vitruve, les Dix Livres d’Architecture. J’ai aussi lu Strabon et le Pseudo Callisthène. J’ai eu la chance d’aller dans des écoles publiques gratuites qui ont forgé en moi un sentiment identitaire qui a commencé longtemps, très longtemps avant ma naissance, avant même celle de Jésus. J’ai appris le sens de la vertu, du devoir, de l’honneur, de l’honnêteté, de l’amour aussi, du sentiment fraternel et tout cela n’aurait jamais été possible sans le sentiment de liberté. Je conçois que les noirs américains puissent ne pas savoir ce que c’est la liberté et ce n’est pas grave de ne pas savoir. Mais ce qui serait grave serait de tuer l’oiseau parce qu’il est blanc parce que la liberté s’accompagne de la paix, du progrès et de l’humanité.

L’Europe a versé beaucoup de sang, celui des barbares, celui des peuples autochtones, celui des païens, celui des convertis. Une longue histoire jonchée de morts où le XIXème et le XXème n’ont fait qu’accroître de manière exponentielle l’histoire et le chaos des peuples. Les noirs américains sont issus de l’esclavage et l’esclavage est né de l’absence de peuple, de ce sentiment d’union dans l’histoire. Les blancs, pas les noirs mais les blancs, ont dit un jour que les noirs étaient eux aussi des hommes et ils ont eu le courage de se battre pour offrir leur histoire, leurs guerres, leur évolution à des gens orphelins, déshumanisés qui n’avaient pas eu de peuple. Le wokisme est une façon de mordre la main qui a nourri, car l’esclavage fut certes sombre, horrible et abominable, mais c’était une rivière de progrès qui a versé en une poignée de siècles des millénaires d’histoire. Cette histoire, libre aux noirs de la prendre où de la laisser, mais ils n’ont pas le droit de la détruire, parce que c’est cette histoire, même difficile à regarder, même moche, même navrante qui permet de progresser pour faire en sorte que plus jamais, plus jamais, ça ne recommence.

L’esclavage a été aboli pour tout le monde, pas seulement pour les noirs, pas seulement pour les blancs, pour tout le monde et ceux qui sous une forme ou une autre, l’argent, les pass sanitaires, le totalitarisme, l’usure, voudraient détruire cette construction de l’histoire ont tors à mes yeux et parce que je suis issue d’un peuple qui a une histoire, je me battrai contre ceux qui usent de stratagèmes émotionnels pour s’armer de troupes noires, de manifestants noirs, de propagande et de mensonges pour déstabiliser mon pays. Les manipulations dont ils font usage sont de courte portée et c’est sur leurs enfants que cela retombera.

Je pense que les noirs d’Afrique ont délibérément été coupés du reste du monde par les peuples du moyen Orient qui s’étaient structurés au travers l’agriculture et qui se sont confrontés à une autre forme d’évolution plus lente en Afrique. L’Egypte avait fermé une porte. Cette porte s’est rouverte avec l’esclavage, certes de manière brutale, mais pour conduire le sang africain jusqu’en Europe et en Amérique. Aujourd’hui, les fils de ces esclaves ont la possibilité d’écrire leur histoire pour vivre libres dans le présent et que je me fasse bien comprendre, de mauvais choix pour écrire l’histoire au présent n’auraient aucun effet bénéfique si ce n’est créer le dégoût. On ne viole pas les valeurs humanistes pour faire de la politique, hors le wokisme, c’est cela.

Je regrette que Black Lives Matters conduise ce mouvement de noirs américains parce qu’en quelques années, ils ont détruit des années de construction de l’histoire des noirs, le clair parler, le clair penser, la clairvoyance de se fondre comme un paysan se font dans la ville. Ils ont voulu réveiller leurs différence et je crains que ce soit une boîte de pandore, quelque chose qui va trop vite et ne rattrape pas l’histoire, les millénaires d’histoire qui n’ont pas été vécus. S’ils ne se sentent pas être un peuple, alors le gouvernement a des devoirs, mais certainement pas des devoirs électoralistes parce que le premier devoir d’un chef d’état, c’est au moins la légitimité. Les complots, les crimes, le chaos n’en créent aucune.

L’Amérique je pense n’est pas en déclin, la Californie est trop insignifiante pour cela, mais l’Amérique est comme un enfant immature qui apprend à jouer au docteur. Il est stupéfiant de voir comment l’Amérique cherche constamment à s’aligner, la France, la Grande-Bretagne, elle pense au travers les autres et il est stupéfiant que les Européens aient le sentiment de s’alligner à l’Amérique alors que derrière, ce sont les anglais qui tricotent. Quand ils s’alignent, c’est à l’Angleterre et la réalité c’est que ça vaut une trainée de petites crottes seulement. Depuis quand les chasseurs ont-ils peur des lapins?

Le wokisme, c’est l’Angleterre qui fait son apocalypse au travers les minorités noires Américaines. Il ne faut pas négliger la dimension religieuse du wokisme, notamment le parallèle qu’il cherche à donner aux filles de Moïse, à Akhenaton, Obama qui réincarne l’art d’Armana, les juifs d’Israel qui se reconnaissent dans cet héritage par le sang, les monarchies qui en émergent, notamment la monarchie anglaise au travers Kate et William. Au travers eux, BlackRock fait évangile. L’évangile de l’argent, l’évangile de l’impérialisme, l’évangile des servitudes. Bientôt ils enseigneront qu’il faut courber le dos pour se rapprocher de Dieu. Les femmes blanches ont déjà été slaves. Elles ne referont pas l’histoire.

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