L’Orient-Express du bois

J’ai envoyé ma candidature à l’université de Reggio, malheureusement, je n’ai toujours pas de réponse. Je pense donc à une autre solution qui prévoirait mon retour en France, auquel cas, je reprendrais mon combat en faveur des zones rurales. Outre la création d’un label ISO 26000 sur l’architecture écologique, je voudrais me battre pour la création d’un “Orient-Express du bois”, c’est à dire créer un consortium dans lequel on pourrait promouvoir, former et éduquer les propriétaires forestiers à la culture forestière en jardins avec la création de nouvelles ressources financières autour de la professionnalisation de la chasse. Professionnalisation de la chasse ne veut pas dire que les chasseurs ne pourront plus chasser, mais il devront suivre un code étique en partenariat avec des rangers forestiers et partager une partie de leurs chasses pour la forêt et les ressources forestières.

Avec ce consortium, il y aurait la possibilité de réunir des pays autour d’un sujet qu’ils connaissent bien, les terres rares. Moi je fais partie de ceux qui croient qu’une meilleure exploitation forestière en zone tempérée (en rose sur la carte) peut conduire à plus de paix et un meilleur partage des ressources Nord-Sud. Pour cela, je vous renvoie à ma stratégie sur le bois. Là encore, la forêt doit pouvoir emmener les hommes vers plus d’éthique, plus de solidarité et plus de sagesse. Moi je crois en un monde fraternel. Je ne crois pas en un monde de guerre. Je crois dans les armées qui Å“uvrent à préserver la paix, pas celles qui deviennent belliqueuses.

Si je reviens en France, j’aimerais créer un “maker space” aux Sables d’Olonne, mais je ne rentrerai en France qu’avec mon bus, mes libres, mes papiers, le bout de vie que j’ai réussi à reconstruire dans le chaos en sept ans. Sept ans de misère, mais une misère qui m’a rendue riche de connaissances que je n’avais pas avant. Je veux mettre mes connaissances au service de la paix, pas de la guerre, pas de la dépravation morale, pas des abus, de l’arrogance et du chaos.

Si je rentre en France, mon bus fera partie du maker space avec mon studio photo, des imprimantes 3D, mes brevets. On construira des maquettes pour l’utilisation des bois tempérés et on mettra tous les pays autour de la table pour parler d’avenir, de traditions et de paix. On ira dans les écoles d’architecture Européennes, Russes, Africaines pour donner des conférences. Je leur parlerai de Vauban et de la guerre d’idéologie urbaine moderne. Je leur parlerai de leurs responsabilités sur les peuples, de la politique, des mafias. L’argent ne se blanchit pas sans projets urbains, hors quand les architectes s’en rendent complices, ce sont des femmes et des enfants qui payent chaque pierre. On ne bâti pas des empires sur des pierres comme ça, même pas industriels.

J’aimerais aussi me rapprocher des think tank de l’armée, donner ma vision, mon point de vue, ma compréhension du monde et la façon dont je crois, la France pourrait se reconstruire. Mon maker space sera ma pierre, ma source de pensée, de paix et de sagesse. Il y aura des enfants, des ados, des adultes et des vieillards, toutes races, toutes confessions confondues. Ce sera un lieu de pensée et de bienveillance. Le monde peut aller nulle part sans bienveillance et justement, c’est ce que je vois disparaître autour de moi.

Je veux retrouver ma famille. Ils sont vieux et ils me manquent. Pour moi, les Sables d’Olonne, c’est les entendre descendre la rue en riant sachant déjà qu’ils vont passer un bon moment à ma table. Il ne suffit pas de savoir cuisiner, il faut aussi savoir bien manger et aimer être ensemble. Aux USA, je n’aime plus rien.

Pour financer mon retour, je vais lancer un appel aux dons. J’ai déjà un devis pour le transport de mon bus par bateau ($5335 HT), mais il faut qu’il soit roulant. Hors mon bus ne roule pas. C’est le premier véhicule CNG certifié au monde. Il vaut à mes yeux un beau pactole, en tous les cas, il a le mérite d’avoir changé le transport des bus urbains. Je dois trouver un moyen de le rapatrier, soit sur un bateau qui le prendrait non-roulant, soit en le réparant. L’appel aux dons va donc prévoir la réparation/remorquage, mon billet d’avion et un tout petit billet pour mon chat, ses vaccins, sa puce et quelques bagages, mes écrits sur la géométrie essentiellement, les lettres du Général, mon appareil photo.

Encore une fois, je le dis, je vais me battre. Je vais continuer d’écrire, dessiner, faire de l’humour, des photos et des maquettes. Je vais me battre pour reprendre mon titre d’architecte. Je vais me battre aussi pour que l’Europe et la Méditerranée se rassemblent, travaillent ensemble dans la paix et à la paix, construise l’histoire, construise l’humanité. Je vais me battre pour écrire l’histoire de l’Afrique et donner aux africains un meilleur avenir. Moi je veux un avenir juste. Je ne souhaite pas que qui que ce soit soit lésé, je ne cherche pas à remplacer ou à dominer par les idées, mais éduquer et éclairer pour mener vers un avenir meilleur. Moi je crois en la diversité et l’amitié entre les peuples. Je crois en ce moment de bonheur quand les individus se découvrent, s’apprécient et se respectent. Je crois en l’oeuvre de la nature, cette générosité et cette bonté. Je crois aussi que les hommes sont capables de mieux, qu’avec l’electricité, ils sont loin d’avoir acquis la perfections des anciens.

Des démocrates qui veulent faire basculer les idées par la menace, par l’insulte, par l’humiliation, par l’asservissement à cette mascarade qu’ils appellent la justice, par l’asservissement, par la haine, par des confrontations improbables, par des tricheries et des truchements, par des abus, par de l’usure ne sont rien à mes yeux que des bandits qui ont décidés de voler le peuple de ses droits, et comme la liberté, je vais me battre, pour remettre les vrais juges dans leurs palais et les armées sur le chemin de la paix. Le peuple n’a pas besoin des bandits pour reprendre ses droits, tant qu’il est éclairé pour voir plus loin.

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