Dupont et Dupont, la lutte des classes

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Avec les élections françaises, nous avons beaucoup parlé et entendu parler de McKinsey. L’accent a été mis sur “l’influence Américaine”, péjorativement, pour en dénoncer le côté néfaste. Je me suis plongée dans une sorte de silence depuis les présidentielles françaises parce que je ressentais un certain malaise à m’exprimer et ce malaise me vient de cette cynique mise en scène au soir des élections où Macron avance sur le Champs de Mars avec des enfants. Le Champs de Mars est un symbole militaire et peu avant le résultat des présidentielles, j’avais fait une comparaison entre Macron et la chanson d’Hugues Aufrey. Difficile de ne pas y voir le “sacrifice” dont parle Macron aujourd’hui.

Cette video de Macron m’a poussée à une longue réflexion pour essayer de comprendre comment un président français pouvait être aussi hostile avec son peuple. Les médias parallèles, notamment ceux que l’on trouve sur YouTube ont apporté un mot à leur vocabulaire pour expliquer cette situation. On parle des “oligarques” et moi-même j’en ai parlé, mais l’oligarchie répond d’ordinaire à un mécanisme que je voulais trouver les moyens d’expliquer.

Si je compare par exemple avec la chute de l’empire soviétique, les oligarques sont ceux qui avaient des postes de haute fonction sous le communisme et dans lesquels ils se sont maintenus en devenant propriétaires des domaines industriels qu’ils contrôlaient. Chefs d’usine sous le communisme, ils sont devenus propriétaires d’usine sans jamais avoir rien bâti d’eux-mêmes, héritiers d’un système qu’ils ont tourné à leur avantage et doublement, puisque le communisme n’étant plus au pouvoir, le contrat social s’est rompu également. La fin du communisme se traduit par un socialisme d’opportunisme et un capitalisme incontrôlé.

En France, le plus grand changement social qui ait marqué l’histoire, c’est la révolution française. Une révolution à laquelle des aristocrates et des bourgeois ont participé contre la politique du roi Louis XVI, contre les dettes contractées par la France pour soutenir la révolution américaine, contre les guerres militaires perdues, les territoires perdus, notamment en Amérique. Les aristocrates de l’ancien régime se sont habitués à régner sans roi, en conservant une partie de leurs privilèges, des propriétés, des territoires, des fermages, des forêts, de hautes fonctions administratives et surtout, des réseaux à la tête de fonctions étatiques sans aucun roi au dessus d’eux.

Les réseaux aristocratiques se sont ainsi reconstitués. La construction Européenne est l’un de ces réseaux, largement motivé par l’ensemble des aristocraties régnantes dans les autres pays européens, leur puissance, parfois leur souverainisme, et surtout leur élitisme détaché du peuple. L’aristocratie gouverne, et dans beaucoup de pays européens, le peuple n’a de pouvoir que celui de suivre.

Avec Macron, la France a beaucoup changé, territoires remodelés, départements modifiés, régions réorganisées, de quoi y perdre sa boussole. Si on devait tenir un langage militaire pour décrire ce qui se passe en France, c’est une tactique de déstabilisation comme l’ont été les groupements de communes en 2010/2011 sous Sarkozy. Et justement, parlons de Sarkozy puisque c’est sous sa présidence que les grands changements de la France ont commencés en janvier 2012 avec la refonte de 4 codes fondamentaux de la souveraineté française. Ces codes enlèvent au peuple son pouvoir et le transfère à une “aristocratie” de la finance, l’élite héréditaire des grands bourgeois. C’est d’ailleurs Bercy qui en a commandité la manÅ“uvre comme celle de mettre Macron au pouvoir, d’abord comme ministre des finances, ensuite comme président marionette.

En janvier 2012, la perspective d’un début de fin de règne de Sarkozy avant les élections de 2012 menaçait, mais une étape surprenante s’est mise en place dès 2011 pour amorcer le passage jusqu’au règne suivant. Holland a fait le pont entre Sarkozy et Macron, un pont d’ingénieur très longuement pensé, mûri et échafaudé. Un pont qui a des ramifications, des influences, des sphères de pouvoir, comme celui qui existe entre le Delaware et la France… le fameux pont McKinsey.

Le Delaware est le dernier bastion de la France coloniale et monarchique sur le continent américain. C’est la famille Du Pont de Nemours qui a pratiquement “régné” sur le petit état américain du Delaware par la création des établissements Dupont en 1802. Les premiers immigrants venus de France aux Etats-Unis étaient des physiocrates libéraux et c’est sur cette théorie politique que le Delaware s’est développé, les entreprises françaises bénéficiant d’un solide réseaux de bi-nationaux franco-américains qui se sont installés et ramifiés sur les deux continents outre Atlantique. On peut parler de “French Connection” un peu à la manière d’Hollywood, où les réseaux français s’installent pour se rendre des services. La ville de Neuilly, près de Paris en France est un peu le jumelage français de Wilmington, capitale du Delaware aux USA. Il s’y passe Mille Milliards de Dollars dans le traffic d’influence, l’évasion fiscale, l’évasion de secrets industriels, l’évasion de matériel industriel et la prise d’intérêt dans les affaires publiques. Quand on parle “des américains”, il faut savoir de quels américains on parle puisque la France n’y est pas étrangère. Mais de quelle France s’agit-il également?

Aux Etats-Unis, on connait bien les Dupont sans avoir lu Tintin. Il s’agit d’une famille bien établie dans toutes les affaires américaines, l’armée, l’armement, la politique, les fleurons industriels, l’un des piliers de l’Amérique moderne, toujours pionnière en matière d’innovation. Cette famille “possède” en quelque sorte le Delaware, la ville de Wilmington, ses rues, ses jardins, tout un réseau d’entreprises françaises, américaines et étrangères ou internationales. Cette famille, ce sont plus de 3000 membres de la famille Dupont activement dédiés à la representation de leur nom et bien sûr, on retrouve de nombreux Dupont parmi les hauts cadres influents de McKinsey. Il n’y a rien qui se passe aux Etats-Unis sans que des Dupont soient directement ou indirectement liés. Ils ont leurs propres réseaux de communication, studios de cinéma, TV, journaux et réseaux d’influence. Ils ont aussi leur lot de scandales et de crimes.

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Les Dupont, c’est une vision de l’Amérique aristocratique pour laquelle les monarchies et oligarques d’Europe et de la City de Londres sont des alliés précieux. Ils portent l’idée qu’un gouvernement mondial mais comme tous les multinationaux libéraux qui ont perdus toutes attaches avec les peuples. L’Europe aide à façonner une gouvernance intouchable, non élue, inconnue du commun et détachée de ses racines. Tandis que la City de Londres rend la finance inaccessible et indétectable au public, le Delaware offre les outils d’une opacité encore plus remarquable puisqu’elle se passe sur le territoire américain, aux vues et aux su de l’état fédéral. Le Delaware est devenu un laboratoire du monde par où transite l’argent des évadés fiscaux. C’est une plateforme d’influence, de renseignement presque aussi ingénieuse que les rues du vieux Paris pour soustraire au public l’outil de sa souveraineté, l’argent roi des peuples.

Les guerres, nous le voyons aujourd’hui, sont revenues de manière mitigées, soufflant le froid et le chaud sur sur les populations les plus fragiles. Les riches, eux, ne manquent de rien, ne se sacrifient pas et n’ont à souffrir que leur constat d’échec face à une compétition qui elle aussi est double jeu.

Les Américains connaissent les Dupont pour les profit qu’ils ont fait en temps de guerre, et dans mon silence, je ne cesse de m’interroger sur les éléments déclencheurs de la guerre, les raisons, les motivations. En Ukraine, on ne peut ignorer les liens de McKinsey avec le gouvernement Ukrainien, puis les liens du clan Biden avec McKinsey et le gouvernement Ukrainien, puis les liens de McKinsey au Delaware, et les liens du Delaware avec la France. Je regarde et je vois la politique coloniale de la France, Macron annonçant qu’il prévoit de déforester l’Afrique comme s’il parlait d’une province française où l’état français fait autorité. Je vois aussi l’opportunité de cette guerre pour durcir le contrôle sur le peuple français, “renverser” la France comme dit Macron lorsqu’il parle du “basculement”. C’est en quelque sorte une révolution à l’envers où le peuple français est soumis à cette aristocratie, vassalisé non pas à l’Amérique, mais à cette France d’Amérique. Je vois l’opportunisme d’état face à des opposants ou compétiteurs tout aussi peu scrupuleux, Commonwealth, Chine, Russie. Si le monde bascule, la France n’est certainement pas étrangère aux changements qui s’annoncent. L’Amerique de Biden non plus.

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L’Amérique de Biden ne s’est pas faite sans une certaine France, influente, avec sa vision d’état des “fleurons”, autant d’armoiries industrielles que les Dupont ont représenté dans les couleurs de leur famille. Une colonne désigne l’Amérique tandis que l’autre, invisible, désigne la France. Le nom de Du Pont, relie les deux.

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Une caste de notables, de hauts fonctionnaires, établis par générations successives dans les plus hauts lieux de l’état français font marcher le Delaware comme une horloge. Joe Biden, sénateur du Delaware pendant plus de 30 ans n’aura pu se maintenir que par compromission avec cette famille dominante des Dupont. Il les a fréquenté, partagé leurs palais, leurs jardins, leurs bibliothèques, leurs musées, leurs rues, leurs soirées, leurs bals, leurs cocktails, leurs dîners officiels, leurs cérémonies, leur cérémonial, leur régime. Les républiques bananières ont toujours des racines, celles du Delaware sont bien cachées.

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L’affaire McKinsey ne serait sans doute pas une affaire d’état sans l’influence française d’Amérique pour l’étayer, car avant de devenir “une affaire”, il y a eu “les affaires” entre le Delaware et la France. Il faut finir de croire que “les” américains sont responsables de la vassalisation de la France. C’est en fait une ancienne France de l’ancien régime qui est responsable de la participation de la France dans la révolution américaine et c’est cette même France de l’ancien régime qui s’est maintenue dans le Delaware pour créer un état américain presque en marge de l’Amérique fédérale. Si les français sont aujourd’hui vassaux, ce n’est que par égocentrisme en refusant de voir comment le royaume de France a repris le pouvoir. L’Europe l’y a aidé, tout comme une certaine Amérique et c’est cette Amérique-là qui gouverne pour l’instant.

Paris n’est pas seulement la capitale de la France. La ville de Paris est devenue une plateforme de corruption et d’affaires d’espionnage dans un pays qui est devenu un complexe militaro industriel et intellectuel. L’industrie française n’existe plus que pour produire des armes et pour vendre ces armes, il faut des conflits, des réseaux, de l’influence. Le Delaware et l’entreprise McKinsey y apportent toute leur expertise, leur histoire et leur concours. La paix est devenue contre productive aux intérêts de la France, son influence sur l’Europe, sur l’Afrique et sur les Etats-Unis. La guerre est devenue l’outil de cette révolution à l’envers où la monarchie française reprend le pouvoir. Le basculement du peuple français s’est certes appuyé sur le tout petit réseau des oligarques, mais pour mieux masquer le très large réseau d’une vieille France d’élites à la tête de l’état. Ils tiennent le pouvoir politique, juridique et fiscal de la France. Une France gérée par la dette et la terreur. La faim, le froid, le manque d’avenir vont bientôt devenir la réalité des français.

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